5 choses que j'ai apprises en devenant maman de mes jumeaux. | Mamans Pieuvres
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5 choses que j'ai apprises en devenant maman de mes jumeaux.


Crédits photos: Wix



Je suis née une deuxième fois à 38 ans. C'est à cet âge que je suis devenue maman pour la première fois, à la naissance de nos jumeaux. Oui, c'est comme ça que je l'ai vécu. J'ai littéralement rencontrer un nouveau moi, Moi-maman. Et devenir maman avec des jumeaux est la plus belle aventure qui m'ait été donnée de vivre.


Je vous livre ici ces 5 choses essentielles qui m'ont permis d'avancer sereinement dans cette aventure formidable (et intense, il faut bien le reconnaître) qu'est la parentalité avec des jumeaux !


1. J'ai réalisé à quel point cette aventure est extraordinaire


Dès l'annonce de notre grossesse gémellaire, nous avons ressenti, mon mari et moi, cette vague de bonheur nous envahir. Nous avions une chance folle ! Mais oui, lorsqu'on y pense, de combien est la probabilité de concevoir naturellement (dans notre cas) deux bébés à la fois ?


Pour les jumeaux monozygotes, la probabilité est de 0,4%. Elle augmente à 1,1% lorsqu'il s'agit de jumeaux dizygotes.


En tout cas, une chose est certaine c'est que s'ils sont là, c'est que nous en sommes capables. Je n'irais peut-être pas jusqu'à dire qu'ils nous ont choisis, mais la nature fait bien les choses, non ? Alors oui, nous sommes capables. Et, comme une bénédiction, nous avons la chance incroyable de vivre cette aventure si singulière, si forte, si intense, si bouleversante et par-dessus tout si extraordinaire!


Passé le choc, ou la surprise, de l'annonce de cette grossesse gémellaire, réaliser à quel point la vie nous gâte est un premier pas vers la sérénité dans la vie de parents de jumeaux. Alors, pas de panique ! C'est cette intensité émotionnelle qui fait de notre quotidien de parents avec des jumeaux une aventure si belle, pleine de moments forts ... en tout.


Les gens, dans la rue, nous interpellent souvent et nous souhaitent bon courage. La dernière fois qu'une personne m'a dit cela je lui ai répondu "Merci mais... Non, ça va très bien !" Cette dernière m'a regardée en tirant la langue et l'air de dire "Ben dis donc, wow parce que c'est difficile". Et bien, en fait, non !


Oui c'est intense, oui il y a des bas, mais il y a aussi des superbes hauts et des merveilleux instants à partager, comme pour tout dans la vie. Et ce que beaucoup de personnes négligent c'est le fait que nous, parents, évoluons avec nos jumeaux. Ce que je veux dire par là c'est que devenir parents avec nos jumeaux devient "facile" en ce sens que nous apprenons à les connaître, à anticiper certaines de leurs actions et réactions.


Nous développons en même temps qu'ils grandissent de nouvelles capacités telles qu'avoir les yeux partout, disposer d'un bras même si un bébé y dort (salut, les mamans pieuvres !). Notre attention et nos réflexes évoluent aussi. Car dans cette aventure, ce sont eux qui nous donnent des ailes. Ce sont eux qui nous guident, qui nous donnent cette force, pour devenir leurs parents.


De façon tout à fait naturelle, nous nous adaptons parfaitement à notre nouvelle vie avec nos jumeaux. Car, en tant que parents, nous sommes là pour eux, focus sur leurs besoins et attentifs à leur développement. Alors oui, devenir maman avec nos jumeaux est une magnifique aventure. J'ajouterais même que cette parentalité est un formidable et extra ordinaire cadeau de la vie !


2. J'ai fait de la fatigue une alliée


Je m'explique.


C'est une composante inévitable de la parentalité, peut-être même davantage avec des jumeaux (et multiples). La fatigue est là un point c'est tout. Devenir maman avec nos jumeaux m'a amené à accepter cette fatigue inhérente à notre quotidien de parents. Et j'ai vu les choses sous un angle nouveau.


En effet, le conseil premier que chacun nous donne c'est "Dors quand ils dorment" (... grrr).


Oui, à condition qu'ils s'endorment en même temps, à condition que les deux veuillent bien dormir, à condition qu'ils ne se réveillent pas après 30 minutes de sieste, ou en décalé, etc... J'en étais arrivée à vouloir absolument qu'ils dorment pour que nous puissions nous reposer. C'était presque devenu le défi quotidien. Mais on ne force pas un bébé (personne d'ailleurs) à dormir. Bref, la fatigue s'accumulait de jours en jours, c'est factuel ! Mon impuissance face à cette fatigue, ma volonté d'aller contre cette réalité a fini par m’épuiser moralement, émotionnellement, générant du stress, notamment.


