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  • Développement | Mamans Pieuvres

    Le dé​veloppement cognitif des jumeaux pendant la petite enfance.  Le dé veloppement cognitif chez les jumeaux pendant la petite enfance. Les jumeaux et triplés sont fascinants pour tout le monde, même pour eux-mêmes. Ils captivent la population depuis toujours, et ce, peu importe la culture. Il en est d’ailleurs question dans la plupart des mythologies, dans de nombreux livres, documentaires, films, œuvres d’art, bandes-dessinées et dessins animés. Cet attrait pour les multiples peut toutefois avoir un impact important sur leur développement et leur comportement en tant qu’individu. Notre rôle en tant que parents consiste non seulement à respecter le développement naturel de chacun des enfants, sans toutefois nier cette relation unique et particulière. Un équilibre de notre part s’impose donc afin de reconnaître le lien gémellaire qui les unit sans toutefois laisser celui-ci empiéter sur le développement individuel de chacun d'entre eux. C'est avec cette approche que vous pourrez aider vos petits à devenir des adultes indépendants, capables de faire leurs propres choix. Investir dans l'individualité et le développement de vos multiples aura un impact positif et indéniable tout au long de leur vie. Voici une liste de bienfaits propres au développement des jumeaux lorsqu'on supporte chacun d'entre eux dans leur cheminement personnel (Twin Trust, 2019) : Leurs compétences sociales avec l'entourage s'améliorent; Leurs comportements sont moins axés sur la compétition et la rivalité; Leurs compétences linguistiques progressent davantage; La séparation avec leur(s) co-jumeau(x) est moins difficile à supporter; Leur cheminement scolaire est plus facile (qu'ils soient ensemble ou séparés); Leur niveau de confiance en eux pendant la puberté améliore leur transition vers la vie adulte; Leur indépendance vers l'âge adulte leur permettra de tisser des relations plus solides avec les autres. Finalement, votre parentalité sera plus satisfaisante car vous pourrez vous identifier à chaque enfant en tant qu'individu. L'équipe tient à remercier toutes les collaboratrices de Mamans Pieuvres pour leur contribution à cette page, spécialement Lucie Boulanger et Andréa Dépelteau à la révision. LE LIEN GÉMELLAIRE Ensemble depuis leur conception, les multiples ont été conçus avec ce lien profond et unique qu'on appelle le lien gémellaire. Source permanente de force et d’affection mutuelle, car « sur le plan émotionnel, les jumeaux développent un lien d’attachement particulier envers leur(s) co-jumeau(x) et ce depuis in utero. Qu’il soit fusionnel ou plus conflictuel, ce lien se développe et se complexifie au cours des années » (Boulanger, 2021). C'est ce lien qui rend les multiples uniques et qui constitue une partie importante de leur identité propre. La gémellité et le statut qu'on lui accorde sont cependant très significatifs dans la vie des enfants issus d'une naissance multiple, particulièrement auprès des parents. La chercheuse italienne Alessandra Piontelli, qui a étudié trente paires de jumeaux depuis la grossesse jusqu'à la petite enfance, explique comment l'attachement entre les jumeaux s'est formé avec une intensité inhabituelle et à un âge précoce, particulièrement chez les monozygotes. La chercheuse explique : « La présence la plus constante et la plus stable dans la vie de tout jumeau est son co-jumeau. Dans bien des cas, tôt ou tard, chacun est nécessairement devenu la figure majeure d’attachement de l’autre. Les jumeaux ont commencé à compter les uns sur les autres pour leur confort, leur compagnie et leur soutien. » (Piontelli, 2002). L’étude précise qu'on peut qualifier le lien entre jumeaux et triplés d'attachement primaire, un terme qui fait référence à la personne avec laquelle un enfant développe son lien émotionnel le plus fort, généralement étant la mère. C'est donc fascinant (et à la fois rassurant!) de comprendre que les multiples développent un lien d'attachement entre eux, et ce, dès le plus jeune âge. Cet aspect est primordial et vient défaire le mythe que la séparation physique favorise l’indépendance des multiples. Cette fausse croyance peut causer plus de tort que de bien, surtout lorsque les jumeaux sont séparés trop précocement. Le fameux sujet de la séparation des multiples revient à tout coup, particulièrement en contexte scolaire. Pour plus d'informations à ce sujet, visitez la page SCOLARITÉ . LES STADES DE DÉVELOPPEMENT Saviez-vous que les jumeaux ont un développement cognitif distinct? En effet, le fait qu’ils soient issus d’une naissance multiple amène des défis supplémentaires dans leur recherche identitaire (Fédération Jumeaux et Plus, 2019 ). Il est primordial d'accorder une attention particulière aux étapes du développement des jumeaux pour que chacun puisse développer sa personnalité unique. Pendant ses nombreuses années de recherche et de travail auprès des familles de multiples, le psychologue et gémellologue Fabrice Bak a développé un modèle développemental gémellaire. Il fut défini que leur développement s’effectuait en 4 étapes spécifiques : La fusion gémellaire De la naissance jusqu'à environ 2 ans (bébés) La phase de complémentarité Vers 2 ans jusqu'à 5-6 ans (petite enfance) La première phase d'autonomie Vers 6 ans jusqu'à 11-12 ans (enfance) La deuxième phase d'autonomie De l'adolescence jusqu'à l'âge adulte (début de la puberté) Le comité scientifique de la Fédération Jumeaux et Plus en France spécifie que certains enfants vont passer ces étapes en avance ou en retard et que les âges sont à titre indicatif. LA GÉMELLITÉ PENDANT LA PETITE ENFANCE De la naissance jusqu'à l'entrée à l'école, les multiples vont expérimenter les deux premiers stades, soit la fusion gémellaire et la phase de complémentarité. Le premier stade, qui s'étend jusqu'à environ 2 ans, fera en sorte que les multiples seront fusionnels au départ. Difficile pour le parent d’entretenir une relation individuelle avec chacun des bébés, les multiples sont souvent sollicités en même temps (boires, changements de couche, etc.), renforçant leur développement en tant qu’entité gémellaire plutôt qu’en tant qu’individu. Cette unification amplifie d’ailleurs encore plus la relation gémellaire. Ce stade de fusion gémellaire est donc une phase tout à fait naturelle et normale car il est difficile de s’occuper de bébés et de tout-petits du même âge en leur accordant la même attention ainsi qu'en leur répondant de façon différente et individuelle. Ces réponses apportées en simultané peuvent donc provoquer un léger retard de développement, qui se comblera tout à fait naturellement, dans la plupart des cas. Puis, vers l'âge de deux ans, les multiples vont entrer dans le deuxième stade soit la phase de complémentarité. Les petits vont se rendre compte qu’ils sont des individus à part entière. Ils continueront leurs apprentissages côte à côte, mais chacun à leur vitesse (ex.: marche, langage, propreté). C’est aussi à ce stade que chacun développera leur caractère respectif. L’éducation des parents serait en partie responsable de la réussite de cette étape. L’enfant qui accusera d’un retard dans un domaine sera alors sur-sollicité naturellement par ses parents afin de rattraper son co-jumeau. Puisque leur personnalité se construit pendant la petite enfance, il est plus facile pour les parents de leur attribuer des caractéristiques propres pour les différencier. Remarquez bien que la phase de complémentarité chez les jumeaux, occupant la majeure partie de la petite enfance, coïncide en plein avec cette période intense où la gestion des émotions est difficile pour les tout-petits. Les étapes de développement propres aux multiples sont importantes car elles expliquent en majeure partie l’intensité des relations entre jumeaux et jumelles. Il faut donc y porter une attention particulière afin que chacun puisse développer sa personnalité et se sentir unique. L’important est d’en parler avec chacun d'entre eux pour éviter des conséquences importantes sur leur vie respective. LES DIFFÉRENTS MODÈLES DE RELATIONS GÉMELLAIRES En plus des stades de développement, le chercheur français René Zazzo, qui a consacré une grande partie de sa vie à étudier la gémellité, semble identifier des modèles de relations gémellaires que l'on peut attribuer aux jumeaux. Ces modèles sont caractérisés par le type de grossesse, le sexe, mais aussi par les personnalités bien distinctes de chaque enfant. Le modèle « fusionnelle » Il est plus souvent aperçu chez les monozygotes dû à l'effet miroir. C'est souvent ce type de relation que la société attribue à tous les jumeaux, renforçant les mythes telle la télépathie. Vous pourrez reconnaître ce modèle chez vos jumeaux si : - Ils ne se chicanent pas ou très peu souvent ; - Ils cherchent constamment à être dans la présence de l'un et l'autre ; - La séparation est très problématique et ils s'apaisent lorsqu'ils se retrouvent. Le modèle de « dominé-dominant » Il est plus souvent attribué aux dizygotes, car ils peuvent être physiquement très différents. La force et la taille d'un des jumeaux peuvent exercer une grande influence, surtout pendant la petite enfance. Selon les circonstances, il y aura donc alternance entre le dominant et le dominé. Vous pourrez reconnaître ce modèle chez vos jumeaux si : - Ils se confrontent régulièrement ; - Le même semble prendre le dessus sur l’autre ou les autres ; - Un semble materner l'autre ou les autres, et parler à sa-leur place. Le modèle « relation de couple » Attention, ici on ne parle pas d’un couple de jumeaux de sexes différents, mais vraiment de la façon dont vos multiples interagissent entre eux. Vous pourrez reconnaître ce modèle chez vos jumeaux si: -Ils semblent se compléter ; -Ils assurent chacun un rôle particulier (comme un ministre de l'intérieur et de l'extérieur) ; -Il semble être plus difficile pour un co-jumeau de se séparer. Peu importe le modèle de relation dans lequel vos multiples semblent évoluer, sachez que cette relation n’est toutefois pas figée dans le temps et, au fil de leur développement, les rôles changeront en fonction des forces, des faiblesses et des intérêts de chacun. SÉCURITÉ D'ATTACHEMENT CHEZ LES JUMEAUX, COMMENT ÇA SE PASSE? On parle de plus en plus de l’importance de l’attachement lorsqu’il est question du développement des enfants. Brièvement, dès les premiers moments de vie, votre enfant se réfère à vous pour avoir une représentation du monde qui l’entoure. Lorsque vous êtes sensibles aux besoins de votre enfant, c’est-à-dire que vous y répondez de façon adéquate et plaisante, mais aussi dans un délai raisonnable, votre enfant comprend qu’il peut vous faire confiance. C’est à travers votre disponibilité et votre prévisibilité que votre enfant apprend qu’il peut vous utiliser comme base de sécurité. Il sait que vous êtes là pour le protéger lorsqu’il vit de la détresse. Ainsi, au fil du temps, votre enfant deviendra sa propre base de sécurité et utilisera ses