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  • Savoir demander de l'aide.

    Crédit photos: Roseline L Photographe Depuis quelques jours, j’ai enfin l’impression de retrouver mon autonomie. J’aime être indépendante et autonome, mais par moment, il faut aussi être réaliste et savoir demander de l’aide. Il y a toujours des bons jours et ces jours-là, on ne croit pas avoir besoin d’aide. Mais vient ensuite un mauvais jour et on ne voit pas comment on va faire pour passer au travers. Depuis l’arrivée des jumeaux, j’ai eu la chance d’avoir un entourage extraordinaire qui m’ont généreusement donné leur temps. Par contre, je ne voulais pas devenir un poids pour eux. Mon chum travaillait à l'extérieur et j'étais seule avec ma plus vieille de 3 ans et les jumeaux. C'était ma réalité et je ne voulais pas que cela devienne le problème de mon entourage. J’ai donc trouvé un organisme pour avoir de l’aide à domicile. Je suis contente d’avoir fait les démarches avant d’avoir été réellement à bout de souffle. Et au final, cette aide a été bénéfique pas seulement pour moi, mais aussi pour mes enfants avec qui je pouvais passer plus de temps et pour mon entourage qui n’avait pas à trouver du temps dans leur propre vie occupée pour venir m’aider. Trop souvent je vois le monde s’entêter à vouloir tout faire seul (moi la première) mais parfois la vie (ou des petits jumeaux de 1 mois) nous apprend que demander de l’aide et accepter celle qui nous est offerte c’est correct. Les jumeaux ont maintenant presque 5 mois. C’était la première semaine depuis leur naissance où je n’ai pas ressenti le besoin d’avoir de l’aide. Cela fait du bien à l’estime de soi de savoir que j’étais enfin autonome avec mes bébés. Il y aura d’autres moments difficiles, mais je sais maintenant que je suis capable d’aller chercher l’aide dont j’ai besoin pour passer au travers. Roxanne Vandal Tu aimerais exposer toi aussi tes états d’âmes de ta double ou triple maternité bien à elle ?Comme il n’est pas bon de garder tout à l’intérieur, nous t’invitons à sortir de ton aquarium, afin de te confier dans l’océan de mamans pieuvres qui te liront et te comprendront ! Écris-nous ton texte à info@mamanspieuvres.com

  • Prendre soin de son périnée après une grossesse multiple

    Crédit photos: Espace Physio Forme En tant que physiothérapeute, j’ai toujours été impressionnée par la capacité d’adaptation du corps humain. Cela a pris une tout autre dimension durant ma grossesse gémellaire! Wow... c’est déjà magique un bébé. Ça prend des proportions démesurées quand ils viennent en paire! Incroyable à quel point notre système peut s’ajuster, s’étirer, créer de l’espace pour deux êtres en développement. ​ C’est aussi durant cette période que ma formation post-graduée en rééducation périnéale et pelvienne (RPP) a pris tout son sens. ​ Autant la région du périnée a la capacité de s’ajuster, autant elle peut avoir besoin d’aide pour reprendre sa fonction normale suite à la grossesse et l’accouchement. Les muscles du plancher pelvien, les organes les structures (vessie, vagin, utérus, rectum...) ont passé plusieurs mois à laisser la place à nos merveilles pour assurer leur croissance. On va se le dire, c’est certain que ça laisse aussi des souvenirs. ​ On considère qu’il peut être normal d’avoir des épisodes de fuites urinaires jusqu’à 3 mois après l’accouchement. Si l’incontinence persiste par la suite, la physiothérapie périnéale est là pour t’aider. Il est possible d’entreprendre une démarche en RPP tout au long de la grossesse et suite au rendez-vous de suivi avec ton médecin 6 semaines après l’accouchement. La physiothérapie est reconnue comme étant un traitement de première ligne efficace dans le traitement de l’incontinence urinaire. L’accès est direct (ne nécessite pas la prescription d’un médecin). Il n’est jamais trop tard pour consulter, même plusieurs années après la grossesse. ​ On entend parfois parler des fuites urinaires, mais il y a aussi les problèmes d’urgence urinaire (envie soudaine et pressante), les envies très fréquentes, la constipation, l’incontinence fécale, les descentes d’organes, les cicatrices douloureuses ou adhérentes, la douleur à la pénétration, la diastase des grands droits de l’abdomen (abdominaux) sans oublier les douleurs durant la grossesse. Comme tout est tellement interrelié dans la région, les problématiques s’additionnent souvent. Elles sont multifactorielles et uniques à chaque maman. À chacune son plan! ​ Penses-tu que les exercices de Kegel vont régler ta situation? ​ En fait, rien de mieux que de se faire évaluer pour savoir exactement ce que l’on a besoin de travailler. Pour plusieurs, le problème peut venir d’un plancher pelvien hypertonique ou qui ne relâche pas et les exercices peuvent détériorer la situation! Pour d’autres, certains muscles sont étirés et manquent de tonus, de force ou d’endurance. Dans tous les cas, l’évaluation, les conseils et les rétroactions d’une physio spécialisée en RPP s’imposent. ​ C’est merveilleux (et surprenant!!!) d’apprendre qu’on est enceinte de multiples! C’est aussi tellement exigeant de porter, donner naissance et prendre soin de deux ou trois petits êtres en même temps! Soyons réalistes, on développe des habiletés dignes d’une maman pieuvre, mais il ne nous reste pas beaucoup de temps et d’énergie pour nous. C’est pourtant la base pour tenir le cap à long terme! Prends soin de toi et consulte une physio en rééducation périnéale et pelvienne! ​ Une collaboration spéciale de Véronique Carmel, physiothérapeute. espacephysioforme.com Diplômée de l’école de physiothérapie de l’université McGill en 2007 et diplômée en physiothérapie du sport, Véronique est une thérapeute passionnée et à l’écoute de ses patients. Elle a accompagné l’équipe aux Jeux olympiques de Sotchi (2014) et de Pyeongchang (2018) ainsi qu’à 8 championnats du monde et à plus de 30 coupes du monde. Véronique a complété son niveau 3 en thérapie manuelle. Elle a fait des formations sur la mâchoire, sur la prévention des blessures en course à pied, sur la région lombaire, dorsale, cervicale et sur les commotions cérébrales. De plus, étant maman de trois enfants dont des jumeaux, elle a un intérêt particulier pour la santé de la femme. Elle s’est formée en ré-éducation périnéale et pelvienne (clinique RPP).

