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- L’impact de la plagiocéphalie et du torticolis sur l’allaitement
Crédit photos: Mamans Pieuvres Collaboration spéciale pour Mamans Pieuvres. Pour en savoir davantage sur les services de Cigonia, visitez leur site web. Les bienfaits de l’allaitement maternel sur les bébés sont bien démontrés. Le lait maternel est plus facilement digérable pour le bébé et contient des anticorps qui le protégeront contre certaines infections. Les bébés issus d’une grossesse multiple ont encore plus besoin de ce lait maternel puisqu’ils sont, la plupart du temps, prématurés et ont un faible poids à la naissance. Mais l’allaitement maternel pour plusieurs bébés n’est pas un mince défi! Voyons ensemble les prédispositions responsables aux difficultés à l’allaitement chez les jumeaux et triplés. Nous aborderons certaines problématiques pédiatriques sous-jacentes expliquées par la physiothérapie. Quels sont les freins à l’allaitement pour les mères de jumeaux ou de triplés? Selon les études s’intéressant à l’expérience de ces mères : les difficultés les plus souvent évoquées à l’allaitement sont la faiblesse du réflexe de succion des bébés et le petit poids à la naissance. Parlons donc des problématiques physiques pouvant expliquer la faiblesse du réflexe de succion des nourrissons. Pourquoi les bébés issus d’une grossesse multiple sont plus à risque d’avoir une succion faible? La prématurité est le facteur de risque souvent évoqué pour une succion faible. À la naissance, l’alimentation se fait de façon réflexe. Le réflexe de succion permet au bébé de se mettre à sucer dès que le mamelon ou une tétine touche son palais et des réflexes autour de sa bouche lui permettront de trouver le sein de sa mère. Ces réflexes sont pour la plupart fonctionnels à partir de 28 semaines de gestation. Entre 28 et 31 semaines de gestation, un bébé sera capable de se nourrir seul, mais lui demandera beaucoup d’effort donc l’option de l’alimentation par gavage sera fréquemment privilégiée à la naissance. À l’âge de 35 semaines de gestation, les actions de sucer et d’avaler seront coordonnées avec la respiration. À partir de 32 semaines, l’enfant peut se nourrir seul, mais la coordination des processus essentiels à l’allaitement peut être difficile. Puisque des jumeaux qui ne sont pas prématurés peuvent avoir des problématiques au niveau de l’allaitement, est-ce qu’il y a d’autres problématiques qui entraînent une succion faible? Les jumeaux et les triplés … plus à risque de plagiocéphalie! Depuis l’arrivée de la recommandation de mettre les nourrissons sur le dos pour dormir, il y a eu une augmentation significative du nombre de plagiocéphalies. Celle-ci se définit comme l’aplatissement de la tête de bébé d’un côté fréquemment en lien avec la tendance à tourner la tête plus d’un côté que de l’autre. En Amérique du Nord, nous estimons que 30% des enfants souffriront de plagiocéphalie. Il est reconnu que les jumeaux et les triplés sont une clientèle plus à risque de développer une déformation crânienne que les enfants ayant eu une naissance unique. Une étude rétrospective menée aux États-Unis en 1999 sur des couples de jumeaux a démontré que l’enfant porté plus bas dans l’utérus serait plus à risque de plagiocéphalie que son jumeau. De plus, l’enfant le plus sévèrement atteint aurait également une atteinte au niveau du cou. L’impact de la plagiocéphalie et du torticolis sur l’allaitement Le torticolis congénital est connu comme étant une posture asymétrique d’un bébé qui aura la tête penchée et tournée du côté opposé. Généralement il aura une préférence à tourner la tête d’un côté plus que l’autre. Plusieurs études s’entendent pour dire qu’une histoire de constriction intra-utérine dans les dernières semaines de grossesse augmente le risque de torticolis congénital et sa sévérité. Une mauvaise présentation intra-utérine augmente le risque de difficultés lors de l’accouchement et contribue au développement du torticolis congénital. Saviez-vous que cette condition toucherait 16% des naissances en Amérique du Nord? Selon les études, un enfant avec une tension unilatérale d’un muscle du cou, une asymétrie au niveau du crâne et du visage, de la colonne vertébrale et de la hanche, provoque un alignement des structures qui entraîne une difficulté à s’attacher et se nourrir au sein. Ceci peut se démontrer aussi par une facilité à s’attacher à un sein plus que l’autre et présenter un défi pour une mère de jumeaux essayant d’allaiter ses bébés simultanément en position football par exemple. Voici des éléments observables chez un bébé qui présenterait un torticolis congénital… Bébé a une préférence à être allaité à un sein plutôt que l’autre. Vous aurez l’impression que votre sein n’est pas bien vidé lorsqu’un bébé a terminé d'y boire. Bébé aura tendance à regarder toujours du même côté lorsqu’il est déposé au sol. Puis vous remarquerez l’apparition d’un aplatissement au niveau d’un côté de sa tête. Quoi faire si vous remarquez un aplatissement au niveau de la tête de bébé ? Voici certains conseils à faire si vous soupçonnez un torticolis ou une plagiocéphalie chez l'un de vos bébés : 1. Stimuler votre bébé à tourner la tête de son côté plus difficile (en mettant son jumeau de ce côté par exemple). 2. Favoriser du temps sur le ventre. Le tummy time est la meilleure prévention et le meilleur traitement pour la plagiocéphalie! Pour rendre ce moment agréable, vous pouvez installer vos jumeaux ou vos triplés face à face pour les encourager à soulever leur tête pour se regarder. 3. Alterner les positions de sommeil. La position sur le dos est recommandée au Canada pendant les siestes et la nuit. Jusqu’à l’âge de 3 mois, bébé aura tendance à avoir la tête tournée sur le côté lorsqu’il dort (c’est normal et même cela le protège contre les aplatissements au niveau de sa tête). Cependant, il est important qu’il tourne la tête des deux côtés. Vous pouvez par exemple, changer la place de vos bébés dans la bassinette afin de les inciter à tourner la tête des deux côtés pour voir leur frère/sœur. Pour conclure, je vous suggère de consulter rapidement un physiothérapeute si vous soupçonnez un torticolis et/ou une plagiocéphalie chez votre bébé. Contrairement à la croyance populaire, cette condition ne se résoudra pas de façon naturelle avec la croissance, mais au contraire aura tendance à s’aggraver, et pourra potentiellement avoir un impact sur le développement moteur de l’enfant. Plus l’enfant est pris en charge tôt, plus rapidement la condition sera résorbée! Visionner notre capsule vidéo sur le même sujet en cliquant ici ! Amélie Boudreau, pht Physiothérapeute en pédiatrie, responsable de la division pédiatrique Clinique Cigonia a.boudreau@cigonia.com Sources: Cinarl, C. et al. (2013). Breastfeeding twins: A qualitative study. Ellwood, J. et al. (2020). The effectiveness and safety of conservative interventions for positional plagiocephaly and congenital muscular torticollis: A synthesis of systematic reviews and guidance. Genna, C. (2015). Breastfeeding infants with congenital torticollis. Lee, S. J. et al. (2011). Risk factors for intrauterine constraint are associated with ultrasonographically detected severe fibrosis in early congenital muscular torticollis. Littlefield, T. et al. (2002). Multiple-birth infants at higher risk for development of deformational plagiocephaly: II. Is one twin at greater risk? Pineda, R. et al. (2020). Preterm infant feeding performance at term equivalent age differs from that of full-term infants. Rakel, D. et al. (2022). Breastfeeding initiation, duration, and experiences of mothers of late preterm twins: A mixed-methods study. Stellwagen, L. et al. (2008). Torticollis, facial asymmetry, and plagiocephaly in normal newborns.
- Le diabète gestationnel et les jumeaux
Crédits photos: Wix Si vous n'étiez pas déjà au courant, les grossesses gémellaires et multiples sont considérées "à risques élevées" pour différentes raisons. Le diabète gestationnel est un type de diabète qui peut se développer pendant la grossesse chez les femmes qui ne souffrent pas déjà de diabète. Celui-ci entraîne des taux élevés de glucose dans le sang, car la mère ne peut pas produire suffisamment d’insuline (les besoins en insuline d’une personne enceinte sont deux à trois fois supérieurs à la normale). Le risque de développer un diabète gestationnel est généralement plus élevé chez celles qui portent des jumeaux ou des multiples d'ordre supérieur. En effet, porter plusieurs bébés exerce un stress supplémentaire sur le corps et augmente la demande d'insuline. Le risque peut également être plus élevé en raison d'une augmentation du taux d’hormones placentaires. Si vous vivez cette complication ou vous craignez la développer, sachez qu’une étude fort intéressante démontre que le diabète gestationnel est associé à un risque plus faible de décès néonatal chez les jumeaux. C’est une nouvelle positive pour les mamans qui pourraient être confrontées a ce diagnostic lors d'une grossesse multiple. Une revue systématique et une méta-analyse récente ont évalué le risque d'effets indésirables des complications reliées au diabète gestationnel chez maman et les bébés, par rapport aux groupes témoins sans diabète. La principale conclusion de cette étude démontre que malgré le risque accru de complications, l'impact du diabète gestationnel est plus léger chez les grossesses gémellaires que chez les grossesses uniques. Les deux principales raisons évoquées sont les suivantes: 1- Le diabète de grossesse aurait un effet positif sur la croissance des jumeaux (le faible poids à la naissance est l'une des causes les plus fréquentes de morbidité chez les jumeaux). 2- Le diabète de grossesse entraîne une surveillance prénatale plus étroite et un suivi avec différents professionnels par rapport aux grossesses gémellaires sans diabète gestationnel. Si vous vivez cette complication et que vous ressentez du découragement, pensez à vos bébés et rappelez vous que votre mission est de prendre soin de vous-même, puisque leur bien-être en sont directement impacté. Si vous avez des inquiétudes concernant votre santé prénatale ou votre suivi obstétrical, parlez en à votre professionnel de la santé! Si vous désirez suivre des cours prénataux pour grossesses gémellaires, visitez notre page pour en apprendre davantage . Source: Greco E, Calanducci M, Nicolaides KH, Barry EV, Huda MS, Iliodromiti S 2023. Gestational diabetes mellitus and adverse maternal and perinatal outcomes in twin and singleton pregnancies: a systematic review and meta- analysis. American Journal of Obstetrics and Gynecology, doi: https://doi.org/10.1016/j.ajog.2023.08.011 . Catherine Legault Rédactrice en chef - Équipe Mamans Pieuvres
- 5 choses que mes enfants doivent savoir avant de débuter l'école
Crédits photos: Mamans Pieuvres L’entrée à la maternelle est à nos portes. Je ne peux pas croire à quel point le temps à filé ! J’ai longtemps cherché quelles habiletés ou connaissances mes enfants devraient acquérir avant d’entrer à l'école. Étant moi-même enseignante, je voulais que mes jumelles soient au même niveau que les autres enfants. Après de longues réflexions, voici les 5 choses importantes que je crois que les enfants devraient savoir avant de débuter leur parcours académique: 1. Qu’ils sont aimés à la folie! La première chose que nos enfants doivent se rappeler, c’est qu’ils sont profondément aimés. Peu importe ce qui se passe à l’école, ils doivent toujours se souvenir qu’ils ont une place spéciale dans notre cœur. Cet amour sera comme un câlin invisible qui les protégera, peu importe où ils seront. 2. Qu’ils peuvent toujours compter sur nous. La maternelle, c’est du nouveau, c’est de l’inconnu. Il est important que nos enfants sachent qu’ils peuvent toujours compter sur nous. Que ce soit pour écouter leurs histoires, sécher leurs larmes ou simplement être présents pour eux. 3. Faire des erreurs, c’est normal. À l’école, comme à la maison, il y aura des défis et des moments où nos enfants feront des erreurs. C’est bien normal. Aidons-les à comprendre que les erreurs sont tout simplement une façon d’apprendre et de s’améliorer. Ce qui compte, c’est de continuer d’essayer et de ne pas baisser les bras. 4. Que nous sommes disponibles pour les aider. La transition vers la maternelle peut être un peu déstabilisante. On veut qu’ils se rappellent qu’on fera de notre mieux pour les guider à chaque étape, que ce soit pour les changements, les nouvelles expériences ou les petits tracas, on traversera tout ça ensemble. 5. Que leur bonheur est précieux. On tient à ce qu’ils soient heureux et épanouis à l’école. Qu'ils puissent savoir que leur bien-être est super important pour nous. On sera attentif à leurs besoins, à leurs émotions et on travaillera avec leurs enseignants pour s’assurer qu’ils se sentent bien dans leur nouvelle école. Il est certain que cette nouvelle étape peut générer plusieurs émotions, tant chez l’enfant que chez maman et papa ! Ceci étant dit, si vous lisez ces lignes, c’est que le bien-être de vos enfants vous tient à cœur. Et c’est tout ce dont nos petits ont réellement de besoin pour être prêts à débuter cette nouvelle étape de leur vie. C’est toute une aventure qui débute et avec notre soutien, ils seront prêts à découvrir un nouveau monde. Que vos jumeaux soient ensemble ou séparé, je vous souhaite une belle rentrée ! Lethicia Romeo Directrice générale - Équipe Mamans Pieuvres Si vous désirez en apprendre davantage sur la scolarité de vos multiples, visitez notre page à ce sujet : www.mamanspieuvres.com/scolarite Pour télécharger notre fiche informative sur les troubles d'apprentissage : www.mamanspieuvres.com/outils Pour notre cours sur la parentalité avec des jumeaux ou des triplés: https://www.mamanspieuvres.com/description-adaptabilite