ressources personnelles pour s’accomplir et affronter les défis de la vie. Le hic est que l’on aborde souvent ce thème sous la loupe des parents de singletons. Devoir répondre aux besoins de deux ou trois bébés n’est pas une mince tâche, même que cela peut être impossible par moment. Le temps du parent qui est accordé à chaque enfant individuellement est inévitablement réduit, mais rassurez-vous, les jumeaux et les triplés peuvent tout autant développer un attachement sécurisant envers leurs parents. Au-delà de l’attention accordée à chaque enfant, c’est la sensibilité parentale qui joue un rôle important. Concrètement, si un de vos bébés pleure, il vous signale un besoin. Si l’autre est calme, il n’en signale pas. Bien sûr que le plus calme mérite aussi votre attention, mais, dans cet instant précis, nul besoin d’aller au-devant de ses besoins. Faites-lui confiance qu’il saura vous aviser en temps et lieu. La mobilisation du réseau de soutien prend également tout son sens ici pour les moments où vos enfants expriment des besoins simultanément. Pour finir, sachez que vos enfants développeront aussi un lien d’attachement entre eux. Beau plus non? LES RELATIONS FRATERNELLES ET LEUR IMPACT SUR LE DÉVELOPPEMENT Étant moi-même jumelle, je me suis intéressée au lien qui unit les jumeaux afin de comprendre pourquoi cette relation était si difficile à expliquer pour nous, mais était également si compliquée à comprendre pour les autres. Quelles différences y a-t-il entre ce qui unit des jumeaux et ce qui rapproche les autres membres de la fratrie? En quoi les étapes du développement des jumeaux diffèrent-elles des singletons? Mes rencontres auprès d’une soixantaine de jumeaux, mes recherches et la précieuse collaboration de M. Fabrice Bak, psychologue cognitiviste et gémellologue, m’ont confirmé qu’être jumelle ou jumeau n’est pas avoir une vie comme les autres. Bien qu'on idéalise la relation gémellaire, celle-ci évolue et fluctue selon plusieurs facteurs. Elle est aussi tributaire de la perception qu’a la société, notre entourage et nous-mêmes face à notre statut de jumeaux-jumelles. Ceci pouvant même nous pousser à adopter des comportements pour agir comme les gens aiment se l’imaginer, c’est-à-dire de « façon fusionnelle », même si ce n'est pas toujours le cas! LA FRATRIE Le premier lien que nous créons est celui avec notre mère au cours de la grossesse. Vient ensuite celui avec nos deux parents dès la naissance, puis avec la fratrie, lorsqu’on a la chance d’en avoir une. Le lien familial débute donc dès l’aube de notre vie. Ce qui nous unit à nos frères et à nos sœurs est le fait d’avoir les mêmes parents. Le lien se tisse dès la naissance de chacun de nous et s’intensifie avec le temps en fonction des affinités et des expériences propres à chacun pour se transformer en relation d’amitié. Les relations entre les frères et les sœurs sont d’ailleurs à la base de nos relations futures. Ce sont eux qui nous apprennent à prendre notre place au sein de la famille et, plus tard, à vivre en société. Le rang que nous occupons au sein de la cellule familiale a aussi une grande importance sur notre développement : l’aîné est à la tête et le cadet à la base de cette hiérarchie. Ainsi, les plus vieux servent de modèles aux plus jeunes et ces derniers bénéficient habituellement de leur affection et de leur protection. Bébés, les filles développent généralement des capacités verbales en premier alors que les garçons développent plus souvent leurs capacités motrices au même âge (0 à 2 ans). En plus des membres de la famille, les enfants sont amenés dès la petite enfance (de 2 à 6 ans) à s’ouvrir à d’autres enfants à la garderie, puis, plus tard à l’école, où se développera une certaine forme d’autonomie tout au long de l’enfance. LES PARTICULARITÉS DU LIEN GÉMELLAIRE Chez les jumeaux, nous partageons préalablement le même utérus au cours de la période de gestation. Nous interagissons aussi déjà entre nous dans l’espace intra-utérin, sentant et ressentant la présence de l’autre. En raison de la proximité physique et psychique, il se crée ainsi un milieu propice à l’intimité. Plus précisément chez les jumeaux identiques qui partagent le même bagage génétique, ces derniers peuvent même partager le même sac amniotique, en plus du placenta. Qu'ils soient monozygotes, dizygotes ou trizyogotes, cette relation s’étant développée peu après la conception rend le lien plus intense entre les jumeaux. Cette relation peut être facilitante dans certaines situations (amis, garderie, écoles, activités, etc.) puisque nous avons le même âge. Déconcertante aussi, car ayant la même position au sein de la fratrie, nous devons prendre notre place au sein de la famille, mais aussi auprès de notre jumelle ou de notre jumeau. Quant aux capacités verbales et motrices, les jumeaux identiques et ceux de même sexe se développeront en fonction des capacités de chacun, alors que les jumeaux non-identiques de sexe différent le feront en fonction du sexe de chacun. AFFIRMATION DE SOI ET CONSTRUCTION IDENTITAIRE Chez les jumeaux identiques, l’inné et l’acquis feront de chacun un être unique développant sa propre personnalité en fonction de ses choix et de son histoire respective. Avoir la même apparence pour les jumeaux identiques favoriserait encore plus leur complicité, mais aussi leur rivalité. Tout comme pour les autres membres de la famille, les jumeaux évoluent à l’intérieur d’une certaine hiérarchie et cette dernière influence le développement de celle ou de celui né en second ou en troisième, dans le cas des triplés. Ainsi, l’aîné des jumeaux agit à titre de modèle et joue un rôle majeur dans la construction de l’identité du ou des plus jeunes, selon le cas, puisque les jumeaux s’autosuffisent généralement et forment en quelque sorte leur propre bulle familiale. C’est pourquoi les parents, tout comme les membres de la fratrie, se sentent généralement exclus du duo ou du trio. Dans certains cas, on peut constater que le plus vieux des jumeaux est privilégié dans plusieurs sphères de sa vie par rapport à son cadet. Ce qui expliquerait le besoin pour l’un de prendre davantage soin de l’autre pour compenser, donnant ainsi l’impression que l’un est dominant et l’autre, dominé. Cela peut aussi laisser croire à l’un qu’il est responsable de son ou ses co-jumeaux, qu’il lui est inférieur, interprétant son attention et l’affection de celui-ci comme une forme de dominance. Cela peut aussi engendrer un sentiment de culpabilité pour le plus choyé par la vie. Quant à l’enfant du milieu dans le cas de triplés, comme pour celui du milieu de la famille, il devra s’imposer et s’affirmer davantage par rapport à ses deux jumeaux et servira souvent de médiateur entre l’aîné et le cadet du trio. Des duos auront aussi tendance à se former et à se déformer entre eux en fonction des affinités et des expériences de chacun. L’important est que chaque enfant du trio puisse développer sa propre personnalité et se sentir unique malgré la relation particulière qu’est ce type de relation gémellaire. DÉVELOPPER LA CONFIANCE PERSONNELLE DE NOS ENFANTS Il est indéniable que la confiance qu'un enfant développe en bas âge a des répercussions sur sa confiance en lui à l'âge adulte. Cette réalité peut entraîner une pression chez de nombreux parents, surtout lorsqu'il s'agit de créer les conditions nécessaires au développement de cette confiance non pas seulement chez un, mais chez deux ou trois enfants du même âge et au même stade de développement. Ainsi, l'objectif n'est pas d'ajouter au stress parental, mais bien au contraire de transmettre quelques stratégies qui pourront aider à agir au mieux, car c'est finalement ce qui importe le plus. Faire de son mieux avec les ressources dont nous disposons. Chaque situation familiale est unique. Vous allez probablement apprendre des choses dans ce texte, et si vous ne les connaissiez pas auparavant, vous pourrez peut-être agir différemment à partir de maintenant, mais certainement pas à 100 % du temps, car la perfection n'existe pas. Vous pourrez voir qu’il est alors possible de faire de la réparation relationnelle. ÉVITER LES COMPARAISONS Les comparaisons au sein de la fratrie sont souvent présentes dans de nombreuses familles. Il n'est pas rare d'entendre des phrases telles que « Ton frère ne fait pas ça lui, pourquoi ne fais-tu pas comme pas comme lui ? ». Parfois, ces comparaisons viennent de l'extérieur comme à la rentrée scolaire où une enseignante pourra dire à un enfant : « J'ai eu ton frère l'année dernière, j'espère que ce sera aussi facile avec toi! ». Malgré l'intention bienveillante qui se cache derrière ces remarques, ce type de comparaison ne favorise pas la confiance en soi, mais induit plutôt une pression et instaure un climat de compétition entre les membres de la fratrie. Dans le cas des jumeaux ou des triplés, la probabilité qu’ils soient comparés est encore plus élevée. Les parents, les membres de la famille élargie ou d'autres personnes extérieures peuvent avoir tendance à les comparer pour les différencier : « Qui est le plus sportif ? Celle-ci écoute plus les consignes que l’autre, etc. » En tant que parents, il est important de poser des limites vis-à-vis de ces comparaisons pour le bien-être de l'enfant. On peut expliquer que cela génère de la jalousie et de la compétition, et que cela peut affecter leur estime de soi. L'enfant peut être comparé, mais à lui-même. Par exemple, « Regarde comment tu as amélioré ton écriture depuis l'année dernière, peux-tu me dire ce que tu as mis en place pour y arriver ? » Ou encore : « Remarques-tu la différence dans ta gestion de la colère quand tu es avec tes amis et quand tu es avec tes sœurs ? Pourquoi penses-tu que tu communiques à tes amis quand tu es contrarié, mais que tu cries quand tu es avec tes sœurs ? Viens, nous allons regarder cela ensemble ». ÊTRE ÉQUITABLE NE SIGNFIE PAS TOUJOURS IDENTIQUE Avez-vous déjà été dans une situation ou l'un de vos petits crie à l'injustice en vous mentionnant que c'est injuste puisque sa sœur a une nouvelle casquette mais pas lui ? Que faire dans ce genre de situation ? En tant que parents, nous souhaitons que nos enfants aient le sentiment que nous les aimons tous de la même manière et que nous agissons de manière équitable avec chacun d'eux. C'est tout à fait légitime. Cependant, cela suppose que les enfants sont identiques et ont les mêmes besoins. Est-ce vraiment le cas ? Non, puisque chaque enfant est unique et a des besoins spécifiques, incluant les monozygotes. Même en étant au même stade de développement, chacun ont leur tempérament et leurs enjeux. De ce fait, nos interventions en tant que parents seront orientées en fonction de leurs besoins individuels. Par exemple, une de mes jumelles peut accepter qu’on se sépare plus rapidement et de façon différente au dodo, alors que sa co-jumelle a besoin que la routine soit plus longue et surtout plus en douceur, sans quoi, elle s’endort plus difficilement. Ainsi, j’adapte la routine du dodo en fonction de qui