  • Le soutien d'une marraine

    Crédits photos: Geneviève Drolet Il y a beaucoup à dire sur l’allaitement, et d’autant plus sur l’allaitement en double. Les défis ne résident pas tant dans l’allaitement en tant que tel, mais dans ses débuts, facilement perturbés par les interventions médicales (souvent beaucoup plus nombreuses dans le cas des naissances gémellaires), qui ont des conséquences significatives sur son bon démarrage. La prématurité est aussi un enjeu à considérer, les petits bébés étant plus sujets à l’hypoglycémie. Afin de pallier ces défis parfois importants, il est primordial d’être bien accompagnée dans le processus. Les marraines d’allaitement et les accompagnantes à la naissance sont des intervenantes formées en ce sens, et leur rôle est d’informer, de soutenir, d’écouter, et de permettre à la maman de « … trouver et maintenir ou de retrouver une autonomie et une compétence dans le domaine qui est l’objet de sa demande. » (Laure Marchand Lucas, les cahiers de la puéricultrice numéro 188 juin 2005). ​ Je suis marraine d’allaitement depuis juin 2020, mais je me passionne pour le sujet depuis l’allaitement de mon premier enfant né en 2016. Avant de donner naissance, mon désir d’allaiter était présent, j’avais envie de tenter le coup, sans pression. Le cours sur le sujet organisé par la maison de naissance m’avait laissée perplexe. Beaucoup d’informations me semblaient floues, et peu concrètes. Avec un peu de chances et des conditions favorables (un accouchement physiologique sans intervention et un climat de soutien à la maison), l’allaitement de mon garçon s’est déroulé sans trop de défis importants. Plus j’avançais dans ce parcours, plus je tenais à ce lien profond avec mon enfant et plus je prenais connaissance des nombreuses embûches qui peuvent survenir lors de ce voyage. J’ai beaucoup fréquenté les haltes-allaitement se déroulant au centre communautaire de mon quartier et c’est à ce moment que j’ai réalisé l’ampleur du gouffre subsistant entre les attentes en matière d’allaitement, l’information (souvent biaisée ou erronée) véhiculée par notre entourage et la société, et la réalité de la pratique. Peu de familles me semblaient outillées pour entreprendre ce processus. J’ai eu envie de m’impliquer davantage dans ce milieu. ​ À la naissance de mes jumeaux, j’étais déjà persuadée de mon désir d’allaiter, peu importe les embûches. Elles ont été nombreuses. J’ai eu la chance de pouvoir me rendre très loin dans ma grossesse (pas autant que je l’aurais désiré), mes jumeaux sont nés à 38 semaines par césarienne planifiée. Malgré mon désir de me préparer à cet événement, je peux affirmer a posteriori que je ne l’étais visiblement pas assez. Les interventions médicales (déclenchement, péridurale, utilisation d’ocytocine synthétique tout au long du travail, la césarienne, protocoles à la naissance, etc.) comme je l’ai mentionnée plus haut, sont loin de favoriser un bon démarrage des pratiques d’allaitement. Elles peuvent altérer les réflexes du bébé, ses compétences et son rythme. ​ La césarienne (très fréquente dans les naissances gémellaires) vient souvent retarder la montée laiteuse chez la mère, ce qui ouvre facilement la porte aux préparations commerciales, alors qu’il existe d’autres options pour protéger l’allaitement, la production, et l’organisation au sein de la dyade. Afin de diminuer l’impact de ces interventions, plusieurs conditions peuvent être mises en place. ​ Le peau à peau (sans limite) La cohabitation dès que possible Retarder les routines hospitalières (pesée, bain, vitamine K), sauf en cas d’urgence médicale Choisir un lieu de naissance favorable à l’allaitement (Initiative Amis des Bébés) Dans le cas de bébés somnolents, on peut exprimer son colostrum à l’aide d’un tire-lait et leur donner à l’aide d’un cup ou une seringue (on peut même le faire avant l’accouchement et apporter avec nous nos seringues de colostrum congelé) Il est important de souligner que même si le personnel médical est souvent bien intentionné, leur formation sur l’allaitement reste sommaire, et comme leurs priorités sont orientées vers d’autres objectifs, leurs interventions peuvent nuire au démarrage de l’allaitement. L’accompagnante peut faire équipe autant avec la famille que le personnel, dans le but de faciliter l’instauration de pratiques favorables. Le suivi avec une marraine ne se fera pas à l’hôpital, mais davantage en préparation avant la naissance, et en soutien postnatal. Il est aussi possible de demander les services d’une consultante en lactation (IBCLC). Certains hôpitaux disposent de telles intervenantes, et plus il y aura de demandes venant des parents, plus ce service sera accessible. La marraine ou l’accompagnante n’est pas en mesure d’adresser certains défis de l’allaitement, et ces professionnelles de la santé sont là pour y répondre (Voir le site des consultantes en lactation). Le rôle de la marraine ou de l’accompagnante n’est pas de stigmatiser l’usage de la formule ou des biberons (leur usage ne devrait pas être banalisé), mais d’informer les parents sur les bienfaits de l’allaitement et des risques du non-allaitement. Il y a beaucoup à dire sur l’allaitement, et d’autant plus sur l’allaitement en double. Les défis ne résident pas tant dans l’allaitement en tant que tel, mais dans ses débuts, facilement perturbés par les interventions médicales (souvent beaucoup plus nombreuses dans le cas des naissances gémellaires)/, qui ont des conséquences significatives sur son bon démarrage. La prématurité est aussi un enjeu à considérer, les petits bébés étant plus sujets à l’hypoglycémie. Afin de pallier ces défis parfois importants, il est primordial d’être bien accompagnée dans le processus. Les marraines d’allaitement et les accompagnantes à la naissance sont des intervenantes formées en ce sens, et leur rôle est d’informer, de soutenir, d’écouter, et de permettre à la maman de « … mauvaise prise, présence d’un frein de langue restrictif, tensions musculo-squelettiques, manque de soutien, etc). ​ N’hésitez pas à faire appel à un soutien en ce sens. Le service de marraine est gratuit, il se fait la plupart du temps par téléphone, courriel, ou texto, et il vous accompagnera dans tout le processus de l’allaitement, de la période prénatale jusqu’au sevrage de l’enfant. Le service d’accompagnante est un peu différent, il se termine souvent en post-partum (6 semaines après la naissance de l’enfant) et couvre aussi le sujet de la naissance. C’est la plupart du temps un service payant, l’accompagnante étant présente au moment de l’enfantement (pas durant la pandémie en revanche). La formation en allaitement reste similaire dans les deux cas. Une intervenante qui a eu des jumeaux peut être un atout au niveau de la compréhension d’une situation particulière, mais ce n’est absolument pas un prérequis, ces dernières étant formées pour éviter de puiser dans leur bagage personnel, ce qui entraverait la relation d’aide. Pour lire notre page sur l'allaitement: Allaitement de jumeaux | Mamans Pieuvres Pour consulter concernant l'allaitement de vos multiples: Allaitement jumeaux et soins 0-5 ans | Mamans Pieuvres Collaboration spéciale de Geneviève Drolet Geneviève Drolet œuvre dans le domaine du cirque depuis plus de vingt-cinq ans. Elle se spécialise en équilibre sur les mains et en techniques aériennes. Entre les tournées, les voyages et les spectacles, elle a aussi écrit quelques romans (notamment Les acrobaties domestiques, Panik et Le guide des saunas nordiques). Sa carrière de cirque est en jachère forcée en raison de la pandémie, mais elle est récemment retournée aux études à temps partiel afin d’appliquer au programme sage-femme. Geneviève est une maman pieuvre de trois enfants de moins de 5 ans (dont des didis) et belle-maman de deux adolescentes. Elle entend le mot Maman! au moins vingt milliards de fois par jour!