- Maman de néonat: dix-sept longues semaines
Crédit photo: Mamans Pieuvres Il y a quelques mois ta vie a changé, tu es devenue maman. Une maman de jumelles arrivées trop vite, trop tôt, avec son lot d’angoisse et d'inquiétude. Tu as passé des jours et des nuits à longer les couloirs des soins intensifs en ne sachant pas dans quel état tu les retrouverais, à avoir peur d’entendre la sonnerie de ton téléphone avec au bout un médecin spécialiste pour t’annoncer le pire ... Puis, ce jour-là est arrivé... 3h du mat, épuisée par les allers-retours, les séances de tire-allaitement et une hospitalisation pour complications post-accouchement, tu ne l’as tout simplement pas entendu. Tu l’as raté... qui manque un appel de ce genre ?! Les mains qui tremblent tu composes de peine et misère, et on t’annonce qu’on tente une dernière option, le traitement de la dernière chance... Papa se lève au petit matin, à travers tes pleurs tu tentes tant bien que mal de lui expliquer t es inquiétudes et tes tourments. Il sèche tes larmes entre deux gorgées de café, et t’embrasse en te disant que tu as mis au monde les plus grandes guerrières qui soit, puis s’habille avec empressement, son boulot l'attend. Les minutes passent, elles te semblent être des heures, longues et interminables. Tu as l’impression de nager à contre-courant au travers d’un océan qui jette sur toi sa plus grosse tempête. Chaque vague te faisant couler un peu plus creux, mais tu réussis à garder la tête hors de l’eau pour elles. Et puis 18h00 arrive, une séance de tire-allaitement pendant la route et des blagues pour calmer la lourdeur de nos angoisses. Arrivés à destination, elles sont là, avec des milliers de fils qui serpentent leurs petits corps. Tu verses des larmes de soulagement sur l’épaule de papa, en frôlant leur peau si fragile. Tu comprends à ce moment précis une seule chose: elles t’ont choisie, et que c’est pour la vie! Une maman pieuvre anonyme Tu aimerais exposer toi aussi tes états d’âmes de ta double ou triple maternité bien à elle ?Comme il n’est pas bon de garder tout à l’intérieur, nous t’invitons à sortir de ton aquarium, afin de te confier dans l’océan de mamans pieuvres qui te liront et te comprendront ! Écris-nous ton texte à info@mamanspieuvres.com
- Planifier la fête des jumeaux sans se ruiner
Crédit photos: Wix Saviez-vous qu'après le premier anniversaire des jumeaux, des triplés ou encore de votre plus vieux, vous devrez répéter la même chose à chaque année? Et oui! Les anniversaires ont quelque chose en commun: elles reviennent annuellement! Si la planification d'évènement est un passe-temps pour certains, elle un supplice pour d'autres! Planification 101 Nous avons déjà les mains pleines avec deux ou trois bébés et nos autres enfants, il est donc essentiel de bien planifier notre évènement afin d'en profiter un peu aussi! Pour avoir organisé plusieurs événements avant d’avoir les jujus, je peux vous dire qu’il est pratique de préparer le plus de choses À L'AVANCE. Lorsque j’invite un nombre considérable d'invités à la maison, j’opte pour la vaisselle jetable. Vous me direz que ce n’est pas très écoresponsable, mais on peut couper la poire en deux ; il existe de la vaisselle entièrement biodégradable (assiettes, pailles, et ustensiles) et c'est l'option que j'ai choisie. Très peu de vaisselle = maman pieuvre heureuse. Voici des trucs pour vous faciliter la vie : 1. Préparez toute la nourriture d'avance, incluant les plats de services, 2. Garder une grosse boîte en carton ou deux grands sacs poubelle pour y mettre les papiers d’emballage. 3. Mettre une immense nappe en dessous de la station où les petits mangeront le gâteau. 4. Prendre de grands sacs de style Costco ou Ikea pour y mettre les cadeaux reçus au fur et à mesure (surtout si l’événement n’est pas à la maison). 5. Demander aux invités d’apporter des chaises supplémentaires ou tout autre équipement qui pourrait vous être utile. 6. Déléguer une personne qui prend des photos/vidés avec votre téléphone ou appareil. Ne soyez pas gêné de demande un coup de main pour le nettoyage après la fête. Croyez-moi, après quelques mois avec deux ou trois bébés, vous allez être des experts pour demander de l’aide aux autres sans vous sentir mal! Voici d'autres idées à prévoir si le cœur vous en dit : -Donnez un bain aux petits avant sieste pour qu’ils puissent bien dormir, tout juste avant l’arrivée des invités. -Préparez des vêtements de rechange pour vos minis (en cas de petites surprises ou de dégâts!) -Préparez en avance la nourriture des plus jeunes bébés si vous décidez de tenir l’événement pendant l’heure du repas. -Pensez à une station pour les breuvages libres-services pour petits et grands. -Prenez des photos avec les invités au tout début de la petite fête (pour ne pas oublier ou si les bébés sont trop fatigués). -Prévoyez des sacs ou contenants pour les surplus de nourriture et desserts des invités (take out!) -Achetez des petits sacs-surprises pour les plus jeunes invités. La fratrie sera contente d’en avoir aussi. Décoration 101 Je ne sais pas pour vous mais j’adore regarder les décos d’anniversaire pour enfants, particulièrement ceux qui ont des thématiques précises. Avec l’arrivée de Pinterest et d’Instagram, certains décors sont à couper le souffle. Le seul hic c’est que l’argent ne pousse pas dans les arbres. Et non! Mais comment faire pour que nos petits soient fières de notre 'setup' sans dépenser une fortune ? Voici 10 trucs pour limiter vos dépenses: Concentrez-vous sur un coin dans une pièce (mur, table, îlot). Rappelez-vous qu’il suffit de quelques ballons pour créer une belle ambiance. Si vous pouvez suspendre des décorations, faites-le! Utilisez des objets que vous avez déjà. Ex : prenez les jouets de vos enfants pour décorer la table (ex : thème de dinosaure) ou accrochez un ballon/chapeau de fête sur les jouets. Achetez seulement 1 ou 2 articles de vaisselles à l’effigie de votre thématique, et non l’ensemble au complet. Ex : assiette de Baby Shark, mais avec le restant des ustensiles, serviettes de table et verres de couleur jaune/bleu/rose. Les ensembles de couleurs chez les détaillants sont beaucoup moins dispendieux que ceux affichant une marque dérivée. Prenez une nappe en plastique de votre thème et collez-la sur votre mur pour y faire un joli arrière-plan. Regardez sur Pinterest, il y a plusieurs idées intéressantes à petits prix! Ne négligez pas Marketplace sur Facebook, parfois plusieurs familles vont écouler leur stock de fêtes en surplus. Pensez à des décos réutilisables, qui n'indique pas l'âge de vos enfants. Si on a un minimum de talents en dessert, on peut cuisiner le gâteau des fêtés. Qu’on célèbre les anniversaires en grand ou en toute simplicité, l’important est de prendre un petit moment pour se remémorer tout ce que nous avons accompli en une année en tant que parents de multiple! Catherine Legault Rédactrice en chef - Équipe Mamans Pieuvres catherine@mamanspieuvres.com
- Une solitude unique et multiple
Crédits photos: Wix J’ai toujours aimé la solitude ; affirmation bien drôle pour commencer un texte sur la maternité gémellaire. Ceci étant dit, c’est pourtant la vérité. Avant de connaître mon partenaire et de vivre avec lui, j’ai habité 10 ans seule et ce fût, malgré les défis financiers, une période d’apprentissage précieuse et une découverte saine de ma personne. C’est pourquoi depuis la naissance de mes jumixtes, je vis de constantes contradictions. Ce sont de belles contradictions, mais qui me confrontent tout de même. Rapidement, j’ai décidé de tenter de coucher mes bébés dans leur propre chambre, à 7 semaines plus exactement, même si tous les spécialistes conseillent plutôt de les garder dans la chambre avec nous jusqu’à 6 mois. J’ai senti que je ne pourrais pas donner le meilleur de mes capacités si je ne dormais aucunement. Avec la bassinette collée à notre lit dans notre petite chambre des maîtres, j’entendais leur moindre geste, respiration, babillement et je suis devenue très anxieuse, anxieuse de ne jamais dormir, anxieuse de ne jamais être seule. Ce fût l’une des meilleures décisions pour notre sommeil à tous les quatre. Entendons-nous bien, nous vivons en logement, leur porte de chambre est à 3 mètres de la nôtre et nous avons deux caméras, mais quand c’est à mon tour de dormir, j’arrive à sombrer dans un relativement bon sommeil, j’entends leurs besoins, sans entendre chaque mouvement. Mon anxiété a-t-elle diminué? Un peu, mais ce qui est contradictoire, c’est malgré le sentiment de relâche que l’on ressent quand ils s’endorment enfin vers 19h, je m’ennuie d’eux. J’ai un bébé collé sur moi plusieurs heures par jour ( ils font encore leur sieste sur nous), mais je m’ennuie constamment d’eux au moment d’aller me coucher. Une autre contradiction liée à ma solitude demeure l’incompréhension générale des autres personnes face à la vie avec des bébés jumeaux. Dois-je en vouloir à ces personnes ? Aucunement, car avant de l’expérimenter, j’étais aussi ignorante. Or, c’est une forme de solitude qui m’atteint profondément. Par exemple, ma physiothérapeute qui me dit que je ne peux pas me retenir pour aller à la toilette et que je dois prendre mon temps une fois assise. Ce conseil bienveillant est complètement absurde. Pour se faire, il faudrait que mes envies soient coordonnées parfaitement avec le sommeil de mes bébés. D’autres conseils du type essaie de te reposer ou dors quand bébé dort sont aussi irritants. Je ressens même une certaine forme de solitude aux rendez-vous médicaux, les infirmières rencontrées semblent souvent moins à l’aise avec des cas de jumeaux, des petits poids, des prématurés et donnent parfois des conseils difficiles à appliquer qui créent à la longue une certaine amertume. Quand je suis seule avec eux, je réponds à leur besoin chaque heure: il n’y a aucune heure, jusqu’à leur coucher, que je ne réponds pas à un besoin de boire, d’hygiène, de réconfort, ou de divertissement, pourtant on cherche de l’amélioration. Quand les deux pleurent en même temps, les sentiments d’impuissance et d’injustice viennent exacerber cette solitude. Finalement, chaque cas est différent, chaque famille aussi. De notre côté, nous avons reçu beaucoup d’aide financière, mais parfois j’aurais pris du temps ou une sieste en échange de l’argent. Dernièrement, j’ai réalisé que si nous avions une urgence, nous n’avions pas une très longue liste de personnes pour s’occuper des bébés. Ça m’a frappé, j’ai toujours été très autonome et indépendante, mais avec des bébés, on devient dépendante et cette forme de solitude est la plus déchirante. Bien que ces nouveaux défis énumérés précédemment semblent affecter notre quotidien, il n’y a pas une minute, voire une seconde que je regrette ma vie d’avant. Malgré tout, je n’ai jamais autant aimé, autant donné et autant reçu. Maman pieuvre anonyme Si vous désirez rejoindre notre communauté de parents de jumeaux et triplés, Mamans Pieuvres vous propose deux groupes privés sur la plateforme Facebook: Pour les mamans: La communauté des mamans pieuvres Pour les papas: Papas Pieuvres Squad
- 5 choses que j'ai apprises en devenant maman de mes jumeaux.