elles sont. Il est possible qu'à certains moments, l'un des enfants ait le sentiment de ne pas être privilégié. On peut expliquer aux enfants la différence entre équité et égalité : « Je comprends que tu aies l'impression que ce n'est pas juste, mais ta sœur avait besoin d'une casquette tandis que la tienne est encore en bon état. Souviens-toi de la semaine dernière, tu as eu des pantalons alors que ta sœur n'en avait pas besoin. Cependant, tu as le droit de trouver cela injuste, car je comprends que tu aurais aimé avoir une nouvelle casquette ». On valide les émotions que l'enfant ressent, mais on recadre la situation en mettant en lumière les besoins de chacun. L'enfant devra tolérer un refus à un désir, mais se sentira entendu malgré le refus. Cela ne garantit pas que l'enfant coopérera immédiatement, mais en agissant de cette manière, les réactions auront tendance à être moins vives, car l'enfant reconnaîtra qu'il y a des moments où c'est lui qui reçoit quelque chose et d'autres où c'est son frère ou sa sœur, mais que les émotions ont le droit d'être exprimées. Le piège de vouloir être constamment égal peut conduire à des comparaisons constantes et à une crise d'injustice à la moindre différence de traitement. Ainsi, dans certaines situations, il est préférable de pratiquer la tolérance à la différence. Par exemple, lorsqu'on sert du jus aux enfants et qu'ils n'ont pas tous le même niveau dans leur verre, on peut explorer avec eux leurs ressentis, tolérer leur mécontentement sans chercher à rendre le tout identique, car on veut leur transmettre le message que la différence n'enlève rien à la valeur de la personne. Autrement, on peut les laisser se servir eux-mêmes afin qu'ils contribuent à résoudre leurs propres problèmes, mais sans encourager la recherche de similitude en remplissant les verres de façon identique. Maintenant, si vous choisissez d'intervenir en remplissant les verres de manière équitable, c'est tout à fait acceptable, mais rappelez-vous que ce sont ces petites occasions de la vie quotidienne qui nous permettent d'avoir des discussions enrichissantes sur la comparaison avec les enfants. LA STRATÉGIE DES ROCHES Afin d'aider les enfants à visualiser de manière concrète un concept abstrait tel que « ça ne t'enlève rien quand je complimente ton frère », je vous présente une capsule explicative. L'objectif de cette stratégie est d'enseigner aux enfants, à travers le jeu, que nos forces et nos capacités ne peuvent pas nous être enlevées. Plus nous reconnaissons nos propres forces et nos difficultés, moins les commentaires que les autres reçoivent nous affectent, voire nous rendent fiers et heureux pour eux. Play Video Facebook Twitter Pinterest Tumblr Copy Link Link Copied La comparaison étant fréquente au sein de la fratrie, il est intéressant de réaliser cette activité en famille, ce qui permettra de créer un ancrage pour l'avenir. Ainsi, vous pourrez entendre vos enfants exprimer leurs craintes selon lesquelles un commentaire adressé à un membre de la fratrie les rendrait insécurisés dans leur relation avec vous. Par exemple, l'enfant pourrait vous dire : « Maman, j'ai peur que tu m'enlèves une roche en disant à ma sœur qu'elle est bonne en mathématiques », à quoi vous pourriez répondre : « Tu as bien fait de m'en parler, mon amour. Tu as l’impression que je voulais dire qu’elle était meilleure que toi ? Ce n’est pas ce que je voulais dire, mais je comprends ce que tu ressens. Parfois, on a l'impression d'avoir moins de valeur quand les autres sont récompensés, mais rappelle-toi les roches, est-ce que j’ai pris une de tes roches pour la donner à ta sœur ? » En conclusion, si vous vous trouvez parfois à comparer vos enfants, gardez votre calme ; cela ne signifie pas qu'il est impossible de rectifier le tir. Il est tout à fait possible d'aller vers l'enfant et de faire amende honorable et ainsi faire de la réparation relationnelle. Par exemple, dans une situation où un parent compare les enfants parce qu'un des jumeaux se couche facilement tandis que l'autre a du mal à rester au lit, on pourrait rectifier la comparaison de la manière suivante : « Papa est désolé, cela ne s'est pas passé comme je l'avais prévu. J'ai comparé tes habitudes à celles de ta sœur, et cela n'a probablement pas été utile, n'est-ce pas ? Tu as dû ressentir que tu n'étais pas à la hauteur, et ce n'est pas le cas. J'aimerais qu'on réfléchisse ensemble à ce dont tu as besoin pour que la routine du coucher te convienne mieux, car je vois que c'est difficile pour toi, et c'est tout à fait normal. Nous allons prendre le temps d'adapter ce qui fonctionne pour toi. » La relation de confiance se construit conjointement entre le parent et l'enfant, et le fait d'impliquer l'enfant dans la discussion pour qu'il partage son vécu et ses émotions contribue au développement de son estime de soi, car il se sentira vu et entendu. Q&R AVEC L'ÉQUIPE D'OLIE SUR L'INTIMITÉ CHEZ LES JUMEAUX 1. Jusqu’à quel âge mes multiples devraient prendre leur bain/douche ensemble? Y a-t-il une différence s’ils ne sont pas du même sexe? L'âge auquel vos enfants multiples devraient prendre leur bain ou leur douche ensemble dépend vraiment des enfants. En général, tant que cela reste une expérience positive et confortable pour eux, il n'y a pas vraiment de limite d'âge fixe. Au fur et à mesure que les enfants grandissent et commencent à développer leur propre identité et leur propre intimité, ils peuvent commencer à préférer prendre leur bain ou leur douche séparément. Cela peut se produire à des âges différents pour chaque enfant, et c'est tout à fait normal. Il est essentiel de rester attentif aux signaux de confort ou d’inconfort de vos enfants. Vous pouvez certainement leur demander leur avis, mais soyez également attentif aux signes non verbaux qui pourraient indiquer qu'ils se sentent mal à l'aise. Si l'un des enfants exprime le besoin d'intimité ou montre des signes de malaise, il est important de respecter son intimité et d'adapter les pratiques en conséquence. De même, si vous remarquez des comportements qui pourraient indiquer un manque de respect des limites personnelles, comme des questions ou des touchers inappropriés, il est important d'intervenir et de donner plus d’intimité à chacun. Et si vos enfants sont de sexes différents, cela ne change habituellement pas vraiment la situation. Cependant, il est possible que vous remarquiez des signes d'inconfort plus rapidement entre ceux qui ne sont pas du même sexe, en raison de différences potentielles dans les niveaux de confort ou d'intimité. En résumé, il n'y a pas de règle stricte en matière d'âge pour que les enfants multiples prennent leur bain ou leur douche ensemble. Cela dépend vraiment de leur confort et de leur niveau de développement individuel. 2. Quoi faire lorsque mes petits commencent à découvrir leur corps et celui de leur co-jumeau? L'exploration et la découverte du corps sont des éléments tout à fait naturels dans le développement psychosexuel des enfants. C'est une partie essentielle de leur croissance et de leur compréhension du monde qui les entoure. En tant que parent, il est suggéré de reconnaître et de respecter cette curiosité innée, en offrant un environnement sécuritaire et sans jugement où vos enfants peuvent explorer librement. Permettez-leur de poser des questions et de discuter ouvertement de leurs découvertes avec vous. Encouragez-les à exprimer leurs sentiments et leurs préoccupations, et assurez-leur qu'ils peuvent vous parler en toute confiance. Montrez-leur que vous êtes là pour les soutenir et les guider à mesure qu'ils naviguent à travers cette étape importante de leur développement. Il est également important de comprendre que, dans la plupart des cas, il n'est pas nécessaire d'intervenir activement dans le processus d'exploration de vos enfants. Les laisser découvrir de manière autonome leur propre corps et celui de leur jumeau, dans un environnement d’exploration mutuelle, est souvent la meilleure approche pour favoriser un développement sain et positif. Les jeux d'exploration entre jumeaux ne sont pas plus choquants qu'avec leurs amis, bien au contraire, car ils évoluent dans un environnement où la confiance mutuelle est déjà établie. C'est à travers cette exploration que les enfants apprennent à se connaître intimement, à comprendre les différences entre les corps et à développer une relation positive avec l'anatomie. Permettre aux enfants d'explorer leurs corps contribue également à leur développement émotionnel, où ils apprennent à reconnaître et à gérer leurs émotions, tout en cultivant une relation de respect et d'acceptation envers les autres. C'est aussi une leçon de vie, où les enfants apprennent les bases du consentement et du respect des limites personnelles. C'est reconnaître leur humanité, leur curiosité naturelle et leur besoin de comprendre le monde qui les entoure. C'est leur donner les outils nécessaires pour devenir des adultes confiants, autonomes et respectueux d'eux-mêmes et des autres. Cependant, restez attentif aux signes de malaise ou de comportement inapproprié entre vos enfants tels que mentionnés ci-haut. Si vous remarquez des situations qui pourraient indiquer un manque de respect des limites personnelles ou une gêne, intervenez de manière appropriée. Un comportement d'exploration sain c’est lorsque les enfants sont curieux de leur propre corps et de celui des autres, dans le respect des limites personnelles et du consentement mutuel, sans contrainte ni coercition. En revanche, un comportement inquiétant peut inclure des comportements secrets, des tentatives de cacher leurs actions, des activités qui semblent forcées ou non consensuelles, ou des comportements qui dépassent les limites de l'âge et du développement de l'enfant. 3. Où est la limite de la curiosité et de l’exploration avec la fratrie? Dans le développement psychosexuel des enfants, il doit y avoir des limites claires pour guider leur curiosité et leur exploration, surtout lorsqu'il s'agit de leurs interactions avec leurs frères et sœurs. Ces limites visent à préserver le respect mutuel, la sécurité et le bien-être émotionnel de chacun. Comment savoir si on demeure dans le cadre de comportements exploratoires normaux et appropriés pour leur niveau de développement? Tout simplement l orsque les enfants se sentent à l'aise et que leurs interactions restent empreintes de curiosité saine, sans intention cachée ni motif préoccupant. Cependant, certains comportements peuvent être considérés comme inquiétants s'ils dépassent certaines limites. Par exemple, si les gestes d'exploration deviennent trop fréquents ou envahissants ou s'ils sont associés à des intentions inappropriées ou à une pression exercée sur un frère ou une sœur, cela pourrait indiquer un besoin d'intervention et de clarification des limites. Il est également important de rester attentif à la réciprocité des interactions entre les enfants. Si l'un des enfants semble moins à l'aise ou manifeste des signes de malaise face aux interactions de l'autre, cela peut être un indicateur que les limites sont franchies et qu'une discussion sur le respect mutuel et le consentement est nécessaire. 