  • Cette mini seconde.

    Cette mini seconde qui chamboule tous tes plans de vie devant un écran noir et blanc. Cette mini seconde où le temps se fige, où la peur t’envahît et que tu réalises à peine les mots que tu viens d’entendre. Voilà bébé un, voilà bébé deux ..... et voilà bébé trois. Personne n’est prêt à entendre qu’il y a trois cœurs qui battent dans son ventre. Personne n’est prêt à la réalité avec des triplés parce que rien dans la vie n’est conçu pour ça. Un état de choc, c’est pas mal ce qui résume mon état les deux semaines qui ont suivi cette annonce . Des doutes, des peurs, des défis qui me paraissaient insurmontables. La peur de ne pas être capable d’y arriver et d’avoir l’impression que ma vie était finie. Tous mes plans de vie s’effondraient et laissaient place à une vie que je ne m’étais jamais imaginée. Puis j’ai trouvé des familles et des histoires inspirantes qui m’ont fait voir les choses différemment. J’ai commencé à voir le positif dans ce qui nous arrivait et je réussissais de plus en plus à me projeter dans ce qu’allait être ma vie maintenant. Il y a eu énormément d’échographies et de rendez-vous médicaux, car ma grossesse de triplés identiques (seulement un placenta pour les trois) était très à risque de complications et aussi était très rare. Puis une des complications que mon médecin m’avait expliquée est finalement arrivée à 24 semaines et 5 jours. Je perdais du liquide amniotique. Go à l’urgence pour me faire dire qu’ils devaient me garder alitée à l’hôpital en grossesse à risque jusqu’à mon accouchement, mais que mes bébés allaient bien. C'était deux semaines très éprouvantes, mais surtout parce que j’étais séparée de mon plus vieux qui avait seulement 14 mois. Puis, un beau matin, à 26 semaines et 5 jours, mes contractions ont commencé et n’ont jamais arrêté. Une césarienne d’urgence a été effectuée pour sortir mes trois petites crevettes qui ne pouvaient pas encore respirer par eux-mêmes, car leurs poumons n’étaient pas prêts. Je les ai seulement aperçus, quelques heures plus tard, à travers leurs isolettes alors qu’ils pesaient à peine 2 lb. Les 4-5 mois les plus éprouvants de ma vie ont débuté à ce moment-là. Des hauts, beaucoup de bas, mais toujours plein d’espoir qu’un jour on allait pouvoir être enfin ensemble à la maison. Une collaboration spéciale de Isabelle, maman de quatre garçons dont des triplés mono tri. Suivez les aventures de sa famille sur Instagram @ma.tribu.de.petitsgars Tu aimerais exposer toi aussi tes états d’âmes de ta double ou triple maternité bien à elle ?Comme il n’est pas bon de garder tout à l’intérieur, nous t’invitons à sortir de ton aquarium, afin de te confier dans l’océan de mamans pieuvres qui te liront et te comprendront ! Écris-nous ton texte à info@mamanspieuvres.com