Crédits photos: Wix Je suis née une deuxième fois à 38 ans. C'est à cet âge que je suis devenue maman pour la première fois, à la naissance de nos jumeaux. Oui, c'est comme ça que je l'ai vécu. J'ai littéralement rencontrer un nouveau moi, Moi-maman. Et devenir maman avec des jumeaux est la plus belle aventure qui m'ait été donnée de vivre. Je vous livre ici ces 5 choses essentielles qui m'ont permis d'avancer sereinement dans cette aventure formidable (et intense, il faut bien le reconnaître) qu'est la parentalité avec des jumeaux ! 1. J'ai réalisé à quel point cette aventure est extraordinaire Dès l'annonce de notre grossesse gémellaire, nous avons ressenti, mon mari et moi, cette vague de bonheur nous envahir. Nous avions une chance folle ! Mais oui, lorsqu'on y pense, de combien est la probabilité de concevoir naturellement (dans notre cas) deux bébés à la fois ? Pour les jumeaux monozygotes, la probabilité est de 0,4%. Elle augmente à 1,1% lorsqu'il s'agit de jumeaux dizygotes. En tout cas, une chose est certaine c'est que s'ils sont là, c'est que nous en sommes capables. Je n'irais peut-être pas jusqu'à dire qu'ils nous ont choisis, mais la nature fait bien les choses, non ? Alors oui, nous sommes capables. Et, comme une bénédiction, nous avons la chance incroyable de vivre cette aventure si singulière, si forte, si intense, si bouleversante et par-dessus tout si extraordinaire! Passé le choc, ou la surprise, de l'annonce de cette grossesse gémellaire, réaliser à quel point la vie nous gâte est un premier pas vers la sérénité dans la vie de parents de jumeaux. Alors, pas de panique ! C'est cette intensité émotionnelle qui fait de notre quotidien de parents avec des jumeaux une aventure si belle, pleine de moments forts ... en tout. Les gens, dans la rue, nous interpellent souvent et nous souhaitent bon courage. La dernière fois qu'une personne m'a dit cela je lui ai répondu "Merci mais... Non, ça va très bien !" Cette dernière m'a regardée en tirant la langue et l'air de dire "Ben dis donc, wow parce que c'est difficile". Et bien, en fait, non ! Oui c'est intense, oui il y a des bas, mais il y a aussi des superbes hauts et des merveilleux instants à partager, comme pour tout dans la vie. Et ce que beaucoup de personnes négligent c'est le fait que nous, parents, évoluons avec nos jumeaux. Ce que je veux dire par là c'est que devenir parents avec nos jumeaux devient "facile" en ce sens que nous apprenons à les connaître, à anticiper certaines de leurs actions et réactions. Nous développons en même temps qu'ils grandissent de nouvelles capacités telles qu'avoir les yeux partout, disposer d'un bras même si un bébé y dort (salut, les mamans pieuvres !). Notre attention et nos réflexes évoluent aussi. Car dans cette aventure, ce sont eux qui nous donnent des ailes. Ce sont eux qui nous guident, qui nous donnent cette force, pour devenir leurs parents. De façon tout à fait naturelle, nous nous adaptons parfaitement à notre nouvelle vie avec nos jumeaux. Car, en tant que parents, nous sommes là pour eux, focus sur leurs besoins et attentifs à leur développement. Alors oui, devenir maman avec nos jumeaux est une magnifique aventure. J'ajouterais même que cette parentalité est un formidable et extra ordinaire cadeau de la vie ! 2. J'ai fait de la fatigue une alliée Je m'explique. C'est une composante inévitable de la parentalité, peut-être même davantage avec des jumeaux (et multiples). La fatigue est là un point c'est tout. Devenir maman avec nos jumeaux m'a amené à accepter cette fatigue inhérente à notre quotidien de parents. Et j'ai vu les choses sous un angle nouveau. En effet, le conseil premier que chacun nous donne c'est "Dors quand ils dorment" (... grrr). Oui, à condition qu'ils s'endorment en même temps, à condition que les deux veuillent bien dormir, à condition qu'ils ne se réveillent pas après 30 minutes de sieste, ou en décalé, etc... J'en étais arrivée à vouloir absolument qu'ils dorment pour que nous puissions nous reposer. C'était presque devenu le défi quotidien. Mais on ne force pas un bébé (personne d'ailleurs) à dormir. Bref, la fatigue s'accumulait de jours en jours, c'est factuel ! Mon impuissance face à cette fatigue, ma volonté d'aller contre cette réalité a fini par m’épuiser moralement, émotionnellement, générant du stress, notamment. Et puis, j'ai accepté cette fatigue comme une composante inévitable de mon statut de parent. Accepter et apprendre à devenir maman avec nos jumeaux. Accepter et comprendre que me débattre face à cette fatigue, lutter contre cette réalité pour laquelle je ne peux pas grand chose occasionnait une fatigue supplémentaire. Une fatigue mentale en plus d'une fatigue physique. Et ça, je n'en avais pas besoin. Surtout avec deux bébés à gérer qui ont, la plupart du temps, les mêmes besoins au même moment. J'ai donc utilisé cette fatigue pour changer des petites habitudes dans mon quotidien, mon organisation, un petit quelque chose par ci, par là. Il existe une multitude de petits trucs et astuces pratiques pour mieux vivre sa fatigue de maman ou en tout cas pour ne pas l'aggraver (organisation, nutrition, gestion des priorités, etc.) ! Cette fatigue m'a aidée à trouver des solutions pour mieux vivre avec elle. Elle m'a poussée à réagir et faire en sorte de retrouver un bien-être! C'est en ce sens que j'ai fait de cette fatigue une alliée. Et pour la petite histoire, elle m'a même amené à quitter mon job et à repenser complètement mon activité professionnelle! 3. J'ai gagné en adaptabilité Comme je le disais précédemment, au fur et à mesure qu'ils grandissent nous évoluons en tant que parents. Nous nous remettons en question, nous ajustons nos pratiques, nous apprenons aussi, et surtout nous développons de nouvelles compétences. C'est la loi de la nature que de s'adapter à son environnement, non ? Et bien devenir maman avec nos jumeaux m'a permis d'enrichir mon panel de compétences avec de nombreuses autres indispensables à la parentalité avec deux p'tits loups. Répondre à leurs besoins autant que possible, assouvir ce besoin d'attachement (qui va dans les deux sens), leur procurer une sécurité émotionnelle, etc. Alors que je prenais soin d'eux et les aimais, ils m'ont fait le plus formidable des cadeaux ! Ils m'ont appris à devenir mère, ils m'ont appris à me faire confiance et à leur faire confiance. Et ils m'ont enseigné qu'avec un bébé on fait comme on peut. On fait comme on peut, au mieux, en fonction des situations. Et non pas comme on veut. Et c'est d'autant plus vrai avec 2 bébés. J'ai donc développé de nouvelles compétences et capacités que je ne soupçonnais même pas pour faire face à toutes les situations du quotidien de parents avec des jumeaux (et autres supers pouvoirs). Et, à mon sens, la plus appréciable est l'adaptabilité (oui, avant la patience, hihi). Je me suis adaptée, j'ai réajusté, j'ai jonglé, j'ai relativisé, j'ai recommencé, j'ai essayé autre chose, j'ai expérimenté et usé de stratégies, toujours pour donner le meilleur de moi. Jusqu'à trouver notre équilibre, notre bien-être, notre modus operandi, celui qui correspond à notre famille. J'ai surtout jonglé avec deux personnalités différentes, et je jongle toujours d'ailleurs. Car oui, c'est en cela que l'adaptabilité joue un rôle primordial dans une parentalité plus sereine avec des jumeaux. C'est un fait, nos jumeaux sont bien deux petits êtres différents, deux individus à part entière. Un qui préfère une chose et l'autre qui préfère telle autre chose. Et même s'ils sont nés le même jour, même s'ils évoluent dans le même environnement et que nous faisons les mêmes choses pour les deux, ils ne sont pas que des jumeaux et ne fonctionnent pas toujours par deux. Ils sont avant tout frères et/ou sœurs. Et durant leurs premiers jours, semaines, mois, j'ai constaté à quel point ces différences agissaient sur le renforcement de ma capacité d'adaptation. On s'adapte à eux et non l'inverse ! Et au milieu de cette intensité, m'adapter toujours pour, plus sereine, assister aussi à ces merveilleux moments de connexion entre eux, malgré leurs différences. 4. J'ai choisi mes "combats"... et j'ai lâché prise Devenir maman avec nos jumeaux est une formidable aventure, ça oui ! Mais on ne va pas se mentir, ce n'est quand même pas de tout repos, parfois même éprouvant ! J'ai alors appris à faire des choix pour ne pas être constamment sur le front. Car avec deux bébés c'est sportif... parfois sans fin ! J'ai choisi de prioriser ce qui était important, vraiment. J'ai choisi les valeurs essentielles que je souhaitais leur transmettre, ce pour quoi je souhaitais tout donner, le fondamental, le reste viendrait ensuite. Et surtout, j'ai pris conscience que je ne pouvais pas tout contrôler, tout gérer. Que relever le moindre "faux pas", doublement, m'épuiserait. Et que ça ne leur rendrait pas service non plus. Encore une fois, nous apprenons ensemble. Et eux doivent pratiquer pour apprendre, observer aussi pour reproduire. J'ai choisi de ne pas leur montrer l'exemple d'une maman qui souhaite tout organiser, tout diriger. Ne pas leur montrer une maman qui passe son temps à reprendre, recadrer, réprimander. J'ai choisi de devenir une maman imparfaite avec nos jumeaux. Une maman qui les laisse expérimenter, pratiquer, choisir parfois. J'ai fait le choix de les rendre le plus possible autonome dans un cadre bien défini et établi. Et pour cela, j'ai dû lâcher prise. Pas facile, c'est vrai. J'ai mis du temps à réaliser cette nécessité de lâcher prise et à le mettre en application, ensuite. Alors oui j'ai pleuré, j'ai craqué, j'ai crié aussi mais j'ai tenu bon car faire des choix est nécessaire pour appréhender ma parentalité avec des jumeaux plus sereinement. Lâcher prise pour me préserver aussi, surtout ! Que ce soit sur l'intendance du foyer ou sur un principe d’éducation. J'ai appris à lâcher prise et à ne pas entretenir le mythe de la super maman (de jumeaux) qui mène tout sur tous les fronts. Pour être plus cool, relax et plus sereine, choisir mes combats et me dire qu'il sera toujours temps de leur transmettre autre chose, plus tard. Me focaliser sur ce qui compte le plus et lâcher prise sur ce qui importe moins. Accepter de l'aide, prendre du recul, laisser sa place au co-parent, faire moins de ménage, prioriser, prendre le temps, faire la part entre l'important et l'essentiel, entre l'utile et l'urgent. À mon sens, c'est capital ! 