REVENIR LES BRAS VIDES

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« Le silence était assourdissant » est l’expression utilisée par une mère pour exprimer son retour à la maison. Il n’existe aucun mot pour décrire le sentiment de vide et la dévastation de revenir à la maison sans bébé. Après les premiers jours ou premières semaines, le choc et le déni s’estompent pour faire place à un grand vide. C’est souvent au moment où l’entourage s’attend à ce que les parents « reviennent à la normale ». C’est souvent aussi le moment où la mère doit retourner sur le marché du travail alors qu’elle avait planifié son congé de maternité afin de demeurer auprès de ses bébés. Le travail et les autres activités peuvent être distrayants pour un bref moment, mais ils sont très stressants et n’amoindrissent aucunement le deuil. 

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N'OUBLIEZ PAS PAPA

 

Les pères peuvent également traverser une période très difficile:  il peut sentir qu’il a failli dans son rôle de protection n’ayant pas été capable d’empêcher leur mort. Il peut ressentir également un échec personnel envers sa conjointe par rapport à ce deuil. Plusieurs pères font des efforts pour ne pas parler de leurs bébés ou pour ne pas montrer leurs émotions espérant que de cette façon ce sera plus facile. C’est très important autant pour le père et la mère de se trouver une personne qui puisse les comprendre et avec qui ils pourront parler librement de leurs bébés. Les deux parents ont à faire connaissance et à faire leurs adieux à deux bébés, trois bébés ou plus et ont besoin de chaque opportunité pour passer du temps avec eux de façon individuelle et ensemble. Les parents ont besoin de pouvoir exprimer la myriade d’émotions qui les submergent ( ex : la culpabilité, la colère, les frustrations… ).

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UN BÉBÉ SURVIVANT

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Célébrer la vie d'un bébé et pleurer la perte d'un autre simultanément est une épreuve inexplicable. Le deuil se passe à plusieurs niveaux soit la perte de votre précieux bébé (ou bébés), la perte d'une parentalité spéciale (statut social) et la perte d’un frère ou d’une sœur unique pour le bébé survivant.

 

Dans tous les cas, il est essentiel de parler de votre enfant décédé et de prendre le temps nécessaire pour y parvenir. Si vous réussissez à quelques occasions, il est prouvé que cela vous apportera des bénéfices comme la diminution de l'angoisse et de la dépression. Ce cheminement vous aidera à vous ouvrir le plus tôt possible aux besoins de votre bébé en vie. 

 

Assurez-vous d'attendre le moment opportun pour expliquer à votre enfant qu'il avait un frère ou une soeur dans le ventre de maman. Ces derniers ressentiront de la tristesse, mais également un lien spécial qui n’est pas lourd à porter. 

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SENTIMENTS AMBIVALANTS

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La joie et la tristesse. L’amour et la souffrance. Ce sont toutes des réalités que vivent les parents en deuil. Ces sentiments remplissent les premiers jours, les jours qui deviennent des semaines et même des mois après le décès d’un jumeau. Des conditions très opposées et difficiles à gérer séparément se retrouvent ainsi côte à côte. Les parents ont toujours deux bébés, mais la manière de s’en occuper est très différente. Non seulement il faut faire le deuil d’un bébé mais aussi celui de la gémellité. Voir des jumeaux est douloureux durant les années qui suivent. Beaucoup de parents s’investissent énormément pour prendre soin du bébé vivant même s’il est en bonne santé. Les parents le sentent parfois vulnérable et ont peur que quelque chose lui arrive d’où le besoin d’être constamment avec lui.