  • Ces petits deuils

    Crédits photos: Mamans Pieuvres Lorsqu’on m’a annoncé que je ne portais pas un, mais bien trois bébés, j'ai passé par toute une gamme d’émotions. Joie, choc, bonheur et incompréhension ... pour finalement réaliser l’ampleur de tous ces petits deuils que je devais faire pendant mon cheminement en tant que nouvelle maman. Ce deuil de ne pas avoir une grossesse normale, celle dont je m’étais imaginée maintes fois. Ce deuil de ne pas être active pendant leur gestation, de devoir faire de nombreuses siestes et de me limiter à marcher ou à nager lentement. Ce deuil de ne pas pouvoir voir mes bébés tout de suite après qu’ils naissent, car ils sont transportés d’urgence aux soins intensifs néonatals. Ce deuil de ne pas pouvoir prendre mes bébés sur moi en peau à peau avant 2-3 semaines, car leur état n’est pas assez stable pour les sortir de leur incubateur. Ce deuil de ne pas retourner chez moi avec mes bébés, comme la majorité des parents .... soir après soir, revenir dans une maison avec trois petits lits vides. Ce deuil de ne pas pouvoir allaiter mes bébés au sein et de devoir me plugger à un tire-lait aux trois heures. Se sentir comme une vraie vache à lait … que j’ai donc pleuré la première fois! Ce deuil de ne pas pouvoir s’occuper tout seuls de nos bébés lorsque tout le monde retourne dans leur chez-soi. Ce deuil de ne pas connaître cette intimité de famille dans les premiers mois. Avoir de l’aide à la maison n’est pas un choix. Ce deuil de devoir les emmailloter et de restreindre leurs mouvements à chaque fois qu’ils dorment pour qu’ils n’arrachent pas les fils d’oxygène ou de gavage. Ce deuil de ne pas pouvoir sortir seule et d’aller où je veux avec mes bébés. Organiser l'équipement et demander la présence d'autres personnes afin qu'une petite sortie soit le moindrement agréable. Finalement, c’est normal de vivre ces deuils pendant une grossesse gémellaire. Ce qui est primordial, c’est de les accepter, d’être forte pour eux et de prendre une journée à la fois. Une maman pieuvre anonyme Tu aimerais exposer toi aussi tes états d’âmes de ta double ou triple maternité bien à elle ?Comme il n’est pas bon de garder tout à l’intérieur, nous t’invitons à sortir de ton aquarium, afin de te confier dans l’océan de mamans pieuvres qui te liront et te comprendront ! Écris-nous ton texte à info@mamanspieuvres.com

  • Que faire avec pitou lors de l'arrivée de jumeaux ou triplés?