5. Je me suis concentrée sur le positif Je dirais que j'ai naturellement tendance à voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide, à voir le positif. Et devenir maman avec nos jumeaux a vraiment accentué ce trait de caractère. C'est un trait de personnalité, un trait de caractère, oui ! Mais c'est surtout une nécessité. Un trait à développer absolument. Et je le remarque bien. Il y a des jours où je suis plus positive que d'autres. Et ces jours-là, tournée davantage vers le positif, j'appréhende de façon bien plus sereine les situations complexes, difficiles, et intenses inhérentes à notre vie de parents (et de parents de jumeaux encore plus). Rester positive m'aide à relativiser, à respirer, à prendre du recul et prendre le temps aussi. Rester positive attire le positif. Je pense que nous sommes déjà bien assez sollicités nerveusement et physiquement pour ne pas sombrer dans le négatif, non ? Alors oui, devenir une maman sereine avec nos jumeaux, c'est pour moi une question de point de vue. Au même titre que rester calme attire le calme (ou permet au moins de ne pas faire monter l'énergie d'une situation davantage), être positive me permet de voir les situations de notre quotidien sous un angle plus appréciable. Et même parfois à voir la beauté d'un apprentissage rocambolesque, là où une autre maman aurait vu la catastrophe et le ménage qu'il y a derrière le moment des repas, par exemple. Je reste alors le plus possible positive pour être plus sereine mais aussi, pour ne pas laisser la place au stress. Je pars du principe que nous devons nous aussi remplir notre réservoir affectif pour pouvoir remplir celui de nos enfants. Fuir le négatif aide à tenir bon. Et rechercher le positif à travers des compliments et de la bienveillance, par exemple, est primordial, pour nous avant tout. De manière générale, surtout... Devenir maman avec nos jumeaux m'a surtout appris à me faire doublement confiance, à leur faire confiance aussi. Et puis, oui je me dis que tout ira bien ! Ne sommes-nous pas les meilleurs parents pour nos enfants ? Aujourd'hui et plus que jamais, nous sommes fiers d'être parents de jumeaux et nous réalisons chaque jour la chance que nous avons de vivre ces moments extra-ordinaires ! Et depuis 2 ans et demi, j'apprends chaque jour, toujours. Car au même titre que je les accompagne vers leur autonomie, eux me font grandir en tant que maman, bien sûr, mais aussi et surtout en tant que femme. Collaboration spéciale de Anne-Claire Pin Blogue Ces p'tites choses dans ma vie - Blog Jumeaux et Lifestyle Le podcast P'tites consult' d'experts" Page Instagram Page Facebook Pour plus d'informations sur les grossesses gémellaires et le quotidien des parents de jumeaux et triplés, visitez le www.mamanspieuvres.com
- Grâce à mes jumeaux, nous dormons!
Crédits photos: Wix Grâce à mes jumeaux, NOUS dormons! Un drôle de titre pour un article, n’est-ce pas? Maintenant que j’ai votre attention, laissez-moi vous partager mon témoignage. LA PÉRIODE POSTNATALE On sait tous que le fameux quatrième trimestre est une période intense pour tous les parents : jongler avec la récupération post accouchement, le changement d’hormones, l’adaptation de notre nouveau rôle, les nombreux boires , rendez-vous médicaux de suivi et j’en passe. Multipliez ceci par deux ou trois bébés et vous avez le cocktail parfait pour que votre santé (mentale, physique et conjugale) soit en péril. Mon postnatal fut teinté d’une hospitalisation pour ma fille en plus de graves problèmes de santé personnels. Une fois ces petites épreuves derrière nous, nous avions établi une stratégie pour le sommeil de nos bébés la nuit : se lever pour le même bébé. Rapidement, nous avions remarqué que notre garçon semblait mieux dormir et plus longtemps que notre fille. Pourtant, la routine était la même pour les deux bébés depuis le jour 1: lumières tamisées après le souper, pyjamas et comptine, dernier boire juste avant le dodo, rots et endormissement dans nos bras pour ensuite les mettre dans leur lit. Pour ma fille, c’était une autre histoire. Chaque semaine, son nombre d’éveil la nuit augmentait, si bien que je ne pouvais plus la déposer lors du dodo de nuit sans une méga crise. Je ne savais plus quoi faire … je commençais à paniquer car je n’avais plus ce petit moment en soirée pour faire les tâches de la journée et décanter un peu avant ma nuit remplie de péripéties. Ma fille s’apaisait seulement quand c’était maman alors il n’avait rien à faire si papa voulait prendre le relais … les soirs/nuits où il était présent! Il faut dire que mon conjoint avait recommencé à travailler sur des quarts de soir et de nuit. J'avais beaucoup lu sur la proximité, sur l'importance de répondre aux besoins de mes bébés, la fameuse régression du sommeil et les poussées dentaires. MAMAN N’EN PEUT PLUS Le manque de sommeil avait commencé sournoisement à avoir des effets dramatiques sur ma santé mentale. On m’avait avertie … j’avais lu sur ce le sujet mais au fond, rien ne peut nous préparer à affronter les effets du manque de sommeil sur notre propre corps. Après tout, nous sommes tous des humains différents. Certaines ont plus de tolérance au manque de sommeil, d'autres en ont moins, et certaines d'entres nous ont même des prédispositions médicales. Je pleurais beaucoup : épuisée, vidée ... je devais passer à travers mes journées avec cette fatigue immense qui me hantait. Rien de pire de coucher les bébés pour la nuit et d’être dans ce sentiment d’hypervigilance où l’on ignore quand sera le prochain réveil. Et puis coup de théâtre, à leur 6 mois, une certaine pandémie est arrivée. Encore moins de déplacement, moins d’aide de jour comme de nuit. Je me suis donc tournée vers les témoignages d’autres parents de jumeaux sur les groupes de soutien. J’ai commencé à lire sur les fameuses techniques de sommeil. Je pleurais de culpabilité juste à penser de contacter une conseillère en sommeil. Ma fille était un bébé à bras et je devais être présente pour répondre à SES besoins … à LEURS besoins. Même dans l’épuisement total, je pensais à eux et non à moi. Parce que dans mon rôle de nouvelle mère, être une "bonne maman" signifiait passer les besoins de mes enfants avant les miens. Une chose était certaine, je voulais du soutien et du support. Mais comment et avec qui ? Et surtout de quelle manière ? Rien de pire que d’essayer de prendre une décision éclairée ou réfléchie quand on se sent morte à l’intérieur (et à l’extérieur!). LA RÉVÉLATION Répondre à LEURS besoins. Mais quels besoins ? Quels étaient LEURS besoins ? Je constatais que mes bébés ne dormaient pas beaucoup pendant leurs siestes et je voyais leur comportement qui changeait de semaine en semaine. Oui je les voyais ces signes imminents de fatigue, les multiples crises et pleurs dans le jour. Le déclic s’est fait vers leur 6 mois pendant l’introduction des solides. Ce n’était pas du tout agréable. C’était pourtant une étape qui me rendait heureuse et qui allait établir une routine plus claire pendant nos journées. Vers 16-17 heures, les bébés étaient brulés. J’étais là , devant eux en tentant de les nourrir parmi les pleurs incessants. Et puis j’ai craqué. J’ai éclaté en sanglots et je leur ai dit à quel point maman était fatiguée. Nous étions maintenant trois à être des plus misérables et à pleurer en cœur ! Et c’est à ce moment que j’ai compris que répondre à LEURS besoins, c’était prioriser leur sommeil. Ce n’était plus juste moi qui devait dormir. Le soir même j’avais trouvé une professionnelle qui avait le genre d’expérience que je recherchais. Le lendemain, j’avais un rendez-vous qui fut déterminant pour la santé de ma famille. Sa prise en charge était impressionnante. La première étape fut d’investiguer des problèmes de santé potentiel de nos bébés et parler de sommeil avec notre médecin de famille. Par la suite, nous devions revoir la routine et la peaufiner : changer l’ordre dans lequel nous effectuions les étapes et m’ajuster lorsque papa était absent. Puisque la constance est primordiale et que devions former une équipe, il fallait se mettre d’accord en discutant ensemble des différentes approches d’autoapaisement. LE MIRACLE J’étais plus que déterminée d’investir dans l’hygiène de sommeil de mes enfants. Mais par dessous tout, j’étais en confiance totale. Le changement fut tellement drastique que la même semaine je ne reconnaissais plus mes bébés! Ma fille dormait toute la nuit ET pendant le jour, je découvrais des bébés enjoués . De vraies belles siestes réparatrices furent instaurées le matin et l'après-midi. Pour la première fois depuis le début de mon congé parental, je pouvais non seulement prendre le temps de me faire un café mais en plus, je n'étais pas obligée de le réchauffer ! Les 1001 livres qui étaient sur mes épaules se sont envolés et on faite place à une maman reposée et disposée à s'attaquer aux longues journées mouvementées avec deux bébés ! Et Dieu sait que nous avons besoin d'énergie et de patience en grande abondance! En prime, j'avais maintenant du temps pour moi et pour mon couple. Et pas juste pour faire des tâches ménagères! C'est à ce moment que j'ai compris que pour moi, être une bonne maman, c'était de préserver la santé de mon corps mais aussi de ma tête et de mon cœur afin de prendre soin adéquatement de mes petits. Quand je repense à ces quelques mois de brouillard (qui m’ont paru des années!), je suis reconnaissante d’avoir été si épuisée! En prenant du recul, je suis convaincue que le fait d’avoir touché le fond m’aie poussé à aller chercher de l’aide dont je n’aurais probablement eu jamais recours avec un seul bébé. J’ai beaucoup de compassion pour les parents (surtout les mamans) qui doivent naviguer à travers les différentes approches en lien avec le sommeil. Difficile de départager le vrai du faux quand des professionnels ayant des études et des titres officiels se contredisent. À cela, ajoutons les commentaires des autres qui sont teintés de culpabilité et qui nous affectent insidieusement. Je me demande parfois quelle maman je serais aujourd’hui. Serais-je encore en couple ? Et mes petits, eux ? On ne parle pas assez souvent des effets du manque de sommeil sur leur développement. Et sur la santé de toute la famille. Mais peu importe, une chose est certaine aujourd’hui : NOUS dormons grâce à nos jumeaux. Si vous hésitez à investir dans le sommeil de votre famille, nous vous encourageons à le faire dès maintenant avec un professionnel compétent et en qui vous avez confiance. Si vous ne savez pas par où commencer, nous vous invitons à en apprendre davantage sur notre cours FAVORISER LE SOMMEIL DE NOS BÉBÉS, destiné aux futurs et nouveaux parents de multiple. Catherine Legault Rédactrice en chef Équipe Mamans Pieuvres
- Non, les parents de jumeaux ne sont pas des superhéros.