4. Comment assurer une intimité à mes enfants lorsqu’ils partagent leur chambre? Que ce soit par choix ou par nécessité, partager une chambre peut être une expérience enrichissante, mais cela nécessite une gestion réfléchie pour garantir que chaque enfant se sente respecté et à l'aise dans son propre espace. Tout d'abord, il est important d'établir des limites physiques claires dans la chambre. Cela peut être réalisé en créant des zones définies pour chaque enfant, où ils peuvent avoir leur propre espace personnel pour jouer, étudier et se détendre. Des étagères, des séparateurs d'espace ou même des rideaux peuvent être utilisés pour délimiter visuellement ces zones, offrant ainsi à chaque enfant un sentiment d'intimité et d'autonomie. Il est suggéré de respecter le besoin de chaque enfant d'avoir des moments de solitude. Encouragez-les à communiquer leurs besoins et à convenir de périodes où ils peuvent avoir la chambre pour eux-mêmes. Ensuite, soyez attentif aux signes non verbaux de vos enfants. Même s'ils ne peuvent pas toujours exprimer verbalement leurs besoins, vous pouvez souvent comprendre leur état émotionnel en observant leur langage corporel et leur comportement. Soyez attentif aux signes de malaise ou de frustration, et intervenez si nécessaire pour résoudre les conflits ou répondre à leurs besoins. Assurer l'intimité à vos enfants lorsqu'ils partagent leur chambre est un aspect essentiel de leur bien-être et de leur développement. 5. Avez-vous des conseils lorsque mes jumeaux entrent dans la super phase « pipi-caca-hahaha La clé est souvent de les laisser faire. Après tout, c'est une étape normale du développement des enfants, et ils explorent simplement leur monde avec amusement et curiosité. Plutôt que de réprimer leur enthousiasme, essayez de leur expliquer calmement que ces mots sont tout aussi ordinaires que les autres. Vous pouvez intervenir lorsqu'ils utilisent des mots qui décrivent le corps humain et ses fonctions de façon humoristique en rappelant que celles-ci font partie du quotidien de tous les humains. En adoptant une attitude décontractée et en leur montrant que vous prenez leur fascination avec légèreté, vous pouvez souvent désamorcer la situation. C'est une belle occasion pour les encourager à poser des questions et à explorer leur monde avec curiosité, tout en leur apprenant l'importance du respect et de la décence envers les autres. COMMENT ENCOURAGER L'INDIVIDUALITÉ DE NOS MULTIPLES Au cours des dernières années, les recherches nous ont permis d'apprendre que pour aider les multiples à développer leur plein potentiel, on doit les encourager à exprimer leurs propres besoins individuels. Pour y parvenir, il est important que ceux qui s’occupent d’eux veillent à ce que chacun soit traité comme un individu à part entière. Les multiples doivent avoir la possibilité d’exprimer à la fois leur individualité, mais aussi leur complicité en tant que paire, trio et plus. La clé est de saisir les petites opportunités pour leur offrir notre attention de manière individuelle. Voici quelques exemples d'actions à entreprendre pour les aider : Appelez vos multiples par leurs prénoms et demandez aux gens de votre entourage de le faire, incluant les professionnels et le personnel du service de garde ou de l'établissement scolaire. Les gens ont tendance à se référer aux « jumeaux » ou aux « triplés », car c'est plus facile que de faire l’effort nécessaire pour les distinguer. Encouragez vos multiples à développer leur confiance en eux afin de corriger les gens avec politesse lorsqu'ils se trompent de noms. Prenez des photos individuellement avec chaque enfant, mais aussi avec chacun des parents. Pour être certains de ne pas vous tromper, prenez en note de qui il s'agit! Commencez à les distinguer le plus tôt possible avec l'attribution d'une couleur, une coiffure différente ou des vêtements différents. Identifiez aussi leurs jouets, leurs vêtements et leurs souliers de manière claire. Ces actions seront aussi bénéfiques pour votre entourage et pourront aussi les aider à les différencier. Pratiquez l’exercice du miroir avec vos multiples vers l'âge de 2 ans. Celle-ci consiste à amener vos petits de façon régulière devant un miroir et de leur expliquer à tour de rôle quel membre de leur corps leur appartiennent (ex. : ici c'est la main de Xavier, c'est Eva-Rose qui porte un chapeau, c'est Henri qui a un pantalon vert ... bref tout ce qui peut les différencier). En voyant leur réflexion en même temps, ils pourront commencer à comprendre la signification d’être jumeaux, mais aussi à réaliser qu’ils sont des individus différents. Encouragez chaque enfant à exprimer ses préférences individuelles. Faites-leur savoir qu’il est tout à fait acceptable de prendre une décision différente (ou exactement la même!) que leur co-jumeau. On pense ici à choisir leur collation ou ce qu'ils vont porter pour la journée, par exemple. À chaque fête, chantez joyeux anniversaire à chaque enfant de manière individuelle. Si possible, commandez un petit gâteau pour chaque enfant et demander le thème que chacun préfère en lien avec sa fête. Si vous remarquez que l’un essaie d’influencer l’autre, profitez-en pour discuter du fait qu’il est acceptable de choisir une option différente de son frère ou sa sœur. Organisez des moments pour que vos enfants puissent jouer avec des amis différents. Il faut saisir les quelques opportunités qu'ils ont de se retrouver seul en compagnie d'autres enfants (ex. : une fête d'enfant). Inscrivez vos multiples à des activités parascolaires différentes, même si cela signifie un peu plus d'organisation familiale. Ne comparez pas les enfants. Insistez plutôt sur leur cheminement personnel en soulignant leur progrès. PASSER DU TEMPS AVEC CHACUN DES ENFANTS Une des façons d'investir dans leur individualité est de passer du temps avec chacun de nos enfants, qu'ils soient issus d'une naissance multiple ou non! Pas évident quand on n'a pas une minute pour soi-même ou que nos petits nous veulent à eux seuls au même moment! Rappelez-vous que la qualité de ces petits échanges est aussi importante, alors on met le téléphone de côté ou tout autre type de distraction. Dans la mesure du possible, adressez-vous à chacun d'entre eux avec un contact visuel. Comprenez et acceptez que vos multiples n'ont pas besoin d'être ensemble à tout moment. Prévoyez une sortie ou un moment de qualité dans votre calendrier avec chaque enfant (pendant que les autres sont chez les grands-parents, un ami ou avec l'autre parent). Vous pouvez aussi joindre l'utile à l'agréable et prendre un seul enfant pour les courses. Évitez de vous sentir coupable lorsqu’un des petits est malade : déposer le ou les autres au service de garde même si cela complique vos déplacements pour la journée et profitez de cette occasion pour passer un moment seul avec l'autre. Essayez de parler à chaque enfant séparément de sa journée lors du souper ou encore pendant la routine du dodo. Par exemple : pendant le brossage des dents, demandez aux autres de choisir leur pyjama ou de commencer à lire une petite histoire. Partagez une comptine spéciale, une blague ou un jeu propre à chacun de vos enfants qui est spécial pour vous deux. Lorsque c'est possible dans votre routine d'organisation familiale, donnez les bains séparément. Même si ça ne dure que quelques minutes, votre attention sera portée sur un seul enfant (plus facile à appliquer vers 3 ans). N'oubliez pas la fratrie plus âgée! Permettez-leur une permission spéciale comme repousser l'heure du dodo (30 minutes, par exemple). Aidons nos enfants à se voir comme des individus qui ont l’avantage de faire partie d’une relation spéciale plutôt que de se définir uniquement comme un jumeau-jumelle ou un(e) triplé(e). Ne laissons pas la culpabilité nous envahir en essayant de donner la même chose, de façon égale et équitable à nos jumeaux. Ils méritent plutôt que nous les aimions individuellement et différemment, en respectant leur personnalité et nous ajustant à leurs besoins. Qu'en est-il de l'attachement en contexte de naissance multiple? Docteur Lamy élabore sur le sujet dans cette capsule! Regarder la capsule Doit-on s’attendre à ce que le développement des jumeaux soit synchronisé? Et connaissez-vous le langage secret des jumeaux ? Voir la page LIENS INTÉRESSANTS À CONSULTER : Jumeaux : un développement différent des enfants uniques Source: Parents.fr Spécificité de l’attachement chez les jumeaux et impact sur leur mode relationnel Source: louvainmedical.be Les jumeaux et leurs différences Source: Naître et grandir Sources : Bernard, J., De Becker, E. La question de la différenciation dans le lien gémellaire : quand les différences ne suffisent pas à se différencier. La revue Louvain Médical, https://dial.uclouvain.be/downloader/downloader.php?pid=boreal:123965&datastream=PDF_01 Boulanger, L. La Face cachée de la gémellité : jumeaux, de la conception à la mort. Éditions de l'Apothéose, 2021 Cassidy, J., & Shaver, P. R. (2016). Handbook of attachment: theory, research, and clinical applications. Third edition. Colaiacovo, M-L.(2018). Spécificité de l’attachement chez les jumeaux et impact sur leur mode relationnel. La revue Louvain Médical, https://www.louvainmedical.be/fr/article/specificite-de-lattachement-chez-les-jumeaux-et-impact-sur-leur-mode-relationnel. Fraisse P. & Zazzo R. Le paradoxe des jumeaux. In: Enfance, tome 38, n°1, 1985. Friedman J. Parenthood & twins (joanafriedmanphd.com). Consulté le 3 mars 2024. Golombok, S., Olivennes, F., Ramogida, C., Rust, J., & Freeman, T. (2007). Parenting and the psychological development of a representative sample of triplets conceived by assisted reproduction. Human Reproduction, 22(11), 2896–2902. O’Connor, T. G., & Croft, C. M. (2001). A twin study of attachment in preschool children. Child Development, 72(5), 1501–1511. Piontelli, A. Twins: From Fetus to Child (Routledge, 2002), 90. 35. Tancredy, C. & Fraley, R.. (2006). The Nature of Adult Twin Relationships: An Attachment-Theoretical Perspective. Journal of personality and social psychology. 90. 78-93. 10.1037/0022-3514.90.1.78. Thorpe, K., Greenwood, R., Eivers, A., & Rutter, M. (2001). Prevalence and developmental course of “secret language.” International Journal of Language & Communication Disorders, 36(1), 43–62. Thorpe, K. (2006). Twin children’s language development. Early Human Development, 82, 387-395. Witte, A. M., Runze, J., van IJzendoorn, M. H., & Bakermans-Kranenburg, M. J. (2023). Parent’s secure base script knowledge predicts observed sensitive caregiving and discipline toward twin children. Journal of family psychology : JFP : journal of the Division of Family Psychology of the American Psychological Association (Division 43), 37(7), 966–976. https://doi.org/10.1037/fam0001091 PARENTALITÉ AVEC DES JUMEAUX OU DES TRIPLÉS Je veux m'y préparer !