    Crédits photos: Mamans Pieuvres Félicitations ! Vous venez d’apprendre que vous serez de futurs parents de jumeaux ou de triplés ! Après vous être remis de l’euphorie, voire du choc de cette heureuse nouvelle, vous vous demandez maintenant comment pouvez-vous préparer votre compagnon canin à l’arrivée de ces petits humains. ​ D’abord, voici quelques questions auxquelles il est nécessaire de répondre afin d’optimiser la préparation de Pitou : ​ A-t-il déjà été en contact avec des bébés ? Si oui, comment a-t-il réagi ? Votre chien est-il particulièrement sensible aux bruits ? S’adapte-t-il bien au changement de routine ? Votre chien se transforme-t-il parfois en “kangourou” ? Est-il du genre bruyant ? Jappe-t-il souvent ? Pitou est-il plutôt une “ patate de divan” ou, au contraire, est-il monté sur des ressorts ? Votre chien est-il du genre possessif envers sa nourriture, envers des objets, meubles ou des personnes ? Comment réagit-il face aux manipulations et aux différentes approches ? ​ Si vous n’êtes pas en mesure de répondre à certaines questions, n’hésitez pas à faire des petits “tests” afin de vérifier le tout. ​ Par exemple, vous pouvez prendre le chat ou encore un oreiller dans vos bras et faire marcher votre chien à côté de vous dans la maison. Comment réagit-il ? S'intéresse-t-il pour ensuite ignorer ou, au contraire, il se met à sauter sur vous et persiste dans ce comportement ? Aussi, vous pouvez tenter de lui faire écouter de vrais cris de bébé afin de noter si votre chien est particulièrement sensible. ​ LES ESSENTIELS À TRAVAILLER AVANT L'ARRIVÉE DES BÉBÉS: ​ 1. L'obéissance aux commandes ​ ​Votre chien est-il un pro de l’obéissance de base ? Si vous n'êtes pas certain, il serait important de vous assurer que votre chien sache écouter certaines commandes de base essentielles, et ce, même à distance. En effet, imaginez que vous avez deux bébés qui sont en train de s’époumoner dans vos bras. Tentant d’arriver à vous sortir de l’impasse, vous demandez à Pitou d’aller dans son lit, mais comble de malheur, il n’écoute pas. Il aurait besoin que vous l’accompagniez ou que vous lui indiquiez à l’aide de gestes ce que vous lui demandez de faire, mais vous en avez déjà plein les bras… Il est vraiment utile d’avoir un chien qui a un rappel sans faille, un “reste” de béton et un “assis” bien poli. Si ce n’est pas le cas, profitez des mois qui sont devant vous pour parfaire ces commandes qui sauront assurément vous sauver la vie. ​ 2. La flexibilité ​ Vous est-il déjà arrivé de penser que votre chien savait lire l’heure tellement il est ponctuel dans ses demandes ? De mon côté, il m’est impossible de passer l’heure des repas, ne serait-ce que de quelques minutes, sans avoir mes deux chiens qui tournent autour pour me signifier mon retard. Commencez à habituer votre chien à accepter que son horaire de repas, de promenades et d’activités soit parfois modifié. Aussi, il sera important d’apprendre à Pitou à tolérer que votre attention ne lui soit plus exclusivement réservée. En effet, il devra accepter qu’on ne puisse plus répondre toujours à ses demandes de jeux, de sorties et d’attention. Commencez cet apprentissage très graduellement afin que le chien s’adapte tout en douceur. ​ 3. L'autonomie Est-ce que votre chien est déjà habitué à attendre dans une pièce fermée, dans un enclos ou dans une cage ? Cela pourra vous être très utile d’avoir un chien qui est confortable à l’idée de ne pas être toujours à vos côtés, qui est à l’aise avec le fait d’être seul et qui est capable de s’occuper adéquatement. Dans le même ordre d’idée, si vous ne souhaitez pas la présence de Pitou dans la chambre des bébés, il faudrait commencer à le pratiquer à rester au seuil en utilisant une barrière et en le récompensant de ne pas vous y suivre. ​ 4. Les nuits ​ Votre chien est-il habitué à