Crédits photos: Wix Non, les parents de jumeaux ne sont pas des superhéros. Nous sommes des mères et des pères comme vous, dont la nature a décidé de leur jouer un petit tour. Parfois maman qui ovule en double, parfois un mystère rempli d’amour. Certains espéraient depuis longtemps leur tour, d’autres pour qui le monsieur d’en haut a usé un peu d’humour. Vivre une grossesse où l’on prie constamment qu’ils restent tous au chaud encore quelques jours. Non, les parents de jumeaux ne sont pas des superhéros. Plusieurs apprennent à devenir parents trop tôt devant des incubateurs. À travers plusieurs fils et des machines, ils devront apprendre un nouveau lexique médical qui fait parfois peur. Ce sont des parents de petits guerriers qui arrivent sans qu’on contrôle le jour ni l’heure. Un séjour à l’hôpital qui semble s’éterniser, parfois loin de ses frères ou de ses sœurs. Non, les parents de jumeaux ne sont pas des superhéros. On se découvre peut-être des habiletés bien précises qui rappellent celles d’un justicier masqué. Mais détrompez vous, ce qu’on déteste vraiment c’est de se faire prendre en pitié. On se fait dire que ça prend du courage mais non, ce qui nous envahit c’est cette culpabilité. D’être incapable de tout leur donner, de manière juste et avec égalité. Non, les parents de jumeaux ne sont pas des superhéros. Nourrir, bercer, réconforter, soigner, éduquer et aimer en simultané. On développe toutes ses facultés en utilisant nos mains et bien souvent nos pieds. Comme tout le restant des mamans et des papas dans l’univers, on donne sans compter. On fait de notre mieux pour que chacun de leur petit cœur soit rempli juste assez. Non, les parents de jumeaux ne sont pas des superhéros. On apprend à planifier des stratégies quand vient le temps de quitter la maison. Ce sentiment de fierté quand l’on sort seule avec eux et qu’on réussit à le faire à notre façon. Car pour nous une simple sortie est un festival où chaque inconnu nous donne son opinion. Partout où nous allons, on doit répondre constamment aux mêmes questions. Non, les parents de jumeaux ne sont pas des superhéros. Mais nous avons l’immense privilège de voir évoluer ce lien si unique qui les unit. Car ce ne sont pas que nos journées qui sont bien remplies, nos cœurs le sont aussi. Nous sommes des parents n’ayant pas choisi de vivre autant de défis. Mais si demain était à refaire, on recommencerait à tout prix. Non, les parents de jumeaux ne sont pas des superhéros. Juste des mamans et des papas qui ont gagné à la loto. Catherine Legault Rédactrice en chef - Équipe Mamans Pieuvres Pour plus d'informations sur les grossesses gémellaires et le quotidien des parents de jumeaux et triplés, visitez le www.mamanspieuvres.com
- Le premier anniversaire de mes jumeaux
Crédit photos: Lyne Caouette J’ai adoré planifier le premier anniversaire des jumeaux qui était pour nous tellement significatif. Je vous présente donc un aperçu du déroulement de cette journée tant attendue avec des idées différentes qui pourraient peut-être vous inspirer. Horaire La première étape a été de choisir la portion de la journée où nous avions le plus de temps d’éveil avec les jumeaux. Nous devions célébrer deux évènements en même temps : leur consécration religieuse et leur anniversaire. Bien sûr, l’idéal est de prendre le moment où les bébés sont le plus en forme, même si cela signifie avoir une petite fête de 10:30 à midi. Comme on dit en anglais: short and sweet! N’ayez pas peur d’aller droit au but: craquelins et limonade, ouverture de cadeaux et smash cake. Merci bonsoir! À titre d’exemple, je vous partage notre horaire pour la fête. Ce sont nos quelques invités (nos familles principalement) qui ont dû s’adapter et non le contraire! Je vous rappelle que nous avions deux évènements à célébrer, autrement j’aurais raccourci encore plus la célébration. 14h30: Fin de la sieste PM 14h30: Collation PM 14h40 : Nettoyer et habiller les jumeaux 15h00 : Arrivée des invités et jeux libres 15h30 : Toast et ouverture des cadeaux 16h00 : Biberons de lait 16h10 : Jeux libre avec les invités et préparation du repas 17h00 : Souper pour tous (buffet, potluck, pizza …) 17h30 : Smash Cake 18h00 : Bain/petits soins et pyjamas (café pour les invités). 18h30 : Biberons de lait et routine du dodo. 19h00 : Fête terminée! (On ne dira pas non aux invités qui veulent aider à ramasser) Thème Malgré leur jeune âge, il se peut que vos jumeaux aient déjà une attirance ou une préférence pour une émission, un toutou ou un personnage. Je voulais donc penser à un thème que les nôtres allaient apprécier. Mes enfants ont toujours eu une attirance pour Mickey et Minnie (grâce au brainwash précoce de leurs parents!), mais également pour les animaux de la jungle, particulièrement mon garçon. D’ailleurs, c’est sa thématique de chambre. Nous avons donc opté pour le thème WILD ONE (jungle/safari). D’ailleurs, je trouvais le jeu de mots approprié pour notre première année de parents de jumeaux, car, disons-le c’était assez wild ! Nous nous sommes procurés des habits qui étaient en lien avec le thème du safari. C’était parfait pour la session photo de leur premier gâteau. Nous avions aussi pensé à nos invités en leur offrant des petites oreilles d’animaux de la jungle. Crédit photos: Lyne Caouette Invitation Après avoir planifié l’horaire de la petite fête, j’ai dressé ma liste d’invités et j’ai eu recours au site web Greetings Island pour mes invitations. Le site est gratuit et j’ai adoré les différents modèles disponibles. Pour ceux qui sont plus traditionnels, vous n’avez qu’à faire imprimer vos invitations. Les médias sociaux comme Facebook ont également des outils simples qui viennent faciliter la création d’un événement! Lorsque je termine la création de mes invitations, je télécharge l'image et je peux les envoyer par email ou par message texte. Vous pouvez aussi utiliser un site web comme Canva qui offre des versions gratuites. Crédit photos: Greetings Island Photos souvenirs Quoi de mieux pour se remémorer de la dernière année que de créer une bannière de photos par mois (1 à 11 mois). J’ai décidé d’en faire une commune, mais vous pouvez très bien en faire une pour chacun de vos bébés. Et par la suite, pourquoi ne pas garder cette bannière comme décoration de la chambre des enfants! J’ai tout simplement sélectionné des photos de mon téléphone portable que j’ai fait imprimer par la suite. Des magasins comme Bureau en Gros, Jean-Coutu ou même Walmart peuvent très bien accomplir le travail. Les photos et les vidéos de nos amours nous rappellent à quel point le temps passe vite. Il est facile de créer un diaporama de photos avec des applications sur votre téléphone. Sur iPhone par exemple, il suffit de sélectionner les photos désirées et de créer un album. Après avoir essuyé quelques larmes en regardant tous ces beaux moments de joie, de peine, de découragement et d’amour, vous n’aurez qu’à retourner dans l’album et en haut de celui-ci, vous aurez accès à un diaporama. Vous pouvez même changer la musique et jouer avec la vitesse avec laquelle vos photos défileront. Pour ce qui est de la prise des photos et prises de vidéo le JOUR de l’évènement, n’oubliez pas de déléguer quelqu’un pour prendre des photos/vidéos (de nos jours, nos téléphones portables sont de très bonne qualité). Sinon, peut-être pouvez-vous demander à quelqu’un de votre entourage qui a un appareil professionnel de vous le prêter? Si votre portefeuille vous le permet, l’embauche d’un photographe ne vous décevra pas. Crédit photos: Lyne Caouette Cadeaux Arrêtez-moi tout de suite le « Votre présence est notre cadeau! ». Vous avez deux ou trois bébés (et de la fratrie). Préparez donc une liste de suggestions de cadeaux et n’ayez pas peur de la partager. En plus, les gens adorent acheter des présents aux bébés. Profitez en pour demander des jeux éducatifs, des livres et des vêtements plus grands pour le changement de saison qui approche. Pourquoi ne pas ajouter dans votre liste de l’équipement pratique pour aider maman pieuvre? Ou encore des couches? Des cartes-cadeaux chez IGA pour du lait en poudre? Rappelez vous qu’à cet âge, nos cocos adorent jouer avec de simples boîtes de carton! Vous pouvez acheter un petit cahier (ou deux) afin de demander à vos invités d’y inscrire des vœux pour le premier anniversaire de vos enfants. Vous pourrez aussi y glisser leurs premières cartes de souhaits reçues lors de leur journée spéciale. N’hésitez pas de dire aux gens que vous lirez les lettres APRÈS la fête, la tête reposée (ce sont des bébés après tout, je ne crois pas qu’ils seront vexés). Nourriture et breuvage La nourriture peut s’avérer dispendieuse et peut nous gruger tout notre budget de fête. Un bon moyen de s’en sortir est d’éviter d’organiser l’événement pendant les heures de repas. Ainsi, vous n’aurez qu’à fournir des collations et des breuvages. Et même si vos jujus mangent du gâteau le matin ou en plein milieu d’après-midi, c’est correct! C’est leur fête après tout! Une autre option serait de planifier le traditionnel « potluck ». De mon côté, puisque nous avions décidé d’y mettre le paquet, je voulais avoir les mains libres (et les pieds!) pour m’occuper des bébés alors c’est l’option buffet qui a été priorisée. Nous avons opté pour un buffet froid, car je n’avais pas le temps de faire réchauffer de la nourriture pendant la fête. N’oubliez pas de faire de la place dans votre réfrigérateur. il y avait également des boissons gazeuses et des bouteilles d’eau avec pailles disponibles pour les invités. Le café était aussi offert à tous. On mise sur le 'servez vous'. Pour le dessert, j’ai décidé de faire ça différemment et d’y aller avec une table de sucreries: bretzel, cake pops, rice crispies et cupcakes. Les jumeaux avaient quand même chacun leur gâteau et pour remercier nos invités, j’avais commandé de jolis biscuits pour emporter. Je le répète : nous avons mis le paquet. Ce fut une année super éprouvante et je voulais la célébrer en grand. Nous avons combiné plusieurs budgets dans un même évènement: leur consécration (version chrétienne évangélique d'une baptême catholique, leur anniversaire et celui de papa ... et oui les jumeaux sont nés pour la fête de leur père!). Qu’on célèbre leur premier anniversaire en grand ou en toute simplicité, l’important est de prendre un petit moment pour se remémorer tout ce que nous avons accompli en une année en tant que parents de multiple! Catherine Legault Rédactrice en chef - Équipe Mamans Pieuvres Crédit photos: Lyne Caouette Couronnes et banderoles (RL Events & decor) Buffet (Lombard’s Catering) Table de sucreries et gâteaux (Joey’s Sweets) Biscuits (Sucrée Sam) Accessoires de fêtes et décorations (Amazon.ca) Vêtements des jumeaux et confettis (Etsy) Invitations (Greetings Islands) Photographe (Objectif Photo Lyne)