Et puis, j'ai accepté cette fatigue comme une composante inévitable de mon statut de parent. Accepter et apprendre à devenir maman avec nos jumeaux. Accepter et comprendre que me débattre face à cette fatigue, lutter contre cette réalité pour laquelle je ne peux pas grand chose occasionnait une fatigue supplémentaire. Une fatigue mentale en plus d'une fatigue physique. Et ça, je n'en avais pas besoin. Surtout avec deux bébés à gérer qui ont, la plupart du temps, les mêmes besoins au même moment.


J'ai donc utilisé cette fatigue pour changer des petites habitudes dans mon quotidien, mon organisation, un petit quelque chose par ci, par là. Il existe une multitude de petits trucs et astuces pratiques pour mieux vivre sa fatigue de maman ou en tout cas pour ne pas l'aggraver (organisation, nutrition, gestion des priorités, etc.) ! Cette fatigue m'a aidée à trouver des solutions pour mieux vivre avec elle. Elle m'a poussée à réagir et faire en sorte de retrouver un bien-être! C'est en ce sens que j'ai fait de cette fatigue une alliée. Et pour la petite histoire, elle m'a même amené à quitter mon job et à repenser complètement mon activité professionnelle!


3. J'ai gagné en adaptabilité


Comme je le disais précédemment, au fur et à mesure qu'ils grandissent nous évoluons en tant que parents. Nous nous remettons en question, nous ajustons nos pratiques, nous apprenons aussi, et surtout nous développons de nouvelles compétences.


C'est la loi de la nature que de s'adapter à son environnement, non ? Et bien devenir maman avec nos jumeaux m'a permis d'enrichir mon panel de compétences avec de nombreuses autres indispensables à la parentalité avec deux p'tits loups.


Répondre à leurs besoins autant que possible, assouvir ce besoin d'attachement (qui va dans les deux sens), leur procurer une sécurité émotionnelle, etc. Alors que je prenais soin d'eux et les aimais, ils m'ont fait le plus formidable des cadeaux ! Ils m'ont appris à devenir mère, ils m'ont appris à me faire confiance et à leur faire confiance. Et ils m'ont enseigné qu'avec un bébé on fait comme on peut. On fait comme on peut, au mieux, en fonction des situations. Et non pas comme on veut. Et c'est d'autant plus vrai avec 2 bébés.


J'ai donc développé de nouvelles compétences et capacités que je ne soupçonnais même pas pour faire face à toutes les situations du quotidien de parents avec des jumeaux (et autres supers pouvoirs). Et, à mon sens, la plus appréciable est l'adaptabilité (oui, avant la patience, hihi).


Je me suis adaptée, j'ai réajusté, j'ai jonglé, j'ai relativisé, j'ai recommencé, j'ai essayé autre chose, j'ai expérimenté et usé de stratégies, toujours pour donner le meilleur de moi. Jusqu'à trouver notre équilibre, notre bien-être, notre modus operandi, celui qui correspond à notre famille.

J'ai surtout jonglé avec deux personnalités différentes, et je jongle toujours d'ailleurs. Car oui, c'est en cela que l'adaptabilité joue un rôle primordial dans une parentalité plus sereine avec des jumeaux. C'est un fait, nos jumeaux sont bien deux petits êtres différents, deux individus à part entière. Un qui préfère une chose et l'autre qui préfère telle autre chose.


Et même s'ils sont nés le même jour, même s'ils évoluent dans le même environnement et que nous faisons les mêmes choses pour les deux, ils ne sont pas que des jumeaux et ne fonctionnent pas toujours par deux. Ils sont avant tout frères et/ou sœurs. Et durant leurs premiers jours, semaines, mois, j'ai constaté à quel point ces différences agissaient sur le renforcement de ma capacité d'adaptation.


On s'adapte à eux et non l'inverse ! Et au milieu de cette intensité, m'adapter toujours pour, plus sereine, assister aussi à ces merveilleux moments de connexion entre eux, malgré leurs différences.


4. J'ai choisi mes "combats"... et j'ai lâché prise


Devenir maman avec nos jumeaux est une formidable aventure, ça oui ! Mais on ne va pas se mentir, ce n'est quand même pas de tout repos, parfois même éprouvant !


J'ai alors appris à faire des choix pour ne pas être constamment sur le front. Car avec deux bébés c'est sportif... parfois sans fin ! J'ai choisi de prioriser ce qui était important, vraiment. J'ai choisi les valeurs essentielles que je souhaitais leur transmettre, ce pour quoi je souhaitais tout donner, le fondamental, le reste viendrait ensuite. Et surtout, j'ai pris conscience que je ne pouvais pas tout contrôler, tout gérer.