  • Séparation et scolarité des jumeaux à l'école | Mamans Pieuvres

    La séparation des jumeaux et les difficultés d'apprentissage en milieu scolaire. Jumeaux dans la même classe ou séparé? La séparation des jumeaux et triplés en milieu scolaire. En collaboration avec Élise Laboissonnière, orthop. L’entrée à l’école pour des jumeaux ou des triplés vient souvent avec cette question fort pertinente : Doit-on séparer ou non les enfants de classe? Chaque couple ou trio étant unique, il est impossible d’avoir une réponse universelle à cette question. C’est une décision qui ne doit pas être prise à la légère. Afin d’orienter votre réflexion, nous vous présentons la situation actuelle dans les écoles québécoises, les recommandations de quelques organisations internationales, des données intéressantes sur le développement du lien gémellaire, des résultats de recherches sur le sujet, ainsi que des pours et contres en rafales. Il n'y a pas que la séparation des jumeaux et triplés qui préoccupent les parents de multiples. Au Canada, on estime que 3,2% des enfants d’âge scolaire seraient atteints d’un trouble d’apprentissage (Association canadienne des troubles d'apprentissage, 2022 ). En tant que parent, recevoir un tel diagnostic pour son enfant amène tout un lot de questionnements et d’inquiétudes. Il existe de belles ressources pour vous aider à mieux comprendre le diagnostic de votre enfant et à mieux l’accompagner. Toutefois, si l’enfant est issu d’une naissance multiple, des questionnements additionnels peuvent survenir. PLACEMENT DES JUMEAUX: LA SITUATION ACTUELLE DANS NOS ÉCOLES Dans un premier temps, il est important de comprendre comment fonctionne la formation des groupes-classes. Au Québec, la formation des groupes pour l’année suivante se fait la plupart du temps en fin d’année scolaire. Un comité formé de plusieurs acteurs du milieu scolaire se rencontre pour former les groupes de l’année suivante. Ce comité est constitué de différentes personnes parmi les titulaires actuels, les enseignants spécialistes (musique, anglais, éducation physique, arts dramatiques, etc.) et les professionnels tels que l’orthopédagogue, les éducateurs spécialisés, la direction, etc. Les personnes présentes à la rencontre ainsi que les critères de formation des groupes peuvent varier d’une école à l’autre. En général, on tente de former des groupes équilibrés, donc de ne pas mettre tous les élèves forts ensemble et tous les élèves faibles ensemble. Les comportements des élèves sont aussi pris en compte dans la formation des groupes pour l’année suivante. Dans les cas des jumeaux ou des triplés, les écoles ont aussi différentes manières de faire d’un milieu à l’autre. En effet, après quelques recherches auprès du personnel enseignant travaillant dans différentes écoles à travers la province du Québec, certaines écoles les séparent d'emblée. D’autres écoles les mettent ensemble au préscolaire et réévaluent la situation à chaque année. D’autres milieux préfèrent les mettre ensemble en tout temps. Certaines écoles sont plus ouvertes que d’autres aux demandes des parents de séparer ou non leurs enfants. Certaines écoles préfèrent refuser toute demande en ce sens. Alors, qu’en est-il de la loi? D’abord, la loi sur l’instruction publique ne prévoit rien en lien avec les enfants issus de naissance multiple. Néanmoins, le centre de services scolaires de Montréal (CSSDM) a pour sa part adopté une résolution en ce qui concerne le placement des jumeaux en classe depuis 2003. Selon cette dernière, ce sont les parents qui sont les mieux placés pour prendre cette décision en fonction des besoins de leurs enfants. Cependant, tel que mentionné dans la proposition: «si la direction d’école s’oppose à la volonté des parents, ils ont l’obligation d’apporter des preuves d’ordre pédagogiques des méfaits potentiels du choix des parents, pour faire renverser la décision des parents . » (Lalonde N. et Moisan D, 2003). De l'autre côté de l'océan, le Défenseur des droits en France a rendu une décision importante quant à la séparation des classes en 2021. Cette institution indépendante créée en 2011 a pour mission de défendre les droits de ses citoyens et d'en permettre l'égalité à tous et chacun. Ce litige impliquait la position d'une directrice d'école maternelle sur la séparation d'un couple de jumelles sans évaluation globale de la situation et le choix des parents de garder les enfants ensemble. Voici un extrait de la décision 2021-008 du 29 janvier 2021: « la séparation systématique des jumeaux n’apparaît pas comme une position cohérente (...) l’accueil de jumeaux implique une concertation avec les parents et les enfants, ainsi qu’une évaluation préalable et une analyse des besoins individuels de chaque enfant. » ( D écision 2021-008, Défenseur des droits). Crédit photos: Mamans Pieuvres LE LIEN GÉMELLAIRE Des études recensées par la Fédération Jumeaux et Plus ont démontré que les jumeaux et les triplés ont un développement cognitif distinct de celui des singletons. En effet, le fait qu’ils soient issus d’une naissance multiple amène des défis supplémentaires dans leur recherche identitaire. Certaines croyances populaires nous laissent croire qu’il est important de séparer les jumeaux à la garderie et à l’école afin qu’ils développent chacun une personnalité distincte. Toutefois, cette séparation précoce et non désirée pourrait être néfaste pour le développement des enfants. Toujours selon la Fédération Jumeaux et Plus, «imposer une séparation n’est jamais la solution à une relation jugée trop fusionnelle par l’entourage .» Sur le plan de l’attachement, les jumeaux et les triplés se distinguent aussi des singletons . En fait, tout dépend de leur relation. Sur le plan émotionnel, ils développent un lien d’attachement particulier envers leur(s) cojumeau(x) et ce depuis in utero , en plus de la figure d’attachement principale qui est souvent la mère. Qu’il soit fusionnel ou plus conflictuel, leur lien se développe et se complexifie au cours des années. Le fait d’être ensemble pourrait rendre la transition vers l’école plus douce pour les jumeaux et les triplés (Mayor, 2011). Pour apprendre plus sur le lien gémellaire, visitez la page DÉVELOPPEMENT de la section sur la petite enfance. LES ÉTUDES SCIENTIFIQUES ET LA POSITION DES ORGANISMES Les différentes recherches consultées arrivent toutes au même résultat : le libre-choix des parents est la meilleure approche face à la séparation ou non des jumeaux à l’école. Le fait que les jumeaux/triplés soient ensemble ou séparés n’aurait même aucun effet néfaste sur leur réussite scolaire ( Garon-Carrier, G. et al , 2021 ). Selon une étude menée en 2018, les comportements sociaux négatifs tels que le retrait social, l’agressivité physique ainsi que l’inattention étaient moins présents chez les jumeaux n’ayant pas été séparés de classe. D’ailleurs, selon Madame Gabrielle Garon-Carrier, professeure adjointe à l’université de Sherbrooke, «il est préférable que les directions scolaires adoptent une politique flexible qui respecte la décision et les besoins individuels des parents et des jumeaux .» (White EK. et al, 2018) Le conseil international des organisations de naissances multiples (ICOMBO) préconise également le libre choix des parents et chacun de ses organismes affiliés ont effectué de nombreuses recherches sur le sujet ( Preedy P., Mascazine, J. & Launslage D., 2020). Nous estimons que les décisions concernant le placement en classe des multiples devraient être réévaluées chaque année, en consultation avec les parents des enfants concernés ainsi que les enfants eux-mêmes. De la même façon que chaque enfant est unique, chaque jumeau (triplé et plus) est unique et ses besoins doivent être considérés. Par conséquent, nous croyons que les politiques internes préétablies dans les écoles - que ce soit pour les séparer ou les garder dans la même classe - sont inappropriées. - Conseil international des organisations de naissances multiples (ICOMBO) Au Canada, l'organisme Naissances Multiples Canada (Multiple Birth Canada ) abonde dans le même sens et recommande que le placement des enfants issus d'une naissance multiple soit évalué chaque année scolaire afin de déterminer quelle est la meilleure situation pour eux, c'est-à-dire d'être ensemble ou séparés. La décision finale devrait être prise conjointement par les parents, le(s) enseignant(s), le directeur et, à l’âge approprié, les enfants eux-mêmes. (Griffith, S., 2020). LES POURS ET LES CONTRES Tel que mentionné précédemment, il n’y a pas de solution miracle qui fonctionne pour tous les duos ou trios. Il est donc important de prendre votre décision en fonction de la personnalité de vos enfants. Il se peut également que vous préfériez séparer vos jumeaux une année et ne pas les séparer une autre année. Tout dépend du contexte. Voici une liste de facteurs à considérer pour prendre une décision éclairée: Arguments pour garder les enfants dans le même groupe Crédit photos: Mamans Pieuvres Simplicité au niveau de l’organisation familiale (heure des devoirs et leçons, une seule rencontre de parents, un seul canal de communication avec l’école, etc.) Relation saine entre les jumeaux ou triplés (entraide, confiance, encouragements, etc.) Adaptation plus facile lors de la transition garderie/école ou maison/école Moins de chance de développer des comportements sociaux négatifs Effets néfastes possibles sur le développement de l’enfant si la séparation est précoce et non désirée Aucun impact sur la réussite scolaire Désir des enfants plus vieux d’être dans la même classe Arguments pour séparer les enfants de groupe Crédit photos: Mamans Pieuvres Relations conflictuelles entre les jumeaux ou les triplés à l’école qui peuvent avoir des répercussions sur la vie familiale Compétition malsaine entre les jumeaux ou triplés Tendance d’un des jumeaux ou triplés à dominer le(s) autre(s) Besoin d’un des enfants de fréquenter une classe à effectifs réduits ou de redoubler une année Complicité des jumeaux ou triplés pour tricher ou perturber la classe Aucun impact sur la réussite scolaire Choix de cours ou de programmes différents à l’école secondaire Désir des enfants plus vieux d’être séparés En bref, la recherche préconise le libre-choix aux parents de jumeaux. Peu importe votre décision sur le placement de vos multiples à l'école, il est recommandé d’en discuter avec le personnel scolaire au printemps en vue de la rentrée. Votre avis devrait être prit en compte au moment de la formation des groupes pour l’année suivante, qui a généralement lieu au mois de mai ou juin. RECHERCHE SUR LA SÉPARATION DES JUMEAUX EN CLASSE En 2021, une équipe de chercheurs québécois a publié une étude dans la revue Educational Policy sur la séparation des jumeaux en classe et les effets sur leur cheminement scolaire. L'équipe de Mamans Pieuvres a interviewé Madame Gabrielle Garon-Carrier, professeure adjointe au département de psychoéducation, de l'Université de Sherbrooke sur le sujet. Elle détient un doctorat en psychologie ainsi qu'un postdoctorat en psychologie du développement et s'intéresse au lien gémellaire depuis quelques années déjà. Pour écouter l'entrevue, cliquez ici . Pour consulter l'article paru sur le site du GRISE, cliquez ici LES ÉTAPES POUR VOUS AIDER À FAIRE RESPECTER VOTRE CHOIX L’équipe de Mamans Pieuvres joint officiellement sa voix à celle des organisations internationales et nationales et soutient le libre-choix des parents en ce qui concerne le placement des jumeaux en classe. Si vous habitez en France, nous vous conseillons de contacter la Fédération Jumeaux et Plus pour vous épauler dans votre démarche puisque les instances ci-dessous sont disponible au Canada uniquement. Vous connaissez déjà le lien gémellaire qui unit votre duo ou votre trio. Si vous hésitez encore à les séparer ou à les garder ensemble, n'oubliez pas de demander l'opinion des principaux intéressés. Vous pourriez être surpris! Rien ne vous empêche de les garder ensemble pour la maternelle, et de les séparer une ou deux années plus tard. Avant l'inscription au préscolaire, contactez l'école afin de prendre connaissance de leur politique interne. Si vous connaissez un parent de multiple ou un membre du personnel enseignant, posez lui des questions. Attention! À l'intérieur d'un même centre de service, les écoles ont des approches différentes sur la séparation des jumeaux. Ce sont souvent les professeurs et la direction de l'école qui décident, en donnant différentes raisons parfois non-fondées. Si vous avez eu la confirmation que l'école préconise le libre-choix, vous n'avez pas d'autres démarches à faire. Cependant, nous vous encourageons à suivre de près le dossier de vos enfants en demandant une confirmation écrite car il est parfois possible que votre choix ne soit pas été respecté. Si dans le cas où l'école refuse votre demande, il est important de commencer à noter les réponses (verbales ou écrites) du personnel, particulièrement les commentaires négatifs. Sachez que par vos démarches, vous nous aider à sensibiliser les institutions à la réalité des naissances multiples et à défaire certains mythes qui y sont associés. Demeurez ferme mais courtois en tout temps dans vos échanges par respect pour le personnel mais aussi pour le bien-être de vos enfants