- Un groupe Facebook pour mamans de jumeaux
Crédit photos: Marie-Ève Gaudreau Dans le cadre de la campagne 2022 de sensibilisation aux naissances multiples, Marie-Ève Gaudreau, administratrice du groupe Facebook Mamans de jumeaux et jumelles au Québec, nous a accordé une entrevue en lien avec son groupe d'entraide. Mamans Pieuvres: Marie-Ève Gaudreau, merci de nous accorder cette entrevue aujourd’hui. Est-ce que tu peux te présenter? Oui! J'ai 34 ans, j'habite à Donnacona dans le coin de la ville de Québec (plus précisément Portneuf), au Canada. Je suis technicienne en administration et chef d'équipe pour le gouvernement provincial. Je suis la fondatrice du groupe Les mamans de Jumeaux/Jumelles du Québec depuis janvier 2013. Mamans Pieuvres: Quel fut ton expérience en tant que maman pieuvre, comment s'est déroulée ta grossesse gémellaire ? J'ai eu une grossesse un peu houleuse, avec quelques péripéties mais rien de majeur. J'ai eu un super accouchement par voie basse, provoqué à 38 semaines. Mes jumeaux pesaient 7 livres chacun à la naissance et sont maintenant âgés de 9 ans. Mamans Pieuvres: Comment a commencé l’aventure de ce merveilleux groupe? À l’annonce de ma grossesse gémellaire, j’avais plusieurs questions et je me sentais perdue. J’ai commencé à faire des recherches sur Facebook et j’ai trouvé plusieurs groupes de mamans de jumeaux mais qui venaient de pays européens. Je ne comprenais pas toujours à cause du jargon et des termes utilisés ailleurs dans la francophonie. J’ai rencontré ma collègue (la deuxième administratrice de groupe) Marie-Pierre sur un groupe de soutien français et nous avons discuté ensemble en privé (elle habitait à Rimouski, QC). Nous avons eu l’idée ensemble de créer un groupe de mamans de jumeaux exclusif au Quebec. Ce fut donc le début d’une grande aventure. Mamans Pieuvres : L’administration du groupe requiert beaucoup de gestion. Parle-nous un peu de ta routine quotidienne et tes responsabilités. Il est certain que cela requiert de la gestion et de la vigilance car il y a une moyenne de 20 publications par jour sur mon groupe! Ma routine ressemble à ceci : à chaque matin avant le réveil de mes garçons, je regarde les publications de la soirée et la nuit précédente en sirotant mon café. Dans la journée, j’effectue environ trois vérifications rapides pendant mes deux pauses de la journée et sur celui de mon dîner. C’est vraiment en soirée, une fois que les garçons sont couchés que je m’attarde davantage aux publications. Pour ce qui est de mes responsabilités à proprement dit, je gère les admissions dans le groupe, je vérifie que chaque publication respecte notre code d’éthique (respect, courtoisie, commentaires sans jugement). Mamans Pieuvres : Justement, explique-nous tes interventions lorsque survient une infraction à votre code d’éthique. Il est certain qu’il arrive parfois que des publications dégénèrent et que je dois prendre position pour intervenir. Cela dépend de la gravité des propos et je me base sur mes principes et mes valeurs pour évaluer les commentaires des mamans. Par la suite, je vais m’adresser aux parties concernées en privé. Dans tous les cas, il y aura une discussion en privé où j’explique les raisons de mon intervention. Il arrive dans certains cas que je suspende l’accès au groupe pendant un certain temps et la personne concernée peut me réécrire si elle est prête à me parler. Je peux même bannir un membre du groupe suite à des propos ou comportements inexcusables. Mamans Pieuvres : Les débordements sur les réseaux sociaux sont inévitables malheureusement! À quoi on peut s’attendre comme règlements à respecter si on veut faire partie du groupe? Les règles générales sont les suivantes: faire preuve de courtoisie, de respect, éviter les jugements. Bien entendu, les propos jugés offensants, discriminatoires et haineux ne sont aucunement tolérés. Autrement, vous devez être une maman de jumeaux/jumelles qui désire échanger de l’information ou être à la recherche d’aide. Vous pouvez partager vos tranches de vie et poser des questions au quotidien. Idéalement, pour toutes questions poussées en lien avec le domaine médicale, je conseille fortement de se référer aux professionnels de la santé. Nous ne sommes pas des spécialistes! En général, tous ces règlements sont adoptés et respectés par la majorité des membres du groupe. Mamans Pieuvres : Y-a-t-il des sujets qu’on ne peut pas aborder? Pas tout à fait. Ce groupe d’échange n’est pas un groupe de vente donc vous ne pouvez pas faire des publications en lien avec la vente ou la recherche d’articles, incluant les dons. J’ai créé un autre groupe spécifiquement pour cette raison. Ces annonces prenaient trop de places et enterraient des demandes à l’aide de certaines mamans. Récemment, j’ai défendu les publications en lien avec la COVID et la vaccination car cela engendrait beaucoup de débats. Je suis pro-choix et je veux éviter les jugements. Finalement, il est interdit de publier de la nudité (ex : photos de nos enfants) pour se protéger nous-même et respecter également les standards Facebook. Nous devons êtres vigilants sur les réseaux sociaux. Mamans Pieuvres : C’est un judicieux conseil! Ton groupe est ouvert uniquement aux mamans. Pourquoi avoir décidé d’écarter les papas? Je veux que les mamans soient libres de dire ce qu’elle veulent, incluant les propos sur la relation avec leur conjoint et leur famille. D’ailleurs, les grands-parents, la famille et les proches ne sont pas admis. Mamans Pieuvres : C’est tout à fait légitime. As-tu une histoire touchante d’entraide entre parents dont tu as été témoin sur le groupe? J’ai plusieurs belles histoires mais j’en ai une qui me touche particulièrement que j’aimerais partager avec vous. C’est une maman qui avait une grossesse très difficile et avec beaucoup de complications. Plusieurs mamans sur le groupe demandaient de ses nouvelles pour apprendre que malheureusement celle-ci était décédée en donnant naissance à ses jumelles. Rapidement, les mamans se sont mobilisées afin de venir en aide au papa qui se retrouvait seul avec deux bébés naissants. Une campagne de financement de type GO FUND ME a été créée et nous pouvions aussi acheter des fleurs pour la cérémonie. Certains membres du groupe se sont déplacés aux funérailles afin d’offrir leur sympathies au nom des Mamans de jumeaux/jumelles du Québec. Mamans Pieuvres : Quel beau témoignage! Merci à toutes ces mamans qui s’entraident au quotidien. Nous aimerions prendre le temps de te féliciter toi aussi pour ce groupe fantastique qui d’ailleurs va bientôt atteindre les 4000 membres! Comment te sens-tu? Merci! C’est incroyable, j’ai peine à réaliser de tout ce qui se passe en ce moment! Je suis encore sous le choc de l’ampleur et la proportion que le groupe prend à chaque jour. À la base, ce projet était pour m’aider mais au fil du temps, les jumeaux grandissant, les mamans s’ajoutant de plus en plus et aujourd’hui on frôle le 4000 membres! Je suis heureuse car la plupart du temps, les discussions sont sans jugements et dans le respect. C’est vraiment une fierté pour moi. Je chérie énormément ce groupe et j’y tiens très fort! J’ai des superbes collaboratrices qui m’aident à chaque jour à répondre aux questions, sans oublier mes mamans qui font de l’accompagnement à la naissance. Elles sont des mines d’or d’informations! Mamans Pieuvres : Il y a de quoi célébrer! As-tu des remerciements à faire? Bien sûre! Depuis l’année dernière, je compte aussi l’ajout de votre équipe (Mamans Pieuvres) et j’en profite pour vous dire que je supporte votre projet depuis le début. Je salue votre dévouement, votre temps et votre énergie que vous mettez sur votre plateforme … alors on se comprend mutuellement! J’aimerais aussi remercier Madame Gisèle Séguin (auteure du livre Jumeaux : mission possible) qui fait partie du groupe. Je suis tellement heureuse et je nous souhaite plein de belles nouvelles mamans sur le groupe afin que celui-ci devienne LA référence! Pour rejoindre le groupe de soutien: Les Mamans de Jumeaux / Jumelles du Québec | Facebook Pour rejoindre le groupe de vente: Mamans de Jumeaux Jumelles du Quebec (Groupe De Vente Et Recherches) Catherine Legault Rédactrice en chef - Équipe Mamans Pieuvres
- Ces petits deuils