Que relever le moindre "faux pas", doublement, m'épuiserait. Et que ça ne leur rendrait pas service non plus.


Encore une fois, nous apprenons ensemble. Et eux doivent pratiquer pour apprendre, observer aussi pour reproduire. J'ai choisi de ne pas leur montrer l'exemple d'une maman qui souhaite tout organiser, tout diriger. Ne pas leur montrer une maman qui passe son temps à reprendre, recadrer, réprimander. J'ai choisi de devenir une maman imparfaite avec nos jumeaux. Une maman qui les laisse expérimenter, pratiquer, choisir parfois.


J'ai fait le choix de les rendre le plus possible autonome dans un cadre bien défini et établi. Et pour cela, j'ai dû lâcher prise.


Pas facile, c'est vrai. J'ai mis du temps à réaliser cette nécessité de lâcher prise et à le mettre en application, ensuite. Alors oui j'ai pleuré, j'ai craqué, j'ai crié aussi mais j'ai tenu bon car faire des choix est nécessaire pour appréhender ma parentalité avec des jumeaux plus sereinement. Lâcher prise pour me préserver aussi, surtout ! Que ce soit sur l'intendance du foyer ou sur un principe d’éducation. J'ai appris à lâcher prise et à ne pas entretenir le mythe de la super maman (de jumeaux) qui mène tout sur tous les fronts. Pour être plus cool, relax et plus sereine, choisir mes combats et me dire qu'il sera toujours temps de leur transmettre autre chose, plus tard.


Me focaliser sur ce qui compte le plus et lâcher prise sur ce qui importe moins. Accepter de l'aide, prendre du recul, laisser sa place au co-parent, faire moins de ménage, prioriser, prendre le temps, faire la part entre l'important et l'essentiel, entre l'utile et l'urgent. À mon sens, c'est capital !


5. Je me suis concentrée sur le positif


Je dirais que j'ai naturellement tendance à voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide, à voir le positif. Et devenir maman avec nos jumeaux a vraiment accentué ce trait de caractère.


C'est un trait de personnalité, un trait de caractère, oui ! Mais c'est surtout une nécessité. Un trait à développer absolument. Et je le remarque bien. Il y a des jours où je suis plus positive que d'autres. Et ces jours-là, tournée davantage vers le positif, j'appréhende de façon bien plus sereine les situations complexes, difficiles, et intenses inhérentes à notre vie de parents (et de parents de jumeaux encore plus).


Rester positive m'aide à relativiser, à respirer, à prendre du recul et prendre le temps aussi. Rester positive attire le positif. Je pense que nous sommes déjà bien assez sollicités nerveusement et physiquement pour ne pas sombrer dans le négatif, non ?


Alors oui, devenir une maman sereine avec nos jumeaux, c'est pour moi une question de point de vue. Au même titre que rester calme attire le calme (ou permet au moins de ne pas faire monter l'énergie d'une situation davantage), être positive me permet de voir les situations de notre quotidien sous un angle plus appréciable. Et même parfois à voir la beauté d'un apprentissage rocambolesque, là où une autre maman aurait vu la catastrophe et le ménage qu'il y a derrière le moment des repas, par exemple.


Je reste alors le plus possible positive pour être plus sereine mais aussi, pour ne pas laisser la place au stress. Je pars du principe que nous devons nous aussi remplir notre réservoir affectif pour pouvoir remplir celui de nos enfants. Fuir le négatif aide à tenir bon. Et rechercher le positif à travers des compliments et de la bienveillance, par exemple, est primordial, pour nous avant tout.

De manière générale, surtout...


Devenir maman avec nos jumeaux m'a surtout appris à me faire doublement confiance, à leur faire confiance aussi. Et puis, oui je me dis que tout ira bien ! Ne sommes-nous pas les meilleurs parents pour nos enfants ?


Aujourd'hui et plus que jamais, nous sommes fiers d'être parents de jumeaux et nous réalisons chaque jour la chance que nous avons de vivre ces moments extra-ordinaires ! Et depuis 2 ans et demi, j'apprends chaque jour, toujours.


Car au même titre que je les accompagne vers leur autonomie, eux me font grandir en tant que maman, bien sûr, mais aussi et surtout en tant que femme.


Collaboration spéciale de Anne-Claire Pin


 

Pour plus d'informations sur les grossesses gémellaires et le quotidien des parents de jumeaux et triplés, visitez le www.mamanspieuvres.com



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