dormir la nuit à vos côtés ? Il est fort possible que d’ici quelques mois , votre lit soit occupé également par deux ou trois bébés et que la place se fasse plus rare pour Pitou. Il serait important de songer à lui montrer à dormir sur un coussin douillet placé dans la chambre ou dans un autre endroit apprécié par votre chien. Crédits photos: Mamans Pieuvres ​ 5. La poussette de rêve ​ Comment votre chien se comporte-t-il en marchant à côté de votre poussette de rêve? Nul doute que vos petits trésors y seront très confortables, mais certains chiens peuvent en avoir très peur, essayer de se sauver ou même de tenter de mordre les roues de cet étrange “engin”! Il est alors essentiel de l'entraîner dès maintenant à marcher à côté de la poussette vide. Vous ne l’avez pas encore trouvée ? Pas de problème ! Vous pouvez même utiliser un chariot d’épicerie pour commencer à l’habituer. Si vous avez un chien qui tire énormément en laisse, il ne faudra pas négliger le risque que celui-ci fasse basculer la poussette. Un entraînement à la marche en laisse zen devient alors une priorité. De plus, si vous avez peur de manquer de temps pour promener Pitou, il peut être très intéressant d’envisager l’optique d’engager un promeneur de chien pour combler ses besoins d’activité physique. ​ 6. Les manipulations des bébés Votre chien acceptera-il d'autres sortes de câlins que celles de vos “adroites mains”? Qu’en sera-t-il lorsque les bébés seront capables de l’agripper maladroitement ou pire encore, plus brusquement ? Mieux vaut commencer à l’entraîner à recevoir différentes sortes de manipulations pour que votre chien en vienne à faire l’association que lorsqu’un bébé le touche, c’est positif. ​ 7. Un nouvel environnement ​ Vous avez déjà bien commencé votre trousseau de bébés ? Pourquoi ne pas en profiter pour présenter à votre chien les différents objets, jouets, couvertures et vêtements qui seront utilisés dans quelques mois ? En effet, si votre chien a déjà eu la chance de prendre contact avec tous ces nouveaux objets , ceux-ci lui deviendront alors plus familiers et ne seront plus une source de stress ou d’excitation supplémentaire. ​ 8. De nouveaux sons en double ou en triple ​ Votre chien est-il du genre à aboyer lorsqu’il entend de nouveaux bruits ? Imaginez sa réaction lorsqu’il entendra des petits êtres humains babiller, pleurer et hurler ! Mieux vaut introduire votre chien tout en douceur à ces sonorités qui lui seront des plus insolites ! Commencez à les introduire à très faible volume tout en le récompensant afin de créer une association positive. En conclusion, il est important de savoir que tout problème de comportement que vous avez actuellement avec votre chien ne se réglera pas comme par magie lors de l’arrivée de vos bébés. Bien au contraire, ils risquent d’empirer! ​ N’hésitez pas à faire appel à un intervenant en comportement canin certifié qui saura vous accompagner dans ce processus. Après tout, comme dit l’adage : mieux vaut prévenir que guérir ! ​Une collaboration spéciale avec Johanne Rioux, Intervenante en comportement canin certifiée De main de maître Connaissez-vous l'école d'éducation canine de Main de Maître? Tous leurs éducateurs ont suivi une multitude de formations reliées à l’apprentissage chez le chien ainsi qu’à la résolution de problèmes de comportement. Loin de s’être improvisés spécialistes en la matière, leurs professionnels auront certainement les solutions aux problèmes comportementaux que vous vivez avec votre animal et pourront ainsi vous guider vers les meilleures méthodes d’entraînement. Mamans Pieuvres a demandé à une de leur intervenante en comportement canin certifiée, Madame Johanne Rioux, de nous donner des conseils lors de l'arrivée de jumeaux ou triplés. Toute l'équipe tient à remercier de Main de Maître pour leur précieuse collaboration.