Crédits photos: Mamans Pieuvres Lorsqu’on m’a annoncé que je ne portais pas un, mais bien trois bébés, j'ai passé par toute une gamme d’émotions. Joie, choc, bonheur et incompréhension ... pour finalement réaliser l’ampleur de tous ces petits deuils que je devais faire pendant mon cheminement en tant que nouvelle maman. Ce deuil de ne pas avoir une grossesse normale, celle dont je m’étais imaginée maintes fois. Ce deuil de ne pas être active pendant leur gestation, de devoir faire de nombreuses siestes et de me limiter à marcher ou à nager lentement. Ce deuil de ne pas pouvoir voir mes bébés tout de suite après qu’ils naissent, car ils sont transportés d’urgence aux soins intensifs néonatals. Ce deuil de ne pas pouvoir prendre mes bébés sur moi en peau à peau avant 2-3 semaines, car leur état n’est pas assez stable pour les sortir de leur incubateur. Ce deuil de ne pas retourner chez moi avec mes bébés, comme la majorité des parents .... soir après soir, revenir dans une maison avec trois petits lits vides. Ce deuil de ne pas pouvoir allaiter mes bébés au sein et de devoir me plugger à un tire-lait aux trois heures. Se sentir comme une vraie vache à lait … que j’ai donc pleuré la première fois! Ce deuil de ne pas pouvoir s’occuper tout seuls de nos bébés lorsque tout le monde retourne dans leur chez-soi. Ce deuil de ne pas connaître cette intimité de famille dans les premiers mois. Avoir de l’aide à la maison n’est pas un choix. Ce deuil de devoir les emmailloter et de restreindre leurs mouvements à chaque fois qu’ils dorment pour qu’ils n’arrachent pas les fils d’oxygène ou de gavage. Ce deuil de ne pas pouvoir sortir seule et d’aller où je veux avec mes bébés. Organiser l'équipement et demander la présence d'autres personnes afin qu'une petite sortie soit le moindrement agréable. Finalement, c’est normal de vivre ces deuils pendant une grossesse gémellaire. Ce qui est primordial, c’est de les accepter, d’être forte pour eux et de prendre une journée à la fois. Une maman pieuvre anonyme Tu aimerais exposer toi aussi tes états d’âmes de ta double ou triple maternité bien à elle ?Comme il n’est pas bon de garder tout à l’intérieur, nous t’invitons à sortir de ton aquarium, afin de te confier dans l’océan de mamans pieuvres qui te liront et te comprendront ! Écris-nous ton texte à info@mamanspieuvres.com
- Le soutien d'une marraine
Crédits photos: Geneviève Drolet Il y a beaucoup à dire sur l’allaitement, et d’autant plus sur l’allaitement en double. Les défis ne résident pas tant dans l’allaitement en tant que tel, mais dans ses débuts, facilement perturbés par les interventions médicales (souvent beaucoup plus nombreuses dans le cas des naissances gémellaires), qui ont des conséquences significatives sur son bon démarrage. La prématurité est aussi un enjeu à considérer, les petits bébés étant plus sujets à l’hypoglycémie. Afin de pallier ces défis parfois importants, il est primordial d’être bien accompagnée dans le processus. Les marraines d’allaitement et les accompagnantes à la naissance sont des intervenantes formées en ce sens, et leur rôle est d’informer, de soutenir, d’écouter, et de permettre à la maman de « … trouver et maintenir ou de retrouver une autonomie et une compétence dans le domaine qui est l’objet de sa demande. » (Laure Marchand Lucas, les cahiers de la puéricultrice numéro 188 juin 2005). Je suis marraine d’allaitement depuis juin 2020, mais je me passionne pour le sujet depuis l’allaitement de mon premier enfant né en 2016. Avant de donner naissance, mon désir d’allaiter était présent, j’avais envie de tenter le coup, sans pression. Le cours sur le sujet organisé par la maison de naissance m’avait laissée perplexe. Beaucoup d’informations me semblaient floues, et peu concrètes. Avec un peu de chances et des conditions favorables (un accouchement physiologique sans intervention et un climat de soutien à la maison), l’allaitement de mon garçon s’est déroulé sans trop de défis importants. Plus j’avançais dans ce parcours, plus je tenais à ce lien profond avec mon enfant et plus je prenais connaissance des nombreuses embûches qui peuvent survenir lors de ce voyage. J’ai beaucoup fréquenté les haltes-allaitement se déroulant au centre communautaire de mon quartier et c’est à ce moment que j’ai réalisé l’ampleur du gouffre subsistant entre les attentes en matière d’allaitement, l’information (souvent biaisée ou erronée) véhiculée par notre entourage et la société, et la réalité de la pratique. Peu de familles me semblaient outillées pour entreprendre ce processus. J’ai eu envie de m’impliquer davantage dans ce milieu. À la naissance de mes jumeaux, j’étais déjà persuadée de mon désir d’allaiter, peu importe les embûches. Elles ont été nombreuses. J’ai eu la chance de pouvoir me rendre très loin dans ma grossesse (pas autant que je l’aurais désiré), mes jumeaux sont nés à 38 semaines par césarienne planifiée. Malgré mon désir de me préparer à cet événement, je peux affirmer a posteriori que je ne l’étais visiblement pas assez. Les interventions médicales (déclenchement, péridurale, utilisation d’ocytocine synthétique tout au long du travail, la césarienne, protocoles à la naissance, etc.) comme je l’ai mentionnée plus haut, sont loin de favoriser un bon démarrage des pratiques d’allaitement. Elles peuvent altérer les réflexes du bébé, ses compétences et son rythme. La césarienne (très fréquente dans les naissances gémellaires) vient souvent retarder la montée laiteuse chez la mère, ce qui ouvre facilement la porte aux préparations commerciales, alors qu’il existe d’autres options pour protéger l’allaitement, la production, et l’organisation au sein de la dyade. Afin de diminuer l’impact de ces interventions, plusieurs conditions peuvent être mises en place. Le peau à peau (sans limite) La cohabitation dès que possible Retarder les routines hospitalières (pesée, bain, vitamine K), sauf en cas d’urgence médicale Choisir un lieu de naissance favorable à l’allaitement (Initiative Amis des Bébés) Dans le cas de bébés somnolents, on peut exprimer son colostrum à l’aide d’un tire-lait et leur donner à l’aide d’un cup ou une seringue (on peut même le faire avant l’accouchement et apporter avec nous nos seringues de colostrum congelé) Il est important de souligner que même si le personnel médical est souvent bien intentionné, leur formation sur l’allaitement reste sommaire, et comme leurs priorités sont orientées vers d’autres objectifs, leurs interventions peuvent nuire au démarrage de l’allaitement. L’accompagnante peut faire équipe autant avec la famille que le personnel, dans le but de faciliter l’instauration de pratiques favorables. Le suivi avec une marraine ne se fera pas à l’hôpital, mais davantage en préparation avant la naissance, et en soutien postnatal. Il est aussi possible de demander les services d’une consultante en lactation (IBCLC). Certains hôpitaux disposent de telles intervenantes, et plus il y aura de demandes venant des parents, plus ce service sera accessible. La marraine ou l’accompagnante n’est pas en mesure d’adresser certains défis de l’allaitement, et ces professionnelles de la santé sont là pour y répondre (Voir le site des consultantes en lactation). Le rôle de la marraine ou de l’accompagnante n’est pas de stigmatiser l’usage de la formule ou des biberons (leur usage ne devrait pas être banalisé), mais d’informer les parents sur les bienfaits de l’allaitement et des risques du non-allaitement. Il y a beaucoup à dire sur l’allaitement, et d’autant plus sur l’allaitement en double. Les défis ne résident pas tant dans l’allaitement en tant que tel, mais dans ses débuts, facilement perturbés par les interventions médicales (souvent beaucoup plus nombreuses dans le cas des naissances gémellaires)/, qui ont des conséquences significatives sur son bon démarrage. La prématurité est aussi un enjeu à considérer, les petits bébés étant plus sujets à l’hypoglycémie. Afin de pallier ces défis parfois importants, il est primordial d’être bien accompagnée dans le processus. Les marraines d’allaitement et les accompagnantes à la naissance sont des intervenantes formées en ce sens, et leur rôle est d’informer, de soutenir, d’écouter, et de permettre à la maman de « … mauvaise prise, présence d’un frein de langue restrictif, tensions musculo-squelettiques, manque de soutien, etc). N’hésitez pas à faire appel à un soutien en ce sens. Le service de marraine est gratuit, il se fait la plupart du temps par téléphone, courriel, ou texto, et il vous accompagnera dans tout le processus de l’allaitement, de la période prénatale jusqu’au sevrage de l’enfant. Le service d’accompagnante est un peu différent, il se termine souvent en post-partum (6 semaines après la naissance de l’enfant) et couvre aussi le sujet de la naissance. C’est la plupart du temps un service payant, l’accompagnante étant présente au moment de l’enfantement (pas durant la pandémie en revanche). La formation en allaitement reste similaire dans les deux cas. Une intervenante qui a eu des jumeaux peut être un atout au niveau de la compréhension d’une situation particulière, mais ce n’est absolument pas un prérequis, ces dernières étant formées pour éviter de puiser dans leur bagage personnel, ce qui entraverait la relation d’aide. Pour lire notre page sur l'allaitement: Allaitement de jumeaux | Mamans Pieuvres Pour consulter concernant l'allaitement de vos multiples: Allaitement jumeaux et soins 0-5 ans | Mamans Pieuvres Collaboration spéciale de Geneviève Drolet Geneviève Drolet œuvre dans le domaine du cirque depuis plus de vingt-cinq ans. Elle se spécialise en équilibre sur les mains et en techniques aériennes. Entre les tournées, les voyages et les spectacles, elle a aussi écrit quelques romans (notamment Les acrobaties domestiques, Panik et Le guide des saunas nordiques). Sa carrière de cirque est en jachère forcée en raison de la pandémie, mais elle est récemment retournée aux études à temps partiel afin d’appliquer au programme sage-femme. Geneviève est une maman pieuvre de trois enfants de moins de 5 ans (dont des didis) et belle-maman de deux adolescentes. Elle entend le mot Maman! au moins vingt milliards de fois par jour!