puisque c'est eux qui les côtoieront au quotidien! Voici les étapes à entreprendre lorsqu'on ne respecte pas votre choix quant à la formation des groupes de vos jumeaux. Préparation des arguments 01 Fixer un rendez-vous avec la direction ou l'enseignant concerné. Si ce n'est pas déjà fait, lire en entier la première partie de cette page qui porte sur la séparation des jumeaux à l'école (incluant l'entrevue audio). Imprimer notre lettre de sensibilisation disponible dans notre section OUTILS GRATUITS. Au besoin, annexer quelques études ou des articles de journaux les plus pertinents que vous retrouvez sur le web ou encore au bas de cette page. Rencontre officielle avec la direction ou le membre du personnel 02 Exposez vos arguments. Remettez la lettre (et autres documents à l'appui si désiré). Prenez le temps de noter les réponses des personnes concernées (incluant la date et l'heure). Confirmez par écrit le dénouement de la rencontre, dépendamment de la décision: Exemple: Tel que discuté lors de notre rencontre du 01-01-2000, je vous remercie de votre ouverture et de nous avoir accordé le libre-choix quant au placement de nos jumeaux/triplés pour la formation des groupes. Je vous confirme donc par écrit que nos jumeaux seront (ou ne seront pas) dans la même classe pour l'année scolaire 2000. ou Exemple: Tel que discuté lors de notre rencontre du 01-01-2000, je vous confirme que nous désirons toujours que vous nous accordiez le libre choix face au placement de nos jumeaux/triplés pour la formation des groupes. Nous désirons que nos jumeaux/triplés soient dans le même groupe (ou séparés). Suite à votre refus, je vous confirme que nous irons subséquemment de l'avant avec la prochaine étape. Communication avec le comité de parents et la FCPQ 03 Communiquez avec le comité de parent de votre centre scolaire. Ce comité est voué à la défense des intérêts des parents et est a ffilié à la Fédération des comités de parents du Québec. Vous pouvez également communiquer en tout temps avec la Fédération des comités de parents du Québec qui accompagne, soutient et représente les parents d’élèves pour les aider à prendre leur place dans le milieu scolaire et à répondre aux besoins réels de leurs enfants. Si vous avez besoin de support, n'hésitez pas à leur écrire à l'adresse suivante: services-conseils@fcpq.qc.ca Plainte au centre de services scolaire 04 Après avoir constaté l’impasse avec la direction ou le membre du personnel concerné , enclenchez le processus de traitement des plaintes et de résolution de votre centre de services scolaire. Commencer par trouver votre centre de services scolaire: cliquez ici pour accéder au répertoire. Suivez le processus de plaintes existant pour votre centre. Déposer la plainte afin d'expliquer votre insatisfaction. Habituellement, c'est le secrétaire général qui traitera la plainte. Celui-ci tentera de trouver une solution satisfaisante pour le parent et la direction de l’école. Si vous n’êtes pas satisfait du résultat obtenu à la suite du traitement de votre plainte, vous pouvez vous adresser au protecteur de l’élève (étape suivante). Prenez note que tout au long du processus, le plaignant a le droit d’être accompagné de la personne de son choix. Enquête par le Protecteur de l'élève 05 Si vous n'avez pas réussi à faire entendre votre point et que le problème n’a pas pu être réglé lors des étapes précédentes, vous pouvez dès lors vous adresser au Protecteur de l'élève. Celui-ci n'est pas un employé du centre de service mais plutôt une personne désignée par le comité de parents. Il disposera de 30 jours suivant le dépôt de la plainte, pour faire son enquête en rencontrant les personnes concernées. Il présentera ensuite une recommandation au Conseil d’administration. Voici quelques conseils provenant directement du site de la FCPQ , concernant la rédaction de votre plainte auprès du Protecteur de l'élève : Votre plainte doit toutefois être rédigée avec soin. Le texte doit être clair et les termes bien choisis, de manière à ne pas laisser place à l’ambiguïté. En ce sens, prenez bien soin de rédiger la plainte de la manière la plus factuelle possible, en évitant d’émettre des opinions. L’objet de la plainte : vous devez d’abord définir l’objet de votre plainte de la manière la plus précise possible. Des preuves solides : vous devez décrire brièvement le problème, en accompagnant celui-ci de faits précis, de preuves claires ou de témoignages solides, en précisant la circonstance dans laquelle se sont déroulés les faits, la date et le lieu ainsi que les personnes concernées et leurs coordonnées. Vous devez également expliquer pourquoi vous croyez que vos droits ou ceux de votre enfant ont été brimés en décrivant notamment les préjudices subis. Les démarches entreprises : s’il y a lieu, vous devez décrire les démarches que vous avez déjà entreprises, en précisant la date, les personnes contactées ainsi que les résultats obtenus. Une suggestion de solution : suggérez à votre destinataire quelle serait, selon vous, la meilleure solution pour régler le litige D'après nos recherches, il est rare qu'un parent se rendre à cette étape en ce qui concerne un litige sur le placement des jumeaux puisque la situation se règle souvent avec le comité de parents. Q&R SUR LES RÉSULTATS SCOLAIRES AVEC UN ORTHOPÉDAGOGUE 1-Que faire si une compétition s’installe entre mes jumeaux lors de la période des devoirs et leçons? Il est important que la période de devoirs et leçons ne se déroule pas dans un climat de compétition entre vos jumeaux ou vos triplés. Pour ce faire, je vous invite à normaliser l’erreur et les difficultés en utilisant notamment les phrases suivantes : C’est en se trompant qu’on apprend; C’est normal de ne pas tout savoir. C’est vrai que X est meilleur en orthographe. Mais toi, Y, tu es meilleur en mathématiques. Chacun ses forces. Prends ton temps. C’est difficile, mais j’ai confiance que tu vas y arriver. L’erreur est humaine; Il est également possible de leur faire faire leurs devoirs et leçons dans des pièces séparées si le climat de compétition est persistant. 2-Comment éviter qu’une compétition s’installe au niveau des notes? Tout d’abord, je suis d’avis qu’une note est quelque chose de très personnel. Pour certains, un 70% équivaut à beaucoup plus de fierté, d’efforts et de travail acharné qu’un 90% pour d’autres. Il faut aussi être conscient que chacun a des forces spécifiques. Pour certains enfants, le français et les mathématiques sont très ardus, mais le travail manuel est un talent. Pour d’autres, c’est la musique, les arts, la communication, les relations sociales, le ménage ou l’orientation spatiale qui représente leur plus grande force. On ne peut pas être bon dans tout, mais l’important est de faire des efforts et de donner le meilleur de soi-même. À mon avis, il faut conscientiser les enfants à tout cela. C’est important de leur faire nommer leurs talents, leurs forces, leurs intérêts. Cela leur permet non seulement de se connaître davantage en tant qu’individu, mais aussi de développer une saine estime de soi. Plus spécifiquement aux jumeaux ou triplés, je conseille d’encourager un climat d’entraide et de collaboration entre eux à la maison, autant durant la période de devoirs et leçons que lors des tâches de la vie quotidienne. Par exemple, faire une course de celui qui finit de ranger ses blocs en premier peut sembler motivateur, mais c’est une technique qui encourage un climat de compétition entre eux. Si on leur demande plutôt de ranger les blocs ensemble, on encourage un climat de collaboration. Leur attribuer des tâches selon leurs forces respectives peut aussi encourager ce climat de collaboration, tout en mettant de l’avant les talents de chacun. 3-En cas de redoublement d’un seul des jumeaux, comment aborder le sujet avec mes enfants? C’est une question intéressante, car le redoublement est souvent associé à l’échec. Cela peut faire vivre une tempête d’émotions à l’enfant redoubleur. Certains sont soulagés de ne pas passer au niveau supérieur, car ils ne se sentaient pas prêts. D’autres sont inquiets, fâchés ou tristes face à leur échec, mais aussi face au fait de ne plus être avec leurs amis ou avec leur jumeau en classe. Dans un premier temps, c’est important d’adopter une attitude d’écoute et d’ouverture face à l’enfant qui redouble. Il a besoin de se sentir compris. D’autre part, il est important de demeurer optimiste et de lui faire sentir que c’est la bonne décision et que cela lui donnera un coup de pouce pour la suite. Avec la fratrie, j’aborderais le redoublement d’une manière positive également. Tel que mentionné plus haut, chacun a ses forces et ses difficultés. Je parlerais avec eux des belles forces de leur frère/soeur. Puis, je leur expliquerais qu’il/elle a besoin d’un petit coup de pouce à l’école et que la décision de le faire redoubler a été prise pour lui permettre d’apprendre à son rythme. 4-Est-ce que mes jumeaux ou triplés prématurés ont plus de chances de recevoir un diagnostic de trouble d’apprentissage? À ce jour, les causes des troubles spécifiques de l’apprentissage sont encore inconnues. Des recherches se sont penchées à ce sujet et il semblerait que les causes soient génétiques et neurologiques (CENTAM,2022). Ainsi, il demeure difficile de faire un lien entre prématurité et trouble spécifique d’apprentissage. Toutefois, certaines études ( Alterman et al , 2022 ; M cBryde et al, 2020 ) ont démontré qu’un plus grand pourcentage d’enfants grands prématurés présenterait des difficultés scolaires. Ces difficultés, dues à une certaine immaturité cérébrale, causeraient un retard dans les apprentissages qui serait la plupart du temps rattrapé au cours du parcours scolaire de l’enfant, vers le début du secondaire. Nous aurions donc affaires à des difficultés temporaires plutôt que des troubles persistants. 5-Est-ce que mes jumeaux ou triplés recevront tous le même diagnostic? Tel que mentionné plus haut, les causes des troubles d’apprentissage sont encore inconnues. Toutefois, une prédisposition génétique a été établie. Ainsi, si un de vos jumeaux ou triplés reçoit un diagnostic de trouble d’apprentissage, l’autre (les autres) enfant(s) issu(s) de la même grossesse ont plus de chance d’avoir le même diagnostic. Toutefois, il est aussi possible qu’un seul cojumeau présente ce trouble. Les probabilités varient selon le type de jumeaux : c'est environ 70% chez les monozygotes et 45% chez les dizygotes, soit la même probabilité que pour des frères et sœurs issus de grossesses différentes. Pour conclure, la scolarité des jumeaux et triplés est une longue aventure qui vous amènera certainement plusieurs questionnements au fil des années. N’hésitez pas à collaborer avec l’école pour accompagner vos multiples au meilleur de vos capacités. Si quelque chose vous préoccupe en lien avec le bien-être scolaire de vos enfants, faites-en part à leur(s) enseignant(s). Après tout, vous êtes les experts de vos petits ! Avez-vous demandé à vos jumeaux ce qu'ils pensaient sur le fait d’être ensemble ou séparés à l'école ? Nous avons effectué un mini vox pop! Regarder le vox pop! Vous recherchez du soutien et des conseils concernant la séparation des classes au Québec ? Voici un groupe Facebook de parents prônant le libre choix. Adhérer au groupe LIENS INTÉRESSANTS À CONSULTER: Section pour les parents Source: Allo prof Ressources et section pour les parents Source: Fédération des comités de parents du Québec Ressource et outils Source: Institut TA Sources : Lalonde N. et Moisan D, 2003. Le placement des jumeaux en classe. Résolution des commissaires de la CSDM. Avril 2003 La scolarité des multiples. Carnet pratique. Site web de la Fédération Jumeaux et Plus. Consulté le 25 août 2022. Jumeaux : Ensemble ou séparés en classe ? Le magazine Vie de famille. Article publié le 08 août 2022. Séparer ou non les jumeaux à l'école? Hamann, Jean. ULaval Nouvelles. Article publié le 3 mai 2018. Garon-Carrier, G., Bégin, V., Brendgen, M., Vitaro, F., Ouellet-Morin, I., Dionne, G., & Boivin, M. (2022). Classroom Placement and Twins’ Social Behaviors in Elementary School: Providing Empirical Evidence to Inform Educational Policy. Educational Policy, 36(7), 1850–1875. White EK, Garon-Carrier G, Tosto MG, Malykh SB, Li X, Kiddle B, Riglin L, Byrne B, Dionne G, Brendgen M, Vitaro F, Tremblay RE, Boivin M, Kovas Y. (2018). Twin classroom dilemma:to study together or separately?. Developmental Psychology 54 1244-1254. Séguin, G. Jumeaux, mission possible! Chu Sainte-Justine, 2019. Mayor, M. La séparation et le maintien des jumeaux à l’école (mémoire professionnel). HEP - Haute école pédagogique. Juin 2011 J. Susan Griffith. School placement of multiples study: Multiples in school - Together or not? ICOMBO. 22 pages. Juillet 2020. Gestational age at birth and academic attainment in primary and secondary school in England: Evidence from a national cohort study Alterman N, Johnson S, Carson C, Petrou S, Kurinzcuk JJ, et al. (2022) McBryde M, Fitzallen GC, Liley HG, Taylor HG, Bora S. Academic Outcomes of School-Aged Children Born Preterm: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Netw Open. 2020 Apr 1;3(4):e202027. Processus de plaintes et protecteur de l'élève. Fédération des comités de parents du Québec. Page consultée le 20 octobre 2022.