  • Maman de néonat: dix-sept longues semaines

    Il y a quelques mois ta vie a changé, tu es devenue maman. Une maman de jumelles arrivées trop vite, trop tôt, avec son lot d’angoisse et d'inquiétude. Tu as passé des jours et des nuits à longer les couloirs des soins intensifs en ne sachant pas dans quel état tu les retrouverais, à avoir peur d’entendre la sonnerie de ton téléphone avec au bout un médecin spécialiste pour t’annoncer le pire ... Puis, ce jour-là est arrivé... 3h du mat, épuisée par les allers-retours, les séances de tire-allaitement et une hospitalisation pour complications post-accouchement, tu ne l’as tout simplement pas entendu. Tu l’as raté... qui manque un appel de ce genre ?! Les mains qui tremblent tu composes de peine et misère, et on t’annonce qu’on tente une dernière option, le traitement de la dernière chance... Papa se lève au petit matin, à travers tes pleurs tu tentes tant bien que mal de lui expliquer t es inquiétudes et tes tourments. Il sèche tes larmes entre deux gorgées de café, et t’embrasse en te disant que tu as mis au monde les plus grandes guerrières qui soit, puis s’habille avec empressement, son boulot l'attend. Les minutes passent, elles te semblent être des heures, longues et interminables. Tu as l’impression de nager à contre-courant au travers d’un océan qui jette sur toi sa plus grosse tempête. Chaque vague te faisant couler un peu plus creux, mais tu réussis à garder la tête hors de l’eau pour elles. Et puis 18h00 arrive, une séance de tire-allaitement pendant la route et des blagues pour calmer la lourdeur de nos angoisses. Arrivés à destination, elles sont là, avec des milliers de fils qui serpentent leurs petits corps. Tu verses des larmes de soulagement sur l’épaule de papa, en frôlant leur peau si fragile. Tu comprends à ce moment précis une seule chose: elles t’ont choisie, et que c’est pour la vie! Une maman pieuvre anonyme Tu aimerais exposer toi aussi tes états d’âmes de ta double ou triple maternité bien à elle ?Comme il n’est pas bon de garder tout à l’intérieur, nous t’invitons à sortir de ton aquarium, afin de te confier dans l’océan de mamans pieuvres qui te liront et te comprendront ! Écris-nous ton texte à info@mamanspieuvres.com