- Portage: entre simplicité et dualité
Crédit photos: Geneviève Drolet Photos 1: Avec monsieur grognon dans son amauti, accessoire essentiel pour les journées de poussées dentaires! Photos 2: Papa qui porte aussi l'amauti avec bébé. Photos 3: Avec un ami (Terry) et mon conjoint, à Igloolik (et bébé de 6 semaines dans l’amauti) Mon histoire d’amour avec le portage remonte à mes nombreux voyages dans le Grand-Nord canadien. L’amauti est un manteau d’hiver ou parfois de mi-saison munie d’une poche dorsale intégrée au patron. L’enfant y est simplement glissé, face à la mère. Les très jeunes bébés sont emmaillotés dans une housse traditionnelle qui leur permet de ne pas s’écraser dans la poche. Les amauti sont des œuvres d’art et les modèles diffèrent selon les régions. Ils sont ornés de fourrure pour protéger le bébé contre le froid polaire et munis d’un capuchon surdimensionné qui peut recouvrir complètement sa tête et celle de la mère si le temps est particulièrement mauvais. Les bébés inuits ont survécu à des millénaires de portage traditionnel dans des conditions extrêmes ; je dirais même qu’ils ont peut-être survécu grâce à ce type de pratique. Il n’est souvent pas nécessaire d’habiller l’enfant, ce qui en fait un accessoire parfaitement adapté à leur climat, tout en étant extrêmement pratique (quelle joie de ne jamais avoir à habiller ton enfant l’hiver !) Exit les poussettes dans les rues enneigées des villages nordiques. À l’origine, les amauti étaient fabriqués en peau de caribou, mais depuis des dizaines d'années, de nouvelles matières sont utilisées, comme des doublures synthétiques et du tissu imperméable. Avec mon premier enfant, petit bébé très intense qui n’était heureux que dans les bras, j’ai eu le loisir d’essayer de nombreux accessoires de portage. En passant par les préformés, les écharpes élastiques, les écharpes traditionnelles. La plupart ne fonctionnaient pas, surtout parce que mon bébé ne semblait pas y trouver le réconfort souhaité. L’amauti était bien, mais je le trouvais peu pratique, étant la plupart du temps seule avec mon bébé, ce qui rendait la manœuvre pour l’installer dans la poche un peu difficile. Ça prend beaucoup d’entraînement, et malgré la beauté de l’objet, je trouvais peu rassurant le fait de ne pas voir mon enfant. J’avais aussi une version estivale de l’amauti, que j’ai commencé à porter à l’envers afin que la poche se retrouve devant. Mon fils et moi sommes tombés en amour avec ce système. J’ai fabriqué quelques prototypes afin de pouvoir l’utiliser l’hiver. Un tissu doublé, de la fourrure sur le col pour protéger mon petit des grands froids. Je l’habillais d’un chandail de laine et d’une cagoule et nous avons passé deux hivers entiers collés, en symbiose. Je n’avais qu’à enfiler mon manteau d’hiver, qui restait ouvert, mais j’étais protégée par le porte-bébé. Quand j’ai appris ma grossesse gémellaire, c’est l’une des premières choses qui m’est venue en tête. Comment allais-je porter mes bébés ? Il était inconcevable pour moi de les transporter en poussette (mon fils l’avait toujours refusée, et j’avais une petite aversion pour ce mode de transport, surtout parce que j’utilisais beaucoup le métro pour me déplacer). Les amauti pour jumeaux existent, mais je n’étais pas arrivée à m’en procurer un, malgré mes tentatives. J’ai tenté de penser à des prototypes et pendant les premières semaines de vie, ils étaient si petits que je pouvais les emmailloter et les glisser tous les deux dans la poche. Je devais trouver une solution pour plus tard. J’ai acheté le Weego Twin d’une maman de jumeaux. Je le trouvais difficile d’utilisation et pas très confortable. Il me blessait les épaules et le dos. De plus, j’avais l’impression que le positionnement n’était pas optimal pour les hanches de mes bébés. L’amauti me manquait. Ce n’était pas qu’un simple moyen de transport, c’était aussi la meilleure méthode de réconfort que j’avais trouvée. Il nous arrivait cependant de les transporter en amauti lorsque mon conjoint était présent, ou si je n’avais qu’un seul bébé qui demandait les bras, ce qui était assez rare. Lorsque mes jumeaux étaient âgés d’environ 4 mois, j’ai découvert le Minimonkey Twin. Crédit photos: Geneviève Drolet J’ai hésité quelques jours avant de l’acheter, il était assez dispendieux et n’était disponible qu’en Europe. Je devais me rendre en Suisse avec mes trois enfants quelques semaines plus tard et je serais la plupart du temps seule avec mon trio (composé de mon terroriste et de mon duo Super Colique), et j’ai pensé que ce serait un bon investissement. Ça s’est avéré être mon meilleur achat pour mes jumeaux. C’était simple de les installer, ils étaient heureux, je pouvais les réconforter les deux en même temps, et c’était somme toute confortable, malgré le poids. De plus, le positionnement des hanches m’apparaissait ergonomique. Ça me permettait de porter mon sac à dos en même temps, de faire mes courses, de rendre visite à des gens en métro. Je les ai portés jusqu’à leurs quatorze mois, même si selon les fabricants de ce porte-bébé, on peut aller jusqu’à 12 kg chaque bébé. Je suis plutôt en forme, mais j’ai arrêté avant de me rendre là. Le portage en double reste pour moi un défi. Il est presque impossible d’oublier la lourde charge sur notre dos. C’est un peu moins symbiotique qu’avec un seul bébé, mais c’est un choix que je suis heureuse d’avoir fait, pour plusieurs raisons. Mes jumeaux ont maintenant plus de deux ans, et même si nous les avons moins portés en amauti que leur grand frère, ils adorent encore s’y faire porter lorsque nous allons faire des commissions dans le quartier. C’est un moment spécial et plein de complicité. Pour pratiquer le portage en toute sécurité, je vous conseille de lire l'article de Naître et grandir en cliquant juste ici! Collaboration spéciale de Geneviève Drolet Geneviève Drolet œuvre dans le domaine du cirque depuis plus de vingt-cinq ans. Elle se spécialise en équilibre sur les mains et en techniques aériennes. Entre les tournées, les voyages et les spectacles, elle a aussi écrit quelques romans (notamment Les acrobaties domestiques, Panik et Le guide des saunas nordiques). Sa carrière de cirque est en jachère forcée en raison de la pandémie, mais elle est récemment retournée aux études à temps partiel afin d’appliquer au programme sage-femme. Geneviève est une maman pieuvre de trois enfants de moins de 5 ans (dont des didis) et belle-maman de deux adolescentes. Elle entend le mot Maman! au moins vingt milliards de fois par jour!
- Que faire avec pitou lors de l'arrivée de jumeaux ou triplés?
Crédits photos: Mamans Pieuvres Félicitations ! Vous venez d’apprendre que vous serez de futurs parents de jumeaux ou de triplés ! Après vous être remis de l’euphorie, voire du choc de cette heureuse nouvelle, vous vous demandez maintenant comment pouvez-vous préparer votre compagnon canin à l’arrivée de ces petits humains. D’abord, voici quelques questions auxquelles il est nécessaire de répondre afin d’optimiser la préparation de Pitou : A-t-il déjà été en contact avec des bébés ? Si oui, comment a-t-il réagi ? Votre chien est-il particulièrement sensible aux bruits ? S’adapte-t-il bien au changement de routine ? Votre chien se transforme-t-il parfois en “kangourou” ? Est-il du genre bruyant ? Jappe-t-il souvent ? Pitou est-il plutôt une “ patate de divan” ou, au contraire, est-il monté sur des ressorts ? Votre chien est-il du genre possessif envers sa nourriture, envers des objets, meubles ou des personnes ? Comment réagit-il face aux manipulations et aux différentes approches ? Si vous n’êtes pas en mesure de répondre à certaines questions, n’hésitez pas à faire des petits “tests” afin de vérifier le tout. Par exemple, vous pouvez prendre le chat ou encore un oreiller dans vos bras et faire marcher votre chien à côté de vous dans la maison. Comment réagit-il ? S'intéresse-t-il pour ensuite ignorer ou, au contraire, il se met à sauter sur vous et persiste dans ce comportement ? Aussi, vous pouvez tenter de lui faire écouter de vrais cris de bébé afin de noter si votre chien est particulièrement sensible. LES ESSENTIELS À TRAVAILLER AVANT L'ARRIVÉE DES BÉBÉS: 1. L'obéissance aux commandes Votre chien est-il un pro de l’obéissance de base ? Si vous n'êtes pas certain, il serait important de vous assurer que votre chien sache écouter certaines commandes de base essentielles, et ce, même à distance. En effet, imaginez que vous avez deux bébés qui sont en train de s’époumoner dans vos bras. Tentant d’arriver à vous sortir de l’impasse, vous demandez à Pitou d’aller dans son lit, mais comble de malheur, il n’écoute pas. Il aurait besoin que vous l’accompagniez ou que vous lui indiquiez à l’aide de gestes ce que vous lui demandez de faire, mais vous en avez déjà plein les bras… Il est vraiment utile d’avoir un chien qui a un rappel sans faille, un “reste” de béton et un “assis” bien poli. Si ce n’est pas le cas, profitez des mois qui sont devant vous pour parfaire ces commandes qui sauront assurément vous sauver la vie. 2. La flexibilité Vous est-il déjà arrivé de penser que votre chien savait lire l’heure tellement il est ponctuel dans ses demandes ? De mon côté, il m’est impossible de passer l’heure des repas, ne serait-ce que de quelques minutes, sans avoir mes deux chiens qui tournent autour pour me signifier mon retard. Commencez à habituer votre chien à accepter que son horaire de repas, de promenades et d’activités soit parfois modifié. Aussi, il sera important d’apprendre à Pitou à tolérer que votre attention ne lui soit plus exclusivement réservée. En effet, il devra accepter qu’on ne puisse plus répondre toujours à ses demandes de jeux, de sorties et d’attention. Commencez cet apprentissage très graduellement afin que le chien s’adapte tout en douceur. 3. L'autonomie Est-ce que votre chien est déjà habitué à attendre dans une pièce fermée, dans un enclos ou dans une cage ? Cela pourra vous être très utile d’avoir un chien qui est confortable à l’idée de ne pas être toujours à vos côtés, qui est à l’aise avec le fait d’être seul et qui est capable de s’occuper adéquatement. Dans le même ordre d’idée, si vous ne souhaitez pas la présence de Pitou dans la chambre des bébés, il faudrait commencer à le pratiquer à rester au seuil en utilisant une barrière et en le récompensant de ne pas vous y suivre. 4. Les nuits Votre chien est-il habitué à dormir la nuit à vos côtés ? Il est fort possible que d’ici quelques mois , votre lit soit occupé également par deux ou trois bébés et que la place se fasse plus rare pour Pitou. Il serait important de songer à lui montrer à dormir sur un coussin douillet placé dans la chambre ou dans un autre endroit apprécié par votre chien. Crédits photos: Mamans Pieuvres 5. La poussette de rêve Comment votre chien se comporte-t-il en marchant à côté de votre poussette de rêve? Nul doute que vos petits trésors y seront très confortables, mais certains chiens peuvent en avoir très peur, essayer de se sauver ou même de tenter de mordre les roues de cet étrange “engin”! Il est alors essentiel de l'entraîner dès maintenant à marcher à côté de la poussette vide. Vous ne l’avez pas encore trouvée ? Pas de problème ! Vous pouvez même utiliser un chariot d’épicerie pour commencer à l’habituer. Si vous avez un chien qui tire énormément en laisse, il ne faudra pas négliger le risque que celui-ci fasse basculer la poussette. Un entraînement à la marche en laisse zen devient alors une priorité. De plus, si vous avez peur de manquer de temps pour promener Pitou, il peut être très intéressant d’envisager l’optique d’engager un promeneur de chien pour combler ses besoins d’activité physique. 6. Les manipulations des bébés Votre chien acceptera-il d'autres sortes de câlins que celles de vos “adroites mains”? Qu’en sera-t-il lorsque les bébés seront capables de l’agripper maladroitement ou pire encore, plus brusquement ? Mieux vaut commencer à l’entraîner à recevoir différentes sortes de manipulations pour que votre chien en vienne à faire l’association que lorsqu’un bébé le touche, c’est positif. 7. Un nouvel environnement Vous avez déjà bien commencé votre trousseau de bébés ? Pourquoi ne pas en profiter pour présenter à votre chien les différents objets, jouets, couvertures et vêtements qui seront utilisés dans quelques mois ? En effet, si votre chien a déjà eu la chance de prendre contact avec tous ces nouveaux objets , ceux-ci lui deviendront alors plus familiers et ne seront plus une source de stress ou d’excitation supplémentaire. 8. De nouveaux sons en double ou en triple Votre chien est-il du genre à aboyer lorsqu’il entend de nouveaux bruits ? Imaginez sa réaction lorsqu’il entendra des petits êtres humains babiller, pleurer et hurler ! Mieux vaut introduire votre chien tout en douceur à ces sonorités qui lui seront des plus insolites ! Commencez à les introduire à très faible volume tout en le récompensant afin de créer une association positive. En conclusion, il est important de savoir que tout problème de comportement que vous avez actuellement avec votre chien ne se réglera pas comme par magie lors de l’arrivée de vos bébés. Bien au contraire, ils risquent d’empirer! N’hésitez pas à faire appel à un intervenant en comportement canin certifié qui saura vous accompagner dans ce processus. Après tout, comme dit l’adage : mieux vaut prévenir que guérir ! Une collaboration spéciale avec Johanne Rioux, Intervenante en comportement canin certifiée De main de maître Connaissez-vous l'école d'éducation canine de Main de Maître? Tous leurs éducateurs ont suivi une multitude de formations reliées à l’apprentissage chez le chien ainsi qu’à la résolution de problèmes de comportement. Loin de s’être improvisés spécialistes en la matière, leurs professionnels auront certainement les solutions aux problèmes comportementaux que vous vivez avec votre animal et pourront ainsi vous guider vers les meilleures méthodes d’entraînement. Mamans Pieuvres a demandé à une de leur intervenante en comportement canin certifiée, Madame Johanne Rioux, de nous donner des conseils lors de l'arrivée de jumeaux ou triplés. Toute l'équipe tient à remercier de Main de Maître pour leur précieuse collaboration.