  • Cours favoriser le sommeil de nos bébés | Mamans Pieuvres

    Cours sur le sommeil des bébés jumeaux et triplés. Sommeil des prématurés. Sommeil des nouveaux-nés. ACHETER MAINTENANT COURS SUR LE SOMMEIL DES BÉBÉS Avoir des jumeaux ou des triplés signifie souvent vivre de nombreuses nuits agitées et des heures de sommeil qui sont comptées. Bien que le manque de sommeil est inévitable pendant la période postnatale, cela ne doit pas définir votre quotidien. Notre réalité bien particulière poussent plusieurs parents à opter pour l'entraînement au sommeil ou pour une approche qui mise sur l'endormissement autonome. Mais qu'en est-il de leurs impacts sur nos bébés?Est-il sécuritaire de faire dormir nos petits ensemble? Quels sont les effets du manque de sommeil chez les enfants? Quand et pourquoi débuter un entraînement vers le sommeil autonome? Mamans Pieuvres vous propose une formation en ligne qui vous guide pas à pas pour instaurer des routines de sommeil saines et sécuritaires pour vos bébés. CE QUE VOUS APPRENDREZ : Optimisation des siestes et routine du dodo: pour que tout le monde puisse profiter d'une bonne nuit de repos. Méthodes éprouvées pour apaiser vos jumeaux: positionnements thérapeutiques, emmaillotage, endormissement autonome. Trucs pratiques : offrez un environnement de sommeil sécuritaire à vos bébés. Contenu adapté: basé sur des études scientifiques mais aussi sur votre quotidien avec plus d’un bébé! Conseils d'experts: Marie-Pierre Gosselin est détentrice d’une maîtrise en psychologie du développement de l’enfant. Elle est également professeure au collège Dawson et elle cumule plusieurs années d’expérience comme consultante certifiée en sommeil de l'enfant. POURQUOI VOUS INSCRIRE À NOTRE COURS? -Des modules accessibles : revenez aussi souvent que nécessaire pour peaufiner vos acquis pendant 24 mois. -Du contenu adapté pour votre réalité : vos instructrices sont elles-mêmes parents de jumeaux. -Un format flexible : apprenez à votre rythme, sur votre ordinateur, tablette ou téléphone mobile. -Un guide pratique téléchargeable : pour vous accompagner à travers la première année. -Un cours référé par Préma-Québec : adapté pour les bébés prématurés et l’âge corrigé. ÉTABLIR UNE FONDATION SOLIDE DÈS LE DÉPART Le but de ce cours est de vous donner des outils afin d'établir une fondation solide en lien avec le sommeil de vos bébés, et ce même en contexte de prématurité. Ce cours, d ivisé en 5 modules, totalise plus de 2 heures de contenu que vous pourrez visionner à votre rythme pendant 24 mois. Voici 10 notions que vous pourrez acquérir en suivant ce cours : Comprendre les bases du sommeil des nourrissons prématurés. Reconnaître l’importance du sommeil des nourrissons en néonatalogie. Appliquer des trucs pratiques pour protéger le sommeil de vos bébés durant le séjour en néonatalité. Offrir à vos bébés l’environnement de sommeil le plus sécuritaire possible. Savoir quand et comment faire les changements nécessaires au niveau de l’environnement de sommeil. Démystifier les croyances et les tabous entourant l’entraînement au sommeil. Appliquer des conseils pratiques quand vous êtes prêts à faire l’entraînement au sommeil pour en optimiser la réussite. Établir une fondation solide pour le sommeil de vos bébés. Reconnaître quand vos bébés sont prêts pour l'endormissment autonome. Sécuriser l'environnement dans lequel vos bébés dormiront. Inscrivez-vous dès maintenant pour bien solidifier les fondements du sommeil de vos multiples et en faire bénéficier toute la famille ! PRIX: 60 $ plus taxes. À l'achat de ce cours, vous obtiendrez deux codes promotionnels exclusifs chez Mouton d'or et Ça va maman . Il est à noter que ce cours ne donne aucun conseil sur comment endormir vos bébés. Si vous désirez être suivi pour le sommeil de vos enfants ou que vous désirez appliquer une quelconque technique de sommeil, nous vous encourageons très fortement à consulter un professionnel qui a les compétences nécessaires et adéquates pour le faire! Chaque cours ou forfait vendu nous permet de poursuivre notre mission afin de supporter les parents de jumeaux, triplés et plus par le biais de notre contenu offert gratuitement et sans publicité ! VOS INSTRUCTEURS POUR CE COURS: Marie-Pierre Gosselin est détentrice d’une maîtrise et d'un baccalauréat en psychologie du développement de l’enfant. Elle est enseignante au département de psychologie du Collège Dawson à Montréal et maman de trois enfants, dont des jumelles. Comprenant l’importance du sommeil pour le fonctionnement de l’enfant (et du parent), elle fonde Mouton d'or, qui offre des services de consultation en sommeil. Marie-Pierre Gosselin Catherine Thouin détient un baccalauréat spécialisé en sécurité et études policières. Elle est maman d'un couple de jumeaux. Rédactrice en chef, elle co-fonde Mamans Pieuvres en 2020 et supervise l'équipe de gestion depuis sa création. Catherine Thouin

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  • L’impact de la plagiocéphalie et du torticolis sur l’allaitement

    Crédit photos: Mamans Pieuvres Collaboration spéciale pour Mamans Pieuvres. Pour en savoir davantage sur les services de Cigonia, visitez leur site web. Les bienfaits de l’allaitement maternel sur les bébés sont bien démontrés. Le lait maternel est plus facilement digérable pour le bébé et contient des anticorps qui le protégeront contre certaines infections. Les bébés issus d’une grossesse multiple ont encore plus besoin de ce lait maternel puisqu’ils sont, la plupart du temps, prématurés et ont un faible poids à la naissance. Mais l’allaitement maternel pour plusieurs bébés n’est pas un mince défi! Voyons ensemble les prédispositions responsables aux difficultés à l’allaitement chez les jumeaux et triplés. Nous aborderons certaines problématiques pédiatriques sous-jacentes expliquées par la physiothérapie. Quels sont les freins à l’allaitement pour les mères de jumeaux ou de triplés? Selon les études s’intéressant à l’expérience de ces mères : les difficultés les plus souvent évoquées à l’allaitement sont la faiblesse du réflexe de succion des bébés et le petit poids à la naissance. Parlons donc des problématiques physiques pouvant expliquer la faiblesse du réflexe de succion des nourrissons. Pourquoi les bébés issus d’une grossesse multiple sont plus à risque d’avoir une succion faible? La prématurité est le facteur de risque souvent évoqué pour une succion faible. À la naissance, l’alimentation se fait de façon réflexe. Le réflexe de succion permet au bébé de se mettre à sucer dès que le mamelon ou une tétine touche son palais et des réflexes autour de sa bouche lui permettront de trouver le sein de sa mère. Ces réflexes sont pour la plupart fonctionnels à partir de 28 semaines de gestation. Entre 28 et 31 semaines de gestation, un bébé sera capable de se nourrir seul, mais lui demandera beaucoup d’effort donc l’option de l’alimentation par gavage sera fréquemment privilégiée à la naissance. À l’âge de 35 semaines de gestation, les actions de sucer et d’avaler seront coordonnées avec la respiration. À partir de 32 semaines, l’enfant peut se nourrir seul, mais la coordination des processus essentiels à l’allaitement peut être difficile. Puisque des jumeaux qui ne sont pas prématurés peuvent avoir des problématiques au niveau de l’allaitement, est-ce qu’il y a d’autres problématiques qui entraînent une succion faible? Les jumeaux et les triplés … plus à risque de plagiocéphalie! Depuis l’arrivée de la recommandation de mettre les nourrissons sur le dos pour dormir, il y a eu une augmentation significative du nombre de plagiocéphalies. Celle-ci se définit comme l’aplatissement de la tête de bébé d’un côté fréquemment en lien avec la tendance à tourner la tête plus d’un côté que de l’autre. En Amérique du Nord, nous estimons que 30% des enfants souffriront de plagiocéphalie. Il est reconnu que les jumeaux et les triplés sont une clientèle plus à risque de développer une déformation crânienne que les enfants ayant eu une naissance unique. Une étude rétrospective menée aux États-Unis en 1999 sur des couples de jumeaux a démontré que l’enfant porté plus bas dans l’utérus serait plus à risque de plagiocéphalie que son jumeau. De plus, l’enfant le plus sévèrement atteint aurait également une atteinte au niveau du cou. L’impact de la plagiocéphalie et du torticolis sur l’allaitement Le torticolis congénital est connu comme étant une posture asymétrique d’un bébé qui aura la tête penchée et tournée du côté opposé. Généralement il aura une préférence à tourner la tête d’un côté plus que l’autre. Plusieurs études s’entendent pour dire qu’une histoire de constriction intra-utérine dans les dernières semaines de grossesse augmente le risque de torticolis congénital et sa sévérité. Une mauvaise présentation intra-utérine augmente le risque de difficultés lors de l’accouchement et contribue au développement du torticolis congénital. Saviez-vous que cette condition toucherait 16% des naissances en Amérique du Nord? Selon les études, un enfant avec une tension unilatérale d’un muscle du cou, une asymétrie au niveau du crâne et du visage, de la colonne vertébrale et de la hanche, provoque un alignement des structures qui entraîne une difficulté à s’attacher et se nourrir au sein. Ceci peut se démontrer aussi par une facilité à s’attacher à un sein plus que l’autre et présenter un défi pour une mère de jumeaux essayant d’allaiter ses bébés simultanément en position football par exemple. Voici des éléments observables chez un bébé qui présenterait un torticolis congénital… Bébé a une préférence à être allaité à un sein plutôt que l’autre. Vous aurez l’impression que votre sein n’est pas bien vidé lorsqu’un bébé a terminé d'y boire. Bébé aura tendance à regarder toujours du même côté lorsqu’il est déposé au sol. Puis vous remarquerez l’apparition d’un aplatissement au niveau d’un côté de sa tête. Quoi faire si vous remarquez un aplatissement au niveau de la tête de bébé ? Voici certains conseils à faire si vous soupçonnez un torticolis ou une plagiocéphalie chez l'un de vos bébés : 1. Stimuler votre bébé à tourner la tête de son côté plus difficile (en mettant son jumeau de ce côté par exemple). 