  • Portage: entre simplicité et dualité

    Crédit photos: Geneviève Drolet Photos 1: Avec monsieur grognon dans son amauti, accessoire essentiel pour les journées de poussées dentaires! Photos 2: Papa qui porte aussi l'amauti avec bébé. Photos 3: Avec un ami (Terry) et mon conjoint, à Igloolik (et bébé de 6 semaines dans l’amauti) Mon histoire d’amour avec le portage remonte à mes nombreux voyages dans le Grand-Nord canadien. L’amauti est un manteau d’hiver ou parfois de mi-saison munie d’une poche dorsale intégrée au patron. L’enfant y est simplement glissé, face à la mère. Les très jeunes bébés sont emmaillotés dans une housse traditionnelle qui leur permet de ne pas s’écraser dans la poche. Les amauti sont des œuvres d’art et les modèles diffèrent selon les régions. Ils sont ornés de fourrure pour protéger le bébé contre le froid polaire et munis d’un capuchon surdimensionné qui peut recouvrir complètement sa tête et celle de la mère si le temps est particulièrement mauvais. Les bébés inuits ont survécu à des millénaires de portage traditionnel dans des conditions extrêmes ; je dirais même qu’ils ont peut-être survécu grâce à ce type de pratique. Il n’est souvent pas nécessaire d’habiller l’enfant, ce qui en fait un accessoire parfaitement adapté à leur climat, tout en étant extrêmement pratique (quelle joie de ne jamais avoir à habiller ton enfant l’hiver !) Exit les poussettes dans les rues enneigées des villages nordiques. À l’origine, les amauti étaient fabriqués en peau de caribou, mais depuis des dizaines d'années, de nouvelles matières sont utilisées, comme des doublures synthétiques et du tissu imperméable. Avec mon premier enfant, petit bébé très intense qui n’était heureux que dans les bras, j’ai eu le loisir d’essayer de nombreux accessoires de portage. En passant par les préformés, les écharpes élastiques, les écharpes traditionnelles. La plupart ne fonctionnaient pas, surtout parce que mon bébé ne semblait pas y trouver le réconfort souhaité. L’amauti était bien, mais je le trouvais peu pratique, étant la plupart du temps seule avec mon bébé, ce qui rendait la manœuvre pour l’installer dans la poche un peu difficile. Ça prend beaucoup d’entraînement, et malgré la beauté de l’objet, je trouvais peu rassurant le fait de ne pas voir mon enfant. J’avais aussi une version estivale de l’amauti, que j’ai commencé à porter à l’envers afin que la poche se retrouve devant. Mon fils et moi sommes tombés en amour avec ce système. J’ai fabriqué quelques prototypes afin de pouvoir l’utiliser l’hiver. Un tissu doublé, de la fourrure sur le col pour protéger mon petit des grands froids. Je l’habillais d’un chandail de laine et d’une cagoule et nous avons passé deux hivers entiers collés, en symbiose. Je n’avais qu’à enfiler mon manteau d’hiver, qui restait ouvert, mais j’étais protégée par le porte-bébé. Quand j’ai appris ma grossesse gémellaire, c’est l’une des premières choses qui m’est venue en tête. Comment allais-je porter mes bébés ? Il était inconcevable pour moi de les transporter en poussette (mon fils l’avait toujours refusée, et j’avais une petite aversion pour ce mode de transport, surtout parce que j’utilisais beaucoup le métro pour me déplacer). Les amauti pour jumeaux existent, mais je n’étais pas arrivée à m’en procurer un, malgré mes tentatives. J’ai tenté de penser à des prototypes et pendant les premières semaines de vie, ils étaient si petits que je pouvais les emmailloter et les glisser tous les deux dans la poche. Je devais trouver une solution pour plus tard. J’ai acheté le Weego Twin d’une maman de jumeaux. Je le trouvais difficile d’utilisation et pas très confortable. Il me blessait les épaules et le dos. De plus, j’avais l’impression que le positionnement n’était pas optimal pour les hanches de mes bébés. L’amauti me manquait. Ce n’était pas qu’un simple moyen de transport, c’était aussi la meilleure méthode de réconfort que j’avais trouvée. Il nous arrivait cependant de les transporter en amauti lorsque mon conjoint était présent, ou si je n’avais qu’un seul bébé qui demandait les bras, ce qui était assez rare. Lorsque mes jumeaux étaient âgés d’environ 4 mois, j’ai découvert le Minimonkey Twin. Crédit photos: Geneviève Drolet J’ai hésité quelques jours avant de l’acheter, il était assez dispendieux et n’était disponible qu’en Europe. Je devais me rendre en Suisse avec mes trois enfants quelques semaines plus tard et je serais la plupart du temps seule avec mon trio (composé de mon terroriste et de mon duo Super Colique), et j’ai pensé que ce serait un bon investissement. Ça s’est avéré être mon meilleur achat pour mes jumeaux. C’était simple de les installer, ils étaient heureux, je pouvais les réconforter les deux en même temps, et c’était somme toute confortable, malgré le poids. De plus, le positionnement des hanches m’apparaissait ergonomique. Ça me permettait de porter mon sac à dos en même temps, de faire mes courses, de rendre visite à des gens en métro. Je les ai portés jusqu’à leurs quatorze mois, même si selon les fabricants de ce porte-bébé, on peut aller jusqu’à 12 kg chaque bébé. Je suis plutôt en forme, mais j’ai arrêté avant de me rendre là. Le portage en double reste pour moi un défi. Il est presque impossible d’oublier la lourde charge sur notre dos. C’est un peu moins symbiotique qu’avec un seul bébé, mais c’est un choix que je suis heureuse d’avoir fait, pour plusieurs raisons. Mes jumeaux ont maintenant plus de deux ans, et même si nous les avons moins portés en amauti que leur grand frère, ils adorent encore s’y faire porter lorsque nous allons faire des commissions dans le quartier. C’est un moment spécial et plein de complicité. Pour pratiquer le portage en toute sécurité, je vous conseille de lire l'article de Naître et grandir en cliquant juste ici! Collaboration spéciale de Geneviève Drolet Geneviève Drolet œuvre dans le domaine du cirque depuis plus de vingt-cinq ans. Elle se spécialise en équilibre sur les mains et en techniques aériennes. Entre les tournées, les voyages et les spectacles, elle a aussi écrit quelques romans (notamment Les acrobaties domestiques, Panik et Le guide des saunas nordiques). Sa carrière de cirque est en jachère forcée en raison de la pandémie, mais elle est récemment retournée aux études à temps partiel afin d’appliquer au programme sage-femme. Geneviève est une maman pieuvre de trois enfants de moins de 5 ans (dont des didis) et belle-maman de deux adolescentes. Elle entend le mot Maman! au moins vingt milliards de fois par jour!

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