2. Favoriser du temps sur le ventre. Le tummy time est la meilleure prévention et le meilleur traitement pour la plagiocéphalie! Pour rendre ce moment agréable, vous pouvez installer vos jumeaux ou vos triplés face à face pour les encourager à soulever leur tête pour se regarder. 3. Alterner les positions de sommeil. La position sur le dos est recommandée au Canada pendant les siestes et la nuit. Jusqu’à l’âge de 3 mois, bébé aura tendance à avoir la tête tournée sur le côté lorsqu’il dort (c’est normal et même cela le protège contre les aplatissements au niveau de sa tête). Cependant, il est important qu’il tourne la tête des deux côtés. Vous pouvez par exemple, changer la place de vos bébés dans la bassinette afin de les inciter à tourner la tête des deux côtés pour voir leur frère/sœur. Pour conclure, je vous suggère de consulter rapidement un physiothérapeute si vous soupçonnez un torticolis et/ou une plagiocéphalie chez votre bébé. Contrairement à la croyance populaire, cette condition ne se résoudra pas de façon naturelle avec la croissance, mais au contraire aura tendance à s’aggraver, et pourra potentiellement avoir un impact sur le développement moteur de l’enfant. Plus l’enfant est pris en charge tôt, plus rapidement la condition sera résorbée! Visionner notre capsule vidéo sur le même sujet en cliquant ici ! Amélie Boudreau, pht Physiothérapeute en pédiatrie, responsable de la division pédiatrique Clinique Cigonia a.boudreau@cigonia.com Sources: Cinarl, C. et al. (2013). Breastfeeding twins: A qualitative study. Ellwood, J. et al. (2020). The effectiveness and safety of conservative interventions for positional plagiocephaly and congenital muscular torticollis: A synthesis of systematic reviews and guidance. Genna, C. (2015). Breastfeeding infants with congenital torticollis. Lee, S. J. et al. (2011). Risk factors for intrauterine constraint are associated with ultrasonographically detected severe fibrosis in early congenital muscular torticollis. Littlefield, T. et al. (2002). Multiple-birth infants at higher risk for development of deformational plagiocephaly: II. Is one twin at greater risk? Pineda, R. et al. (2020). Preterm infant feeding performance at term equivalent age differs from that of full-term infants. Rakel, D. et al. (2022). Breastfeeding initiation, duration, and experiences of mothers of late preterm twins: A mixed-methods study. Stellwagen, L. et al. (2008). Torticollis, facial asymmetry, and plagiocephaly in normal newborns.

  • Le diabète gestationnel et les jumeaux

    Crédits photos: Wix Si vous n'étiez pas déjà au courant, les grossesses gémellaires et multiples sont considérées "à risques élevées" pour différentes raisons. Le diabète gestationnel est un type de diabète qui peut se développer pendant la grossesse chez les femmes qui ne souffrent pas déjà de diabète. Celui-ci entraîne des taux élevés de glucose dans le sang, car la mère ne peut pas produire suffisamment d’insuline (les besoins en insuline d’une personne enceinte sont deux à trois fois supérieurs à la normale). Le risque de développer un diabète gestationnel est généralement plus élevé chez celles qui portent des jumeaux ou des multiples d'ordre supérieur. En effet, porter plusieurs bébés exerce un stress supplémentaire sur le corps et augmente la demande d'insuline. Le risque peut également être plus élevé en raison d'une augmentation du taux d’hormones placentaires. Si vous vivez cette complication ou vous craignez la développer, sachez qu’une étude fort intéressante démontre que le diabète gestationnel est associé à un risque plus faible de décès néonatal chez les jumeaux. C’est une nouvelle positive pour les mamans qui pourraient être confrontées a ce diagnostic lors d'une grossesse multiple. Une revue systématique et une méta-analyse récente ont évalué le risque d'effets indésirables des complications reliées au diabète gestationnel chez maman et les bébés, par rapport aux groupes témoins sans diabète. La principale conclusion de cette étude démontre que malgré le risque accru de complications, l'impact du diabète gestationnel est plus léger chez les grossesses gémellaires que chez les grossesses uniques. Les deux principales raisons évoquées sont les suivantes: 1- Le diabète de grossesse aurait un effet positif sur la croissance des jumeaux (le faible poids à la naissance est l'une des causes les plus fréquentes de morbidité chez les jumeaux). 2- Le diabète de grossesse entraîne une surveillance prénatale plus étroite et un suivi avec différents professionnels par rapport aux grossesses gémellaires sans diabète gestationnel. Si vous vivez cette complication et que vous ressentez du découragement, pensez à vos bébés et rappelez vous que votre mission est de prendre soin de vous-même, puisque leur bien-être en sont directement impacté. Si vous avez des inquiétudes concernant votre santé prénatale ou votre suivi obstétrical, parlez en à votre professionnel de la santé! Si vous désirez suivre des cours prénataux pour grossesses gémellaires, visitez notre page pour en apprendre davantage . Source: Greco E, Calanducci M, Nicolaides KH, Barry EV, Huda MS, Iliodromiti S 2023. Gestational diabetes mellitus and adverse maternal and perinatal outcomes in twin and singleton pregnancies: a systematic review and meta- analysis. American Journal of Obstetrics and Gynecology, doi: https://doi.org/10.1016/j.ajog.2023.08.011 . Catherine Legault Rédactrice en chef - Équipe Mamans Pieuvres

  • 5 choses que mes enfants doivent savoir avant de débuter l'école

    Crédits photos: Mamans Pieuvres L’entrée à la maternelle est à nos portes. Je ne peux pas croire à quel point le temps à filé ! J’ai longtemps cherché quelles habiletés ou connaissances mes enfants devraient acquérir avant d’entrer à l'école. Étant moi-même enseignante, je voulais que mes jumelles soient au même niveau que les autres enfants. Après de longues réflexions, voici les 5 choses importantes que je crois que les enfants devraient savoir avant de débuter leur parcours académique: 1. Qu’ils sont aimés à la folie! La première chose que nos enfants doivent se rappeler, c’est qu’ils sont profondément aimés.    Peu importe ce qui se passe à l’école, ils doivent toujours se souvenir qu’ils ont une place spéciale dans notre cœur. Cet amour sera comme un câlin invisible qui les protégera, peu importe où ils seront. 2. Qu’ils peuvent toujours compter sur nous. La maternelle, c’est du nouveau, c’est de l’inconnu.   Il est important que nos enfants sachent qu’ils peuvent toujours compter sur nous. Que ce soit pour écouter leurs histoires, sécher leurs larmes ou simplement être présents pour eux.   3. Faire des erreurs, c’est normal. À l’école, comme à la maison, il y aura des défis et des moments où nos enfants feront des erreurs. C’est bien normal. Aidons-les à comprendre que les erreurs sont tout simplement une façon d’apprendre et de s’améliorer. Ce qui compte, c’est de continuer d’essayer et de ne pas baisser les bras. 4. Que nous sommes disponibles pour les aider. La transition vers la maternelle peut être un peu déstabilisante.   On veut qu’ils se rappellent qu’on fera de notre mieux pour les guider à chaque étape, que ce soit pour les changements, les nouvelles expériences ou les petits tracas, on traversera tout ça ensemble. 5. Que leur bonheur est précieux. On tient à ce qu’ils soient heureux et épanouis à l’école.    Qu'ils puissent savoir que leur bien-être est super important pour nous. On sera attentif à leurs besoins, à leurs émotions et on travaillera avec leurs enseignants pour s’assurer qu’ils se sentent bien dans leur nouvelle école. Il est certain que cette nouvelle étape peut générer plusieurs émotions, tant chez l’enfant que chez maman et papa ! Ceci étant dit, si vous lisez ces lignes, c’est que le bien-être de vos enfants vous tient à cœur. Et c’est tout ce dont nos petits ont réellement de besoin pour être prêts à débuter cette nouvelle étape de leur vie. C’est toute une aventure qui débute et avec notre soutien, ils seront prêts à découvrir un nouveau monde. Que vos jumeaux soient ensemble ou séparé, je vous souhaite une belle rentrée ! Lethicia Romeo Directrice générale - Équipe Mamans Pieuvres Si vous désirez en apprendre davantage sur la scolarité de vos multiples, visitez notre page à ce sujet : www.mamanspieuvres.com/scolarite Pour télécharger notre fiche informative sur les troubles d'apprentissage : www.mamanspieuvres.com/outils Pour notre cours sur la parentalité avec des jumeaux ou des triplés: https://www.mamanspieuvres.com/description